Donnez à lire

Du 17 octobre au 20 novembre 2022, les librairies indépendantes organisent une opération solidaire qui vise à offrir des livres jeunesse aux enfants et adolescents dont les familles sont accompagnées toute l’année par le Secours populaire français. François Busnel renouvelle son soutien à Donnez à lire en parrainant cette 7e édition.

Le principe est simple : pendant un mois, les clients des librairies participantes sont invités à rajouter un livre jeunesse à leurs achats et à le remettre à leur libraire. Ce livre est ensuite offert à un enfant ou un adolescent qui n’en a pas ou trop peu. Donnez à lire encourage ainsi la pratique de la lecture auprès d’un jeune public qui en est éloigné.

La librairie Le Tracteur Savant s’engage aussi à offrir des livres au Secours Populaire.

François Busnel, parrain de Donnez à lire : « Le grand enjeu, c’est de faire en sorte que la jeunesse découvre le pouvoir absolument fascinant de la lecture. Lire peut changer la vie d’un enfant. La lecture vous donne, dès que vous êtes enfant puis, quand vous êtes ado, les armes pour affronter le réel. Ces armes, ce sont des mots, des phrases, des situations. La lecture stimule l’imagination, qui rend libre et différent des autres. »

Maya Flandin, libraire lyonnaise à l’initiative de Donnez à lire : « Bien sûr, il faut se loger, se nourrir, se vêtir, mais avoir des livres, ça peut changer la vie d’enfants qui bien souvent récupèrent des choses qui ont déjà servi à d’autres. Donnez à lire permet à des enfants d’avoir un livre neuf, vraiment choisi pour eux. »

France Télévisions poursuit son engagement en faveur du livre et de la lecture aux côtés des librairies indépendantes en étant à nouveau partenaire de Donnez à lire. Le pass Culture proposera également à ses utilisateurs de participer à l’opération.

En 2021, grâce à Donnez à lire, 15 000 livres ont été collectés par 500 librairies, puis offerts à des enfants accompagnés par le Secours populaire français. 

Rencontre avec Elsa Dorlin, philosophe

Nous avons le grand plaisir d’accueillir la philosophe Elsa Dorlin pour la présentation de “Feu ! Abécédaire des féminismes présents”, publié aux éditions Libertalia, ouvrage qu’elle a coordonné.
La présentation sera co-animée avec Alexandra, Anaïs et Julia.
Venez nombreuses et nombreux pour discuter autour de ce livre qui regorge de références utiles !

La rencontre est en accès libre. Rendez-vous à la librairie jeudi 17 novembre à 18h30.

Feu ! Abécédaire des féminismes présents

Ce livre fonctionne comme un abécédaire, un manuel, une boîte à outils, un dictionnaire amoureux, dans lequel échanger des idées, affûter des armes, écouter des voix, partager des expériences et des pratiques, vibrer pour des luttes présentes. Il s’adresse à tous·tes : il contient à la fois des ressources et foisonne de références utiles, de notions, mais il est fabriqué par des plumes et des voix, des points de vue situés sur des retours d’expériences collectives, des itinéraires politiques et intimes, des réflexions et des rétrospections sur des parcours, des engagements, des révoltes et des espoirs. En pluralisant les styles, en se situant à la fois du côté de la théorie et de la pratique, de la création, des écritures au “nous” et au “je”, il témoigne de la force d’une approche féministe de l’histoire intellectuelle et politique, mais aussi d’une histoire populaire des féminismes.
Il est dédié à toutes les résistantes anonymes au quotidien des violences les plus crasses…

Elsa Dorlin

Philosophe, professeure de philosophie contemporaine à l’université de Toulouse Jean Jaurès, Elsa Dorlin travaille depuis vingt ans une autre histoire des corps à travers la généalogie des rapports de pouvoir modernes.

Elle a reçu la médaille de bronze du CNRS en 2009 pour ses recherches en philosophie et épistémologie féministes. Elle a été professeure invitée à l’université de Berkeley en Californie (2010-2011), Fellow au Columbia Institute for Ideas & Imagination en 2018-2019, et résidente à la Fondation Camargo (2020-2021).
Poursuivant sa réflexion sur la complexité des mécaniques de la domination, du sexisme, du racisme et du capitalisme, sa pensée se tient au plus près des résistances saisies à l’échelle de la chair, des muscles et des sens.

Elle a notamment publié :
– La Matrice de la race. Généalogie sexuelle et coloniale de la Nation française, éd. de la Découverte
– Sexe, genre et sexualités. Introduction à la théorie féministe, éd. PUF
– Sexe, race, classe. Pour une épistémologie de la domination, éd. PUF
– Se défendre, une philosophie de la violence, éd. de la Découverte

Les auteur·ices qui ont contribué à l’ouvrage

Catherine Achin, Julia Arnaud, Myriam Bahaffou, Alexandre Baril, Geneviève Bernanos, Nesrine Bessaïh, Charlotte Bienaimé, Anaïs Bohuon, Nedjma Bouakra, Anaïs Bourdet, Sarah Bracke, Florys Castan-Vicente, Cécil Chaignot, Roxanne Chinikar, Anina Ciuciu, Collectif des colleuses de Marseille, Anne Crignon, Leyla Dakhli, Wendy Delorme, Rokhaya Diallo, Mounia El Kotni, Karine Espineira, Habitantes de la ZAD, Lise Foisneau, Veronica Gago, Édith Gaillard, Mélina Germes, Bettina Ghio, Annabel Guérédrat, Beritan Güney, Nabila O. Hamici, Adèle Haenel, Mila Ivanovic, Tiziri Kandi, Hanane Karimi, Cécile Kiefer, Aurélie Knüfer, Manon Labry, Marie Loison-Leruste, Camille Louis, Daria Marx, Mélusine, Stéphanie Melyon-Reinette, Morgane Merteuil, Rosa Moussaoui, Delphine Naudier, No Anger, Fania Noël, Veronica Noseda, Émilie Notéris, Nur Noukhkhaly, Fatima Ouassak, Ovidie, Gwénaëlle Perrier, Axelle Playoust-Braure, Mathilde Poirier, Valérie Rey-Robert, Kira Ribeiro, Gwenola Ricordeau, Rosa Rosana Rodriguez, Anne Schmitt, Fanny Taillandier, Élise Thiébaut, Albertine Thunier, Assa Traoré, Underthndr, Kanelle Valton, Gisèle Vienne

Revue de presse

Publié dans Télérama, 24 novembre 2021 :

« Mettre devant les yeux de tous des objets politiques cachés, masqués, enfermés dans les maisons ou les institutions : la violence conjugale, la sexualité, les corps torturés, les souffrances silencieuses des avortements […], des asservissements et des harcèlements quotidiens. » Extraits du texte « Révoltées-Révolutionnaires », signé par l’historienne spécialiste du Moyen-Orient, Leyla Dakhli, ces mots brûlants traduisent toute l’effervescence militante de cet Abécédaire des féminismes présents, coordonné par la philosophe Elsa Dorlin. Celle-ci a réuni une soixantaine d’autrices, issues d’horizons très divers, passant du « nous » au « je », du témoignage à la théorie, de l’autodéfense à la solidarité, de la survie à la joie, mais se montrant toutes aussi décidées, à partir de leurs vies féministes, à « puiser dans la rage pour inventer d’autres imaginaires, d’autres gestes, d’autres idées, d’autres affects, d’autres armes ». Et alimenter ainsi une histoire populaire du féminisme de ces vingt dernières années, dont elles se veulent « les ouvrières et les combattantes, les relais et le chœur, les scribes et les conteuses ».Polyphonie. Ainsi, Ovidie traite de l’« Éducation sexuelle » ; Valérie Rey-Robert de la « Culture du viol » ; Anaïs Bourdet de la « Fatigue » ; Mélina Germes des « Handies-féminismes » ; Rosa Moussaoui de l’« Internationalisme » ; Anaïs Bohuon, Florys Castan-Vicente et Anne Schmitt du « Football : dégommer les normes » ; Fatima Ouassak des « Mères » ; Daria Marx de « Genre “Mon genre, c’est grosse” », etc.
À la lettre F s’illumine le titre de l’ouvrage : Feu ! Une magnifique entrée, très emblématique du projet, rédigée par l’actrice Adèle Haenel, qui revient sur son histoire, son agression et sa prise de parole, génératrice d’un séisme dans le sillage de #MeToo : « Je survivais en marge de moi-même en essayant de faire le moins de bruit possible. Non seulement les récits du patriarcat structurent le sens du monde, mais en plus ils te font advenir comme personnage qui valide ces récits. […] Non seulement je devais me taire, mais j’avais même à charge qu’on ne découvre pas mon histoire, ma sale histoire. Que le silence soit propre. » Alors feu ! Et pas de fumée sans femmes. Juliette Cerf

Le monde des livres :

https://www.lemonde.fr/livres/article/2021/11/11/feu-coordonne-par-elsa-dorlin-un-dictionnaire-des-feminismes-pluriels_6101715_3260.html

Le cœur des zobs, dédicace de Bobika

Venez rencontrer Bobika pour la dédicace de sa BD “Le coeur des zobs” publiée aux éditions Dargaud ! Explorant avec humour la question de la contraception masculine, l’auteur-dessinateur, Bobika, part de son parcours personnel pour inciter les hommes, et la société toute entière, à envisager la maîtrise de la fertilité de manière collective et solidaire. Un roman graphique d’utilité publique qui permet de se questionner sur un sujet de société.

Le cœur des Zobs

Bobika est un homme contracepté depuis 2016 : un parcours jalonné de doutes, de déconstruction de sa propre virilité, d’interrogations sur les schémas hétéronormés, de gêne physique, mais aussi de fragilité face à un entourage parfois moqueur de sa démarche. Il raconte avec humour son cheminement, ses rencontres avec des sociologues, médecins et féministes. Il relate des anecdotes farfelues, parfois touchantes, souvent édifiantes, et nous montre qu’au-delà d’une démarche personnelle, la contraception masculine est avant tout un sujet de société.

Une vue critique de la contraception

Avec cette BD, Bobika offre une vision critique et féministe de la contraception, ainsi qu’une mise en contexte historique très réussie. Il souligne par exemple la nature éminemment politique du contrôle des naissances et dénonce l’approche du législateur face à des pratiques comme la vasectomie qui, jusqu’à récemment, étaient interdites dans plusieurs pays européens comme la France, tout en étant tolérées voire imposées à certaines populations vulnérables, par exemple en Inde et en Outre-mer.
Par ailleurs, dans une société patriarcale où la charge contraceptive repose quasiment exclusivement sur les femmes, l’auteur s’interroge sur la place de la contraception masculine et ses alternatives.
Tout en traitant le sujet avec le sérieux qu’il mérite, Bobika livre une BD humoristique. Son dessin très vif, affilié au dessin de presse, participe au côté joyeux de cette bande dessinée.

L’auteur : Bobika

Thomas Rixens, alias Bobika est né en 1989 en Aveyron. Autodidacte, il affûte ses crayons en publiant ses premiers dessins dans la presse en 2015, d’abord dans les pages du journal satirique Siné Mensuel puis dans la Dépêche du Midi. En 2019 commence une collaboration hebdomadaire avec le journal l’Humanité.
À la même période il mène des enquêtes journalistiques qui paraissent sous forme de reportages dessinés dans les pages de l’Humanité Dimanche.
En 2020 il produit la série dessinée Cannabis World pour le magazine Mazette. Il y raconte l’expérience de travailleur saisonnier dans l’industrie du cannabis en Californie.
Sensible aux sujets de société, Bobika se met à l’épreuve du féminisme et livre ses interrogations dans une série qu’il nomme Le Coeur des Zobs : « Comment peut-on être féministe quand on est un mec cis-genre et hétérosexuel ? ».
Ces travaux vont se centrer sur son expérience de la contraception dite masculine dont les épisodes sont publiés depuis août 2021 sur le compte Instagram @matin_queljournal.

Les Belles Lectures

Mercredi 2 novembre à 15h30, Henry Thiel revient pour présenter quatre albums à nos chers bambins. A partir d’une sélection effectuée par ses soins, il racontera et proposera aux enfants de commenter ce qu’ils voient.

L’animation à destination des 3-6 ans, a lieu en partenariat avec le Centre de Loisirs de St Antonin et se déroulera sur le lieu du Centre (2, rue du Vallon). Une libraire vous y emmènera. Youpi, c’est gratuit !

Les albums présentés par Henry

La graine du bonheur

Holly Johnson et Jennifer Falkner,
éd. Larousse jeunesse

Nilou, Fini l’école buissonnière !

Esther Duflo et Cheyenne Olivier,
éd. Seuil jeunesse

La fougère et le bambou

Marie Tibi et Jérémy Pailler,
éd. Kaléidoscope

Un monstre dans ma maison

The Umbilical brothers et Johan Potma,
éd. Margot

“L’ombre des pins”, dédicace de Cécile Dupuis

Venez rencontrer la jeune artiste et illustratrice Cécile Dupuis qui signe ici sa première BD sous le signe de la nostalgie, de la douceur, avec de très belles planches, très graphiques.

La dédicace aura lieu devant la librairie ou à l’intérieur (selon la météo) dimanche 30 octobre de 10h à 12h30.

L’ombre des pins

Pablo passe l’été dans la maison de sa grand-mère, en bord de mer. Il connaît les lieux par cœur : été après été, il s’y est amusé et y a grandi. Mais l’enfance s’éloigne et aujourd’hui, il faut penser à l’avenir. Ses parents partis, l’été va reprendre ses droits…
Et Pablo rencontre Carla : qui est cette fille qui ne semble appréhender le monde qu’à travers l’objectif de son appareil photo ? Que cherche-t-elle à capter de ce lieu et de ses habitants ? À l’ombre des pins, dans le temps suspendu des désirs camouflés et des désirs retenus, Carla et Pablo vont se découvrir.
Un récit tendre et puissant qui invite à se fondre dans le regard contemplatif de deux adolescents, à partager leurs sentiments à la fois hésitants et terriblement puissants.

Le lecteur est immergé à l’ombre des pins, lors des ces longues journées d’été adolescentes. Cette BD pourrait même être sans paroles, tant le dessin est adapté à l’histoire. Un bel ouvrage graphique, empli d’émotions.

“L’ombre des pins” de Cécile Dupuis et Valérian Guillaume, éd. Virages graphiques, 20€

Cécile Dupuis

Cécile Dupuis est une jeune illustratrice et dessinatrice de bande dessinée. Raconter des histoires par l’image, retranscrire des ambiances et porter un regard poétique sur le monde occupent une place importante dans son travail. Sa pratique mêle aujourd’hui dessin, photographie argentique, film et musique. 

Titulaire d’un Diplôme national des Métiers d’Art et du Design en Images et narration à l’École Estienne, Cécile est repérée par Sonia Déchamps dès la sortie de ses études, grâce à son projet de diplôme « L’ombre des pins ». Celui-ci, retravaillé avec l’aide de Valérian Guillaume, est édité chez Virages graphiques.

Quelques vues

Rencontre-apéro avec Colin Niel

Venez rencontrer Colin Niel autour d’un verre à la librairie. L’auteur viendra nous présenter “Darwyne”, un roman noir pour lequel nous avons eu un coup de tracteur ! Mêlant fantastique, noirceur, instantané sociétal, “Darwyne” nous entraîne dans les profondeurs de l’Amazonie.
L’entrée est gratuite mais il est conseillé de réserver. 🙂

Colin Niel

Colin Niel est l’une des grandes voix de la littérature d’aujourd’hui. Il a reçu de très nombreux prix littéraires et son œuvre est éditée aux Éditions du Rouergue. Sa série guyanaise multiprimée : Les Hamacs de carton, Ce qui reste en forêt, Obia et Sur le ciel effondré (2018) met en scène le personnage d’André Anato, un gendarme à la recherche de ses origines guyanaises.
En 2017, il publie Seules les bêtes qui sera adapté au cinéma par Dominik Moll.
En 2019, en collaboration avec le photographe Karl Joseph, paraît un album : La Guyane du capitaine Anato.
En 2020 est publié Entre fauves, lauréat de nombreux prix, dont celui des libraires francophones Libr’à nous.
En 2022 paraît son nouveau roman, Darwyne.

Darwyne

Darwyne Massily, un garçon de dix ans, légèrement handicapé, vit à Bois Sec, un bidonville gagné sur la jungle infinie. Et le centre de sa vie, c’est sa mère Yolanda, une femme qui ne ressemble à nulle autre, bien plus belle, bien plus forte, bien plus courageuse. Mais c’est compter sans les beaux-pères qui viennent régulièrement s’installer dans le petit carbet en lisière de forêt. Justement, un nouvel homme entre dans la vie de sa mère : Jhonson, un vrai géant celui-là. Et au même moment surgit Mathurine, une employée de la protection de l’enfance. On lui a confié un signalement concernant le garçon….
Dans ce roman où se déploie magistralement sa plume expressive, Colin Niel nous emporte vers l’Amazonie, territoire d’une puissance fantasmagorique qui n’a livré qu’une part infime de ses mystères. Darwyne, l’enfant contrefait prêt à tout pour que sa mère l’aime, s’y est trouvé un refuge contre le peuple des hommes ; ceux qui le voudraient à leur image.

Ses livres

Dédicace de Malijo

On adore le travail de l’artiste-illustratrice Malijo (d’ailleurs, ses sérigraphies sont exposées en ce moment à la librairie 🤩). C’est donc avec une joie non feinte qu’on attendait ses livres ! Chouette, c’est un bonheur de découvrir ses albums aux couleurs chatoyantes et harmonieuses et ses lignes épurées : de petits bijoux de livres jeunesse.
Venez rencontrer Malijo à la librairie dimanche 23 octobre (en plus, elle est super sympa).

Malijo

Illustratrice, Malijo travaille pour la presse, l’édition jeunesse, le secteur culturel et globalement pour tout projet qui l’enthousiasme. Elle aime teinter d’humour et de poésie ses images et faire vibrer les couleurs jusqu’à saturation.
Elle anime également des ateliers autour de l’image.
Ses collaborations :
– Presse : Le Monde, France Culture, La Revue Dessinée, Alternatives économiques, Arte Radio, Revue Nectart, Axelle Magazine, Magazine Culs-de-poule
– Édition jeunesse : La Joie de Lire, Maison Eliza, Voce Verso, La Marmotière, La Poule qui pond
De sa pratique de la sérigraphie, elle a développé un goût pour les couleurs vives et lumineuses, les aplats généreux. Elle imprime une partie de ses illustrations avec cette technique sous forme d’affiches, cartes postales mais aussi sur textile.

Ses livres

Il était un papa qui voulait apprendre à son fils la chose la plus précieuse au monde :
la patience..

« L’enfant patient » d’Alexandre Saltiel et Malijo est un album sur l’apprentissage de la patience, aux lignes simples, épurées et colorées ! 🍎

Édition Maison Eliza, dès 3 ans, 40 pages, 14,50€

La vie est une belle aventure avec Dark Mador car Dark Mador, c’est le plus fort. Il n’a pas peur des loups, des fuites d’eau et des dimanches soirs. Bon, parfois, il lui arrive d’être un peu en retard… Et s’il avait perdu un combat, même avec son sabre laser ?
La légèreté du ton de cette histoire côtoie les inquiétudes de l’enfance, en particulier la peur de perdre ceux qu’on aime.
“Dark Mador”, écrit par Isabelle Damotte et illustré par Malijo, éd. Voce Verso, couverture souple, reliure piquée, 24 pages, 8€
Premières lectures

“C’est l’heure du bain” 🛁
“C’est l’heure de se lever” ☀️
“C’est l’heure de se coucher” 🌙
Une collection de tout carton permettant aux tout-petits de retrouver les rituels du quotidien avec poésie et humour.
Tout doucement, au rythme de l’enfant, les moments clés de la journée s’inscrivent dans une courte histoire teintée d’humour et riche en sonorités.
Écrites par Élisabeth Coudol et illustrées par Malijo, ces drôles d’histoires colorées vont mettre de la joie dans tous les recoins de la journée.
💡Livres pour les 0-6 conçus en 🇫🇷
👶🏻Testés dans des crèches
🇪🇺Fabrication en circuit court
♻️Prod• raisonnée et raisonnable

éditions La Marmotière, 13€

Coups de tracteur #16

Littérature

Colin Niel quitte ici le registre du polar pour nous plonger au cœur de l’Amazonie et de ses habitants. Dans une ambiance oppressante, on va suivre Darwyne, jeune garçon étonnant qui vit dans un bidonville en Guyane. Darwyne est fasciné par sa mère et par la jungle. Si sa mère se détourne de lui, la nature, elle, semble l’écouter…

Magistral !

Colin Niel “Darwyne”, éd. du Rouergue, 21,50€

=> Colin Niel vient nous rencontrer le jeudi 27/10 à 18h30 !

Joyce Maynard balaie toute une vie des années 70 à nos jours avec ce roman. Eleanor fait tout pour rendre les gens de sa famille heureux et pourtant…
A travers ce destin, c’est aussi la société et son évolution qui sont évoqués. Et l’autrice interroge : encore aujourd’hui, quels sont les sacrifices qu’une femme peut faire pour l’amour des siens ?

Joyce Maynard “Où vivaient les gens heureux”, éd. 10/18, 9,60€

Dans une langue fluide et poétique, Adèle Rosenfeld raconte le quotidien de Louise, malentendante. Ni tout à fait sourde, ni tout à fait entendante, elle s’est construite avec ce handicap, en jouant avec lui pour le cacher. Son audition baisse drastiquement. Elle se raccroche aux sons, aux souvenirs, aux manières de les laisser s’ancrer en elle. Le choix de l’opération la doterait d’une audition synthétique.

Un premier roman émouvant tout en nuances, qui fait prendre conscience du monde des sourds et malentendants.

Adèle Rosenfeld “Les méduses n’ont pas d’oreilles”, ed. Grasset, 19€

Impossible de ne pas se laisser porter par la voix d’Ursa, qui tous les soirs chante du blues dans un café du Kentucky. Ce texte brutal est parcouru de nombreux thèmes tels que les violences de genre, l’esclavage, la transmission familiale des récits des femmes mais aussi le désir, l’émancipation et la révolte. Ce roman riche, dont l’écriture est à couper le souffle, a été publié en 1975 aux États-Unis et c’est la première fois qu’il est publié en France grâce aux éditions Dalva.

Gayl Jones “Corregidora”, éd. Dalva, 21€

Polars

Voici un polar qui va vous happer : les personnages attachants, le style haletant imprègnent une intrigue qui tient en haleine jusqu’au bout…

Résumé de l’éditeur :
Un jeune garçon, Joey, se noie dans dans un lac du nord de l’État de New York, Black’s Creek. Tommy, 14 ans, et ses deux amis ont assisté à la noyade. Tommy a même essayé de sauver son copain, en vain. Les trois jeunes sont sûrs de savoir qui l’a poussé à se suicider : pour eux c’est Norman Amstrong, « l’anormal ». Mais il n’y a pas suffisamment de preuves et les enfants décident de prendre eux-mêmes les choses en main.

Sam Millar “Black’s creek”, éd. Le beau jardin, 19€

Un polar qui ravira les amateurs de littérature asiatique. Une intrigue subtile qui prend le temps d’explorer la société japonaise et ses personnages. Un vrai dépaysement !

Résumé de l’éditeur :
Aoyagi Takeaki, un homme d’une cinquantaine d’années, est assassiné au pied de la statue du dragon ailé qui orne le pont de Nihonbashi, à Tokyo. Une enquête apparemment simple pour l’enquêteur Kaga, fraîchement arrivé au commissariat d’un quartier d’affaires prospère de la capitale. Mais les apparences sont parfois trompeuses…

Keigo Higashino “Les sept divinités du bonheur”, éd. Actes Sud, 23,50€

Poésie

Un très gros coup de tracteur pour ce recueil de poésie qui tour à tour éprouve et caresse le corps des lecteur.ices ! La poétesse écrit, avec une grande puissance, “le livre / d’une mémoire impossible” : celui des travailleuses des champs, celui de ces femmes aux désirs tus, celui aussi de sa propre mère. En traversant les espaces domestiques, Marie-Hélène Voyer guide lea lecteur.ice au travers de nombreux fils mêlés tels que l’ennui, la liberté, la violence, la force.

Marie-Hélène Voyer “Mouron des champs”, éd. La Peuplade, 18€

je pense souvent à vous
à moi dans la continuité de vous
au curieux maillage de nos voix
dans l’écho de vous
p.35

tu disais nous sommes nées pour être effacées femmes
fades et navrantes secouées d’étranges tristesses nous
buvons l’eau brouillée des bêtes nous avalons leurs
gales comme on embrasse les hosties

p. 117

Romans ados

Ce roman vous entraînera dès les premières pages. Sa fascination fonctionne aussi très bien auprès des adultes (on a testé !).

C’est un gros roman d’aventure, d’amitié, de camaraderie, d’émancipation, de culte de la différence.
La fille du phare est extrêmement attachante. Elle est fragile et courageuse et nous tremblons, aimons, luttons avec elle.

Un roman très bien écrit (et traduit) qu’on n’oublie pas de sitôt.

A partir de 11 ans

Annet Schaap “La fille du phare”, éd. L’école des loisirs, 17€

Une ambiance mystérieuse et envoûtante baigne cette histoire très originale.

Lauris vit à Grand-Passage, au bord de l’autoroute où sa mère travaille. Depuis l’enfance, il perçoit des phénomènes étranges dont il n’ose parler : il voit des animaux morts s’animer près de lui, notamment un grand cerf. Un beau jour, c’est le fantôme de son grand-père qui vient lui parler…

On s’est laissées subjuguer par cette histoire. Encore un roman à lire même en étant adulte !

A partir de 14 ans

Stéphanie Leclerc “Grand passage”, éd. Syros, 16,95€

résumé de l’éditeur :
Un road-trip forcé avec un surfeur raté, ce n’est pas l’été glorieux que Prudence, aspirante photographe, avait prévu. Mais fuyant un concours raté, un amoureux qui l’évite, et une sœur qui voudrait faire d’elle à vie une baby-sitter à bambins baveux, l’hypersensible Prudence attrape le premier prétexte venu pour tout larguer et se retrouver… coincée dans un van avec un daron aux pecs impeccables nommé Denis qui tient à ce qu’on l’appelle Dylan. Il fait du surf, il pense surf, il respire surf. Prudence, elle, ne pense qu’à ses amours, ses espoirs malmenés, ses amies éloignées. Va-t-elle survivre trois mois à photographier Denis-Dylan ?

Un roman rafraîchissant, coup de cœur de Chloé, apprentie conductrice !

A partir de 15 ans

Marie-Lenne Fouquet “Bleue comme l’été”, éd. Sarbacane, 17€

BD

Quelle merveille de BD !

Après le divorce de ses parents, la jeune renarde Yeowoo part vivre chez un grand-père peu avenant. De son côté, Paulette, une poule jardinière, est rejetée par les siennes. Grâce aux liens qu’elles vont tisser, Yeowoo mûrit, grandit et commence à apprécier la vie à la campagne, la vie tout simplement.

Un album sensible et délicat, aux dessins somptueux.

Le prix, non négligeable, est justifié par des heures de lecture et de détails à observer.

Tout public à partir de 11 ans

Yunbo “Seizième printemps”, éd. Delcourt, 26,50€

Rosie est une adolescente en déroute. Elle est seule, elle s’ennuie, elle se cherche. Elle est triste aussi parfois.

Une chronique douce-amère sur l’adolescence, ses affres, ses recherches, qui construit un portrait nostalgique par petites touches.
Les dessins aux accents parfois expressionnistes de Pierre Bailly sont un régal pour les yeux.

A partir de 16 ans

Fraipont & Bailly, “Le muret”, éd. Casterman (Op roman graphique), 10€

A partir de témoignages sur la maladie mentale, Lisa Mandel dédramatise des situations que l’on pourrait imaginer terribles.

C’est drôle, étonnant, triste parfois, mais finalement réconfortant.

BD adulte

Lisa Mandel “Se rétablir”, éd. Exemplaire, 20€

Albums jeunesse

Un album cartonné pour les tout-petits, avec des couleurs éblouissantes, qui parle de l’orage avec poésie.

Anaïs Brunet “Orage”, éd. Didier Jeunesse, 12,50€

Parce qu’il a traité sa voisine de grosse dindon, Léon est puni dans sa chambre et il s’ennuie ferme. Cet album aux dialogues plein d’humour nous fait plonger avec lui dans la pagaille colorée de cet ennui qui prend vite la tournure d’une espièglerie !

“Léon s’ennuie” de Violette Vaïsse, éd. L’Agrume, 14€

Avec ses illustrations pleines de détails et de vie, cet album donne envie de savourer chaque page. Ajoutez-y deux ours, une petite maison et un gâteau qui fait rétrécir, et zou, vous serez embarqués dans l’univers de cette histoire qui revisite avec talent les contes, dont celui d’Alice au pays des merveilles…

A partir de 5 ans

M. Escoffier et C. Perrin “La toute petite maison”, éd. Kaléidoscope, 14,50€

L’amitié est aussi un chemin pour s’épanouir. C’est ce que découvre l’ours transparent de Cécile Metzger.

Les couleurs tendres et les dessins magnifiques enveloppent l’album d’un halo de douceur.

Cécile Metzger “L’ours transparent”, éd. Obriart, 18€

Un album drôle aux couleurs pétaradantes, ou comment une petite fille raconte son périple sur la planète Gluk avec des habitants pas si extraordinaires que cela. Mais a-t-elle vraiment bien interprété tout ce que le lecteur aperçoit au fil des pages ? Pas si sûr…

M. Escoffier et R. Garrigue “Extra”, Ed. L’école des loisirs, 12€

Exceptionnel, rencontre avec Benoît Philippon

Jeudi 6 octobre à 18h30 à la librairie

Benoît Philippon nous avait ému et fait rire avec Berthe, l’héroïne féministe de “Mamie Luger” qui, à 102 ans, ne s’en laissait pas compter par le premier commissaire venu. Autant dire qu’on piaffait d’impatience de lire “Petiote” ! Pari réussi, dans ce troisième polar où l’auteur réaffirme son talent en nous immergeant dans une aventure où les paumés ont une place cruciale et attendrissante. Un coup de tracteur ! Et quelle joie, Benoît Philippon a accepté notre invitation. Réservez vite la date du 6 octobre !

En bonus, nous vous proposons un petit jeu : habillez-vous avec une belle blouse de mamie pour la rencontre. Parmi les participant.e.s, un tirage au sort permettra de gagner un livre “Petiote”. Allez, zou, à vos armoires…

Petiote ou l’histoire d’un loser qui n’a plus rien à perdre

Pour récupérer la garde de sa fille, Gus, un père au bout du rouleau, se lance dans une prise d’otages dans l’hôtel de naufragés où il vit. Sa revendication ? Un Boeing pour fuir au Venezuela avec Émilie, sa petiote.

Pour ce plan foireux, Gus s’allie à Cerise, une prostituée à perruque mauve. À eux deux, ils séquestrent les habitants déglingués et folkloriques de cet hôtel miteux : George, le tenancier, Boudu, un SDF sauvé des eaux, Fatou, une migrante enceinte, Gwen et Dany, un couple illégitime enregistré incognito, Hubert, un livreur Uber jamaïcain, mais aussi Sergueï, un marchand d’armes serbe. Et bien sûr, Émilie, son ado rebelle de quatorze ans.

La capitaine de police Mia Balcerzak est la négociatrice de cette cellule de crise. Crise familiale, crise de la quarantaine, crise sociale, crises de nerfs… quoi qu’il arrive, crise explosive !

“Petiote” de Benoît Philippon, éd. Les Arènes, 19,90€

Benoît Philippon

Né en 1976, Benoît Philippon est un écrivain, réalisateur et scénariste.

Bennoît Philippon a grandi en Côte d’Ivoire, aux Antilles, puis entre la France et le Canada. Scénariste puis réalisateur pour le cinéma, en 2016, il écrit son premier roman “Cabossé” (Série Noire, Gallimard). En 2018, il publie aux éditions Les Arènes “Mamie Luger”, suivi de “Joueuse” en 2020. Avec “Petiote” il confirme son talent d’auteur de romans noirs et déjantés.

Parmi ses livres

Les éditions Les Arènes

https://arenes.fr/

“Le temps de dire”, rencontre à La Caverne

Mercredi 28 septembre à 18h

Avec nos amis de La Caverne, nous avons le plaisir d’accueillir les conteurs Eva Hahn, Claudio Le Vagabond, Céline Verdier et Marco Bénard pour la parution du recueil “Le temps de dire”, publié par la maison d’éditions tarnaise Edite-moi. La rencontre aura lieu à La Caverne mercredi 28 septembre à 18h, sur réservation uniquement.

Le temps de dire

Il était une fois, depuis 2012, des artistes du collectif RaconTarn qui écoutent et racontent les récits des Tarnaises et des Tarnais, sillonnant sentiers, routes, villes et villages, quartiers et hameaux, au cours d’un événement annuel intitulé « Le Temps de Dire »… Ces vies que d’aucuns osent qualifier d’anecdotiques ou de banales, les conteuses et conteurs des chemins les trouvent touchantes, riches, extraordinaires. Dignes d’être racontées.

Après un premier ouvrage paru en 2019, ici, six artistes ont couché sur le papier les mots de leurs rencontres les plus marquantes avec des hommes et des femmes originaires du Tarn ou d’un lointain ailleurs, habitant là depuis longtemps ou depuis peu : Marco Bénard, Eva Hahn, Jean-Michel Hernandez, Claude Mamier (Claudio le Vagabond), Oliviero Vendraminetto et Céline Verdier.

Les histoires réunies dans ce livre ont été recueillies à Albi, Gaillac, Rabastens, Couffouleux et Montredon-Labessonnié.

5 fascicules format A5 dans un beau coffret magnifiquement illustré par Carole Aït Aïssa : Les anges domestiques, Se retrousser les manches, La roue qui tourne, Bestiaire familier, A fleur de peau.
Editions Edite-moi, le fascicule 5€, le coffret 30€.

Qu’est-ce que La Caverne ?

Située sur la commune de Penne du Tarn, en bordure d’Aveyron et à un kilomètre du château de Bruniquel, La Caverne à Penne est un haut lieu de l’aventure humaine.
Connue sous le nom de Grotte de Courbet, cette cavité naturelle a conservé la trace de nos ancêtres magdaléniens.

​La Caverne est à présent un lieu dédié à la fête et à l’esprit de création. Sa nature ne lui permet pas de s’ouvrir au grand public, mais l’autorise à recevoir des invités pour des moments privilégiés à l’occasion de diverses manifestations artistiques.

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Les modalités pratiques

Le nombre de places est strictement limité et la rencontre se fait uniquement sur réservation au mail suivant : letracteursavant@gmail.com

Se rendre à La Caverne :

La Caverne se situe route de la Madeleine, sur la commune de Penne. Pour vous y rendre, prendre la direction de Bruniquel, ne pas entrer dans le village mais franchir le pont (vous traversez donc l’Aveyron). Tout de suite après le pont, suivre la route sur la droite. Continuer sur 800 mètres, La Caverne sera sur votre gauche (et l’Aveyron sur votre droite). C’est clair ? N’oubliez pas votre petite laine, La Caverne n’est chauffée que par la chaleur humaine, ce qui est déjà beaucoup mais pas toujours suffisant…

Le stationnement est limité, nous vous conseillons de co-voiturer et de vous garer bien en amont de La Caverne.