Dédicace de Camille Blandin

C’est une joie sans fin de lire les BD à la fois tordantes et tendres de Camille Blandin. Qu’on maîtrise ou non l’art du basket, on rit à pleines dents en lisant son nouveau livre, “On est en finale” publié aux éditions Misma. Il sera à la librairie le dimanche 12 mai de 10h à 12h30, venez dribbler le rencontrer!

Camille Blandin

Diplômé en graphisme aux Beaux-Arts de Toulouse, Camille Blandin lance en 2019 le compte instagram @strrripclub où il publie régulièrement des strips de BD humoristiques. En 2022 sortait un recueil de ces strips intitulé “Rien à feutre” qui nous régalait par ses couleurs et son côté trash. En 2023 est paru “Papa ou le Franky” qui a fait fondre notre cœur de tendresse ainsi que “Chienchien le chien a disparu”.

On est en finale

Personne ne sait comment ils ont réussi à arriver jusqu’ici, mais les joueurs de l’équipe de basket de Fandeloup-les-Roumegouses sont bel et bien en finale . En finale départementale… Ce n’est pas non plus la finale de la Coupe de France. Mais autant dire que c’est un exploit pour cette équipe de bras cassés qu’on pourrait surnommer les “Chicago Boulets” ou les “LOOSERS de Los Angeles”. Malgré les stratégies de leur entraîneur Jean-Marie Grumeau et ses remontants alimentaires (des céréales Chocapic™), il faudra un miracle pour ramener la coupe à la maison. D’autant qu’en face d’eux, il y a l’équipe de Guindoul-Pégueux, grande favorite pour le titre et qui joue à domicile. Chaud !

Camille Blandin, “On est en finale”, éditions Misma, 22€

Extractivisme: rencontre avec Celia Izoard pour son livre “La Ruée minière au XXIe siècle: Enquête sur les métaux à l’ère de la transition”

Nous avons la joie (et nous avons aussi hâte!) de recevoir Celia Izoard pour la présentation de La Ruée minière au XXIe siècle: Enquête sur les métaux à l’ère de la transition, un essai sur l’extractivisme et ses enjeux géopolitiques. La rencontre aura lieu à la librairie, le jeudi 2 mai à 19h et elle sera précédée d’un hommage chanté aux exploités du sous-sol.

Le livre La Ruée minière au XXIe siècle: Enquête sur les métaux à l’ère de la transition

Une nouvelle ruée minière d’une ampleur inédite a commencé. Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, il faudrait produire en vingt ans autant de métaux qu’on en a extrait au cours de toute l’histoire de l’humanité. Ruée sur le cuivre en Andalousie, extraction de cobalt au Maroc, guerre des ressources en Ukraine, cette enquête sur des sites miniers du monde entier révèle l’impasse et l’hypocrisie de cette « transition » extractiviste.


En analysant la nouvelle géopolitique minière, Celia Izoard met au jour un autre enjeu : répondre aux besoins en métaux colossaux du numérique, de l’aérospatiale ou de l’armement, dans un monde où les industries occidentales rivalisent avec les superpuissances des ressources que sont devenues la Chine et la Russie.
Sous la bannière de la « civilisation », du « développement », la mine a joué un rôle structurant dans l’expansion du capitalisme. À l’ère de la « transition », comment dépasser ce régime minier auquel les élites ont suspendu notre destin ?

Sous la bannière de la « civilisation », du « développement », la mine a joué un rôle structurant dans l’expansion du capitalisme. À l’ère de la « transition », comment dépasser ce régime minier auquel les élites ont suspendu notre destin ?

Lien vers un extrait du livre

L’autrice – Celia Izoard

Celia Izoard est journaliste et philosophe, spécialiste des nouvelles technologies au travers de leurs impacts sociaux et écologiques. Elle est l’autrice de Merci de changer de métier. Lettre aux humains qui robotisent le monde (Éditions de la Dernière lettre, 2020) et co-autrice de La machine est ton seigneur et ton maître (Agone, 2015). Elle a retraduit et postfacé 1984 de George Orwell (Agone, 2021).

Rencontre avec deux créateur.ices de livres documentaires animaliers pour la jeunesse!

Le mercredi 6 décembre à 18h30, nous avons la joie de recevoir Marine Giacomi et Arnaud Roi, deux de nos chouchous des livres jeunesse! Cette rencontre nous permettra d’en apprendre plus sur leurs dernières parutions qui sont toutes deux de superbes documentaires animaliers animés qu’on a envie d’ouvrir et de ré-ouvrir sans cesse quelque soit notre âge. La rencontre sera suivie d’une séance de dédicace.

Marine Giacomi

Marine Giacomi est auteure-illustratrice du genre Homo curiositus.

La matière première de sa pratique artistique dépend des autres, celles et ceux qui forment ce vaste maillage terrestre que l’on nomme le vivant. Artiste documentariste, elle croque leurs manières singulières d’être au monde.
Ses œuvres sont des récits illustrés peuplés d’êtres naturels ou de créatures hybrides qu’il lui arrive de graver dans la matière. Son univers graphique est proche du dessin naturaliste, rehaussé de touches poétiques et humoristiques.

@marine_giacomi

Marine Giacomi, illustratrice à la délicatesse unique, publie son premier documentaire jeunesse intitulé “Où te caches-tu?” aux éditions de La Martinière jeunesse. Écrit par Raphaël Martin, ce livre avec des volets à soulever nous plonge aux côtés de ces animaux qui peuplent discrètement le monde! En soulevant les volets du livre, le lecteur percera de nombreux mystères que la nature dissimule et vivra une aventure qui le conduira à grimper dans les arbres, à explorer les grottes et même à plonger au fond des océans… Un livre qui grouille de mystères à élucider!

“Où te caches-tu?” de R. Martin et M. Giacomi, éd. La Martinière jeunesse, 21€

Arnaud Roi

Arnaud Roi habite et travaille à Caylus au sein de l’atelier Up up up. Il est illustrateur, auteur et ingénieur papier.Il collabore depuis plusieurs années notamment avec les éditions Milan pour les collections de livres animés : “Contes et comptines à toucher”, “Albums animés petite enfance”, “La Forêt des contes”, etc. Mais aussi pour Seuil jeunesse “Dis, pourquoi tu boudes ?”, les éditions Saltimbanque “Enfin libres !”…

Arnaud Roi, l’ingénieur papier le plus délirant du Quercy, viendra quant à lui nous présenter sa nouvelle création “Poneys et chevaux ”, un documentaire pop-up publié aux éditions Milan. Ce livre a été réalisé en collaboration avec l’illustrateur Sébastien Pellon et la passionnée de chevaux Hélène Perrignon. Une balade à petit trot dans l’univers équestre sous la forme de 10 pop-up étonnants. Une façon inattendue de découvrir poneys et chevaux du monde entier qui surgissent à chaque page, produisant des “WAOUH” incontrôlés!

“Poneys et chevaux”, A. Roi, H. Pérignon, S. Pelon, éd. Milan, 13,90€

Après l’inceste: rencontre avec Marie Rebour pour “Le Bouclier de Marie”

Samedi 25 novembre à 11h, à la médiathèque Amélie Galup

Début 2023 était publié « Le Bouclier de Marie » de Marie Rebour aux éditions Philippe Rey. Ce livre qui nous a bouleversées a immédiatement rejoint les coups de tracteur de la librairie. Un récit essentiel et véritable trouvaille littéraire qui permet d’appréhender les mécanismes de défense mis en place par les victimes d’inceste.

Des mois après, le livre est toujours aussi présent dans le cœur du Tracteur Savant et nous sommes très heureuses de recevoir Marie Rebour le samedi 25 novembre à 11h pour une rencontre en partenariat avec la médiathèque Amélie Galup. La rencontre est gratuite, sur réservation et aura lieu à la médiathèque.

GRATUIT SUR RÉSERVATION. Pour les parents qui n’ont pas de mode de garde, les médiathécaires prévoient de quoi occuper les enfants à partir de 3 ans le temps de la rencontre.

Pour réserver : 07 82 55 72 27 ou letracteursavant@gmail.com
ou 05 63 68 22 34 ou mediatheque.stantonin@orange.fr

Le livre

Marie a été violée à l’âge de six ans par un cousin. Instantanément, un système de défense s’est mis en place – l’oubli total. Mais ce bouclier psychique qui la protège désormais a un prix : elle ne peut plus toucher personne, ni être touchée. Ni faire de sport de contact. Ni supporter trop de bruit, trop de monde.

Jusqu’au jour où le bouclier craque. Soudain, elle se souvient de tout. Elle a vingt-sept ans.

Le bouclier de Marie est une autobiographie singulière, qui relate moins le crime lui-même que ses effets. En racontant l’amnésie traumatique, Marie Rebour apporte une contribution essentielle au débat sur l’inceste et le viol. Mais le plus bouleversant est ce style pur et direct qui fait de ce témoignage un moment extraordinaire de littérature, de dignité et de beauté.

« En tant que victime, j’ai longtemps cherché un texte sur les véritables conséquences de l’inceste. Je n’ai pas trouvé ce livre, alors je l’ai écrit. »

L’autrice

Marie Rebour a quarante ans. Après avoir été hydrogéologue et institutrice, elle retape une ferme en Haute-Savoie.

Rencontre avec Jacky Schwartzmann dans une Caverne !

Lundi 2 octobre à 18h30

Nous avons eu un coup de tracteur pour “Shit!” de Jacky Schwartzmann, un polar désopilant où un conseiller principal d’éducation se retrouve impliqué dans un trafic de drogue. Jacky Swhwartzmann a bien voulu répondre à notre invitation et ô joie, nos amis de La Caverne nous accueillent dans leur lieu magique.

Autant dire que cette rencontre va dépoter !

Mais, teuteuteu, pour accéder au Graal, il faudra réserver (le nombre de places est en effet limité) au 07 82 55 72 27 ou sur letracteursavant@gmail.com.

A très vite !

L’auteur Jacky Schwartzmann

Durant vingt-cinq ans Jacky Schwartzmann a enchaîné les petits boulots, autant pour gagner sa vie que pour observer ses contemporains. Il est maintenant auteur et scénariste de bandes dessinées et de longs-métrages. Son parcours à la fois schizophrène et formateur lui a forgé une plume incomparable. Il revient au sommet de son art avec SHIT !.

Shit !

Quand Thibault débarque à Planoise, quartier sensible de Besançon, il est loin de se douter que la vie lui réserve un bon paquet de shit. Conseiller d’éducation au collège, il mène une existence tout ce qu’il y a de plus banale. Sauf qu’en face de chez lui se trouve un four, une zone de deal tenue par les frères Mehmeti, des trafiquants albanais qui ont la particularité d’avoir la baffe facile. Alors que ces derniers se font descendre lors d’un règlement de comptes, Thibault et sa voisine, la très pragmatique Mme Ramla, tombent sur la cache de drogue.

Que faire de toute cette came ? Lorsque notre duo improvisé compare ses fiches de paie avec le prix de la barrette, il prend rapidement une décision. Un choix qui pourrait bien concerner tout Planoise.

La Caverne

Située sur la commune de Penne du Tarn, en bordure d’Aveyron et à un kilomètre du château de Bruniquel, La Caverne à Penne est un haut lieu de l’aventure humaine.
Connue sous le nom de Grotte de Courbet, cette cavité naturelle a conservé la trace de nos ancêtres magdaléniens.

​La Caverne est à présent un lieu dédié à la fête et à l’esprit de création. Sa nature ne lui permet pas de s’ouvrir au grand public, mais l’autorise à recevoir des invités pour des moments privilégiés à l’occasion de diverses manifestations artistiques.

https://lacaverne.wixsite.com/lacaverne/galerie-photo-1

Les modalités pratiques

Le nombre de places est strictement limité et la rencontre se fait uniquement sur réservation au mail suivant : letracteursavant@gmail.com

Se rendre à La Caverne

La Caverne se situe route de la Madeleine, sur la commune de Penne. Pour vous y rendre, prendre la direction de Bruniquel, ne pas entrer dans le village mais franchir le pont (vous traversez donc l’Aveyron). Tout de suite après le pont, suivre la route sur la droite. Continuer sur 800 mètres, La Caverne sera sur votre gauche (et l’Aveyron sur votre droite). C’est clair ? N’oubliez pas votre petite laine, La Caverne n’est chauffée que par la chaleur humaine, ce qui est déjà beaucoup mais pas toujours suffisant…

Le stationnement est limité, nous vous conseillons de co-voiturer et de vous garer bien en amont de La Caverne.

Rencontre avec Matthieu Amiech, L’industrie du complotisme

Vendredi 15 septembre à 18h, Salle des Thermes

Matthieu Amiech est un des animateurs des éditions La Lenteur. Il est également auteur. A ce titre, il viendra nous présenter son dernier livre “L’industrie du complotisme”. La rencontre aura lieu vendredi 15 septembre à 18H, salle des Thermes, sous forme de débat. Il n’est pas nécessaire de réserver. Cette soirée est organisée par l’association “Ici et maintenant”. La librairie offre le verre de l’amitié à l’issue de la rencontre.

Le livre L’industrie du complotisme

Dans la foulée du Cauchemar de don Quichotte et de La Liberté dans le coma, Matthieu Amiech poursuit l’exploration des ravages de la numérisation sur les sociétés humaines. Internet et les réseaux sociaux sont ainsi le terreau du phénomène complotiste. Mais celui-ci a également pour carburant le nihilisme des oligarchies, qui assument de plus en plus l’appauvrissement des populations et la destruction de la vie sur terre, pour maintenir le système économique en place.

Dans une ambiance de fin du monde, le complotisme ne peut que proliférer. Ce livre choisit d’affronter les questions qu’il soulève (tantôt absurdes, tantôt légitimes), en les réinscrivant dans une perspective politique.

L’auteur et la maison d’édition

Matthieu Amiech est impliqué dans l’Assemblée des habitants de Saint-Antonin et alentours. Il est l’un des créateurs des éditions La Lenteur, et il participe aux activités du collectif Écran total, en lutte contre la numérisation de la société et de nos existences. Il est notamment l’auteur de “Le cauchemar de Don Quichotte” (éd. La Lenteur) et “La technocratie en marche” (éd. Le monde à l’envers).

Fondées en 2007, les éditions La Lenteur documentent de manière variée (essais, poésie, récits de luttes contemporaines, réédition de textes politiques classiques du XXè siècle…) les reculs de notre autonomie matérielle et mentale, face à une industrialisation toujours plus poussée de la vie. Elles s’inscrivent dans une perspective de subsistance, anti-capitaliste et fédéraliste. Elles publient peu, insistent sur le rôle du déferlement technologique dans la paralysie politique de notre époque et le fatalisme qui y règne; et proposent donc de combattre cette paralysie en s’opposant à toutes les innovations qui font régresser la société et l’espèce humaine (smartphones, intelligence artificielle, bio- et nanotechnologies…).

Écrire le corps et l’intime en bande dessinée

Rencontre croisée entre Julie DELPORTE et Léa CASTOR, samedi 8 juillet à 11h, animée par Elsa DORLIN

En partenariat avec la médiathèque Amélie Galup, nous avons la grande joie de recevoir Julie Delporte pour « Corps Vivante » et Léa Castor pour « Cher Blopblop ». La rencontre sera animée par Elsa Dorlin et aura lieu à la médiathèque Amélie Galup. Gratuit uniquement sur réservation.

Dans Corps Vivante, roman graphique éblouissant, Julie Delporte retrace l’histoire de sa sexualité, marquée par la violence , les clichés et les injonctions liées à la culture hétéronormative. Léa Castor, avec Cher Blopblop, explore avec justesse et complexité le sujet de l’IVG, dans un tourbillon de couleurs et d’émotions.

Deux autrices qui évoquent dans une perspective féministe le corps et l’intime de manière remarquable dont la rencontre sera animée par Elsa Dorlin, philosophe féministe.

GRATUIT SUR RESERVATION. Pour les parents qui n’ont pas de mode de garde, un atelier lecture pour enfants sera proposé par Isabel pendant la rencontre.

Pour réserver : 07 82 55 72 27 ou letracteursavant@gmail.com ou 05 63 68 22 34 ou mediatheque.stantonin@orange.fr

Lieu : Médiathèque Amélie Galup à Saint-Antonin-Noble-Val

Julie Delporte

Julie Delporte est une autrice et artiste multidisciplinaire née en France en 1983. Elle vit maintenant à Tiohtiá:ke / Montréal. On lui doit plusieurs romans graphiques publiés aux Éditions Pow Pow, dont Journal et Moi aussi je voulais l’emporter. Elle a également fait paraître un album jeunesse, Je suis un raton laveur (La courte échelle) et un livre de poèmes illustrés avec des gravures à l’eau-forte, Décroissance sexuelle (L’Oie de Cravan). Corps vivante est son plus récent livre.

Il lui arrive d’écrire des essais littéraires, de réaliser des illustrations pour divers magazines et maisons d’édition et de collaborer à des publications collectives. En parallèle de tout ça, Julie Delporte explore différentes techniques d’impression (sérigraphie, risographie et gravure), crée des fanzines, donne des ateliers de création et fabrique des pièces en céramique.

À 35 ans, après avoir surligné de toutes les couleurs son exemplaire de La pensée straight de Monique Wittig, Julie Delporte arrête de porter des robes et prend son avenir en main.
Dans ce roman graphique qui fait suite à Moi aussi je voulais l’emporter, l’autrice retrace l’histoire de sa sexualité. Une histoire marquée par la violence malheureusement trop banale des agressions, comme par celle des clichés et des injonctions liés à une culture de la performance et de l’hétéronormativité.

“Corps vivante” de Julie Delporte, éd. Pow Pow, 27€

Léa Castor

Illustratrice et autrice de bandes dessinées, Léa Castor aborde son travail dans une perspective féministe avec l’envie d’ouvrir à la bienveillance et à la sororité. Elle a publié ses deux premières BD Corps à cœur Cœur à corps (2019) puis Pas prêtes à se taire (2021) aux éditions Lapin. Elle a également publié la bande dessinée Les décodeuses du numérique aux CNRS Éditions en 2021.

Léa aime embarquer son lectorat dans ses questionnements, sa vulnérabilité et ses contemplations. Cher Blopblop, lettre à mon embryon est sa première fiction en tant qu’autrice et dessinatrice.

« Deux barres sur un bout de plastique plein de pisse. C’était ça, l’annonce de toi en moi. J’ai eu l’impression qu’elles avaient le pouvoir d’arrêter le temps, puis de le rendre insupportable. Beaucoup de choses se sont brisées face à ces deux minuscules barres. Ma conviction stupide que ça ne m’arriverait jamais, mon rêve d’une grossesse désirée et heureuse. Tout ça, remplacé par une forme de désespoir. »

Solitude, peur, incompréhensions et violences médicales… Dans un tourbillon de couleurs et d’émotions, Léa Castor brise le tabou de l’IVG.

“Cher Blopblop” de Léa Castor, éd. Leduc Graphic, 20€

Elsa Dorlin

Elsa Dorlin est philosophe, professeure de philosophie contemporaine à l’université de Toulouse Jean Jaurès.
Elle est notamment l’autrice de :
Sexe, race, classe : pour une épistémologie de la domination, éd. PUF, 2009
Elsa Dorlin et Éric Fassin (dir.), Reproduire le genre, éd. BPI, 2010
Feu ! Abécédaire des féminismes présents, éd. Libertalia, 2021

Rencontre croisée entre deux auteur.es

Attention attention, le jeudi 11 mai ce n’est pas un.e mais bien deux écrivain.es qui monteront à bord du Tracteur Savant ! Millie Duyé et Cédric Le Penven se prêteront au jeu d’une rencontre croisée pour nous parler de leurs deux textes qui bousculent les frontières du roman et de la poésie.

Rendez-vous à la librairie pour boire leurs paroles ainsi qu’un petit apéritif.

Cabane

C’est l’histoire d’une petite fille animale et sauvage, plus sanglier que biche, qui n’arrive plus à grandir. Écartée entre deux parents, entre deux maisons, elle construit des cabanes pour survivre à un monde où l’amour n’est ni infaillible ni éternel. La cabane grandit, ses désirs et ses tourments aussi. L’essentiel est qu’elle offre suffisamment d’espace pour accueillir ses tribus, suffisamment d’assurance pour s’y accrocher dans les tempêtes affectives, lorsqu’elle dérive comme un radeau.

Selon Glwadys Marivat, du Monde des Livres, “dans ce fulgurant premier roman, la cabane, c’est le corps, l’imagination et la littérature tout à la fois”.

« Cabane », éditions du Nouvel Attila, 17€

Comédienne depuis dix ans au sein de la compagnie de théâtre Les Entichés, elle en est désormais une des deux directrices artistiques. En 2017, elle écrit et met en scène la pièce Le Renard envieux qui me ronge le ventre qui interroge nos rapports de genre. En 2019 vient Échos ruraux qui met en lumière la politique nationale vis-à-vis des communes rurales à travers le portrait d’une commune du Cher. En 2023, Les Entichés mène une réflexion sur le système scolaire avec la pièce Qu’il fait beau cela vous suffit. Cabane, paru au Nouvel Attila en mars 2022 est son premier roman.

Le journal de Diogène

Ce Journal de Diogène est une réécriture de la vie de Diogène Laërce le cynique, figure de l’antiquité qui vivait dans une jarre en marge de la société au IIIe siècle avec pour seule compagnie sa chienne Arga. Le Diogène de Cédric Le Penven est un clochard philosophe qui vit près d’un centre commercial en bordure d’autoroute. Dans ce monde de parkings, Diogène crache sa détestation de ceux qu’il appelle en dépit de tout ses « frères humains » et dénonce les travers de leur mode de vie. Or, Diogène n’est-il pas un humain? Peut-on regarder l’humanité de haut ? Des rencontres impromptues vont l’ouvrir à la tendresse et lui montrer qu’il « a tort ». Un texte rempli de voracité et de dévoration, un peu cru, un peu fou… et un peu drôle aussi (mais d’un rire qui grince).

« Le Journal de Diogène », éditions Unes, 18€
illustré par Thibaud Bernard-Helis

Si vous suivez nos coups de tracteur, vous connaissez sûrement Cédric Le Penven, spécialiste de l’œuvre de Thierry Metz et « un des plus grands poètes français » selon les mots de Joseph Ponthus ! Si ses deux dernières publications, Verger (2019) et Un Sol trop fertile (2021) avaient à voir avec les arbres, Le Journal de Diogène paru en octobre 2022 amène les lecteurices en bord d’autoroute.

Conférence sur les momies

Les momies vous fascinent depuis toujours ? Vous souhaitez échapper au pourrissement ?
Alors, venez rencontrer Patrice Georges-Zimmermann ! Cet archéo-anthropologue vous fascinera, c’est certain ! Commissaire scientifique de l’exposition “Momies” visible actuellement au Muséum de Toulouse, il nous présentera l’ouvrage édité en cette occasion et répondra à vos questions.
Rendez-vous Salle des Congrès de la mairie le vendredi 28 avril à 19h.

Patrice-Georges-Zimmermann

Patrice Georges-Zimmermann est ingénieur chargé de recherches, archéo-anthropologue, responsable d’opérations d’archéologie préventive à l’Inrap et membre de l’UMR 5608 du CNRS. Il est également membre de la Cellule d’intervention sur les structures archéologiques profondes (Cisap). Impliqué dans les problématiques d’archéologie forensique (application des méthodes de l’archéologie dans des contextes criminels de recherche et de découverte de corps enfouis illégalement) depuis des années, il intervient régulièrement en tant qu’expert judiciaire près la cour d’appel de Toulouse au profit de la Gendarmerie nationale. Il est également engagé dans un programme de formation et de recherche auprès de la Fouille Opérationnelle Spécialisée du 17ème Régiment du Génie Parachutiste (FOS17).

Momies

Temps suspendus, temps éternels, temps corrupteurs ou préservateurs…
La course du temps et le désir de la ralentir s’inscrivent en filigrane de l’exposition « Momies, corps préservés, corps éternels » du Muséum de Toulouse et de cet ouvrage de la collection ExpoVerso. Qu’il s’agisse de momies artificielles, témoins de rites funéraires anciens, de momies naturellement formées dans des contextes environnementaux particuliers, ou de momies utilisant des techniques contemporaines, elles interrogent toutes notre rapport à la mort, à la conservation des corps et notre désir universel d’éternité.
Cette exposition offre une belle occasion d’explorer les croyances, pratiques symboliques et techniques bien au-delà de l’Égypte antique, à travers de nombreuses disciplines : archéologie, thanatopraxie, médecine légale, ethnologie, biologie… au sein d’un vaste spectre de cultures du monde.

Santé au travail et luttes de classes

A l’heure où la retraite s’éloigne à l’horizon, la santé au travail est une donnée fondamentale. A ce titre, nous avons le grand plaisir d’accueillir Philippe Saunier pour la présentation de “Santé au travail et luttes de classes” édité aux éditions Syllepse.
La rencontre aura lieu à la librairie !

Le livre

Le contrôle de la santé et de la sécurité des conditions de travail est un enjeu depuis le 19e siècle. Des règles avaient progressé, inséparables du développement de l’implantation de délégué·es du personnel chargé·es de suivre cette question dans les entreprises. La loi de 2016 y porte un coup très grave. Ce livre restitue des savoirs collectifs, pour que cette lutte se poursuive.
Le livre nous offre un tableau des principaux risques : souffrances psychiques, troubles musculosquelettiques (TMS), progression du travail de nuit, cancers, pollutions… La rage perce : pour les perturbateurs endocriniens et les pesticides, l’alerte date de soixante ans maintenant. Montrant les mensonges et les dissimulations de rapports officiels, l’auteur se soucie des « beaux outils à réparer » : inspection du travail, médecine du travail, comités hygiène sécurité et conditions de travail (CHSCT) et, bien sûr la Sécurité sociale.
Après les accidents industriels d’AZF (Toulouse) et de Lubrizol (Rouen), l’auteur présente les possibilités et les nécessités d’un combat commun entre organisations syndicales et associations de riverains. Il indique les scandales qui pourraient bien éclater à cause des effets des radiations ionisantes cachées aux victimes.

“Santé au travail et luttes de classe, vécu et analyse d’un ouvrier syndicaliste”, éd. Syllepse, 12 €.

L’auteur

Philippe Saunier a été embauché comme ouvrier en 1977 dans une raffinerie de pétrole en régime de posté à feu continu. Il y fera toute sa carrière.
Il a reçu en 1982 son premier mandat, de ce qui s’appelait alors le Comité hygiène sécurité (CHS). Il a été longtemps l’un des responsables CGT de la zone industrielle du Havre, ainsi que du département, ce qui lui a permis d’accumuler de l’expérience sur les questions de santé au travail dans d’autres professions que la sienne.
Sous l’étiquette de son syndicat, il détiendra vingt-cinq ans un mandat à la Sécurité sociale sur la prévention et au ministère de l’environnement sur les risques industriels.
Il participe aussi à la vie associative pour la défense des victimes de l’amiante et au sein de l’association Henri Pézerat, Santé, Travail, Environnement. Il est toujours l’un des animateurs d’un collectif sur la santé au travail qui englobe les risques industriels et l’environnement.
C’est à partir du vécu du terrain qu’il tire ses analyses. C’est l’originalité de ce livre, une sorte de preuve par neuf de l’existence de cette lutte de classe qui touche les conditions de travail, comme le reste.
Il est également co-auteur avec Rémy Jean de “AZF/Total, responsable et coupable : histoires d’un combat collectif”, Paris, Syllepse, 2018.

Le livre, plus en détail

Voici un livre qui, pour une fois, n’est pas écrit par un expert qui examine la vie des autres. Il est le fruit de 40 ans de militantisme dans une raffinerie de pétrole et interprofessionnel. Il est émaillé d’une cinquantaine d’exemples concrets.
L’objectif de l’auteur est de neutraliser des idées reçues qui concernent l’évolution de la santé au travail. Comme le fait qu’il y aurait des avancées automatiques du fait des progrès des connaissances et des sciences et techniques ou que nous serions « Tous sur le même bateau”, la sécurité étant l’affaire de tous, sans oppositions d’intérêts.
Dans cet ouvrage, l’auteur montre que certaines données sont faussées sur le nombre des accidents du travail et les maladies professionnelles, ainsi que sur leurs causes.
Des aspects sont approfondis, notamment l’invisibilité des dégâts humains, la précarité les causes des problèmes de santé comme les cancers. Sont aussi traités la souffrance au travail, la pénibilité, le travail de nuit, en poste isolé, le télétravail, la crise sanitaire, la mesure des expositions, les addictions, la mondialisation.
Différents organismes de contrôle, inspection du travail, médecine du travail, rôle de la sécu, etc. sont mis en revue.
Un chapitre concerne les risques industriels et environnementaux, abusivement séparés des risques du travail. Les similitudes entre Lubrizol et AZF sont aussi analysées.
Et cela dans un contexte de luttes.