“Nature humaine” de Serge Joncour, éditions Flammarion
Prix Fémina 2020
Résumé de l’éditeur : La France est noyée sous une tempête diluvienne qui lui donne des airs, en ce dernier jour de 1999, de fin du monde. Alexandre, reclus dans sa ferme du Lot où il a grandi avec ses trois sœurs, semble redouter davantage l’arrivée des gendarmes. Seul dans la nuit noire, il va revivre la fin d’un autre monde, les derniers jours de cette vie paysanne et en retrait qui lui paraissait immuable enfant. Entre l’homme et la nature, la relation n’a cessé de se tendre. À qui la faute ?
Dans ce grand roman de « la nature humaine », Serge Joncour orchestre presque trente ans d’histoire nationale où se répondent jusqu’au vertige les progrès, les luttes, la vie politique et les catastrophes successives qui ont jalonné la fin du XXe siècle, percutant de plein fouet une famille française. En offrant à notre monde contemporain la radiographie complexe de son enfance, il nous instruit magnifiquement sur notre humanité en péril. À moins que la nature ne vienne reprendre certains de ses droits…
400 pages, 21€
“Suzuran” d’Aki Shimazaki, ed. Actes Sud
Résumé de l’éditeur : Anzu est céramiste. Elle habite seule avec son fils depuis son divorce et ne souhaite pas se remarier. Elle s’épanouit pleinement dans un quotidien calme rythmé par la pratique de son art. Sa douceur naturelle est à l’image de sa vie, dans une petite ville au bord de la mer du Japon et au pied du mont Daisen. Sa sœur aînée, célibataire et séductrice impénitente qui vient de se fiancer, annonce qu’elle viendra de Tokyo présenter à sa famille l’heureux élu.
168 pages, 15€
“A la ligne” de Joseph Ponthus, ed Folio
«Au fil des heures et des jours le besoin d’écrire s’incruste
tenace comme une arête dans la gorge
Non le glauque de l’usine
Mais sa paradoxale beauté»
Résumé de l’éditeur : Ouvrier intérimaire, Joseph embauche jour après jour dans les usines de poissons et les abattoirs bretons. Le bruit, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps s’accumulent inéluctablement comme le travail à la ligne. Ce qui le sauve, ce sont l’amour et les souvenirs de son autre vie, baignée de culture et de littérature.
Par la magie d’une écriture drôle, coléreuse, fraternelle, l’existence ouvrière devient alors une odyssée où Ulysse combat des carcasses de bœuf et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes.
288 pages, 7.50€
Notre avis : Ce récit plein d’humanité en dit plus sur la condition des ouvriers que bien des essais.
Entre poésie et journal, Joseph Ponthus nous aspire dans le rythme de son écriture, comme dans une machine de l’usine. On souffre avec lui, on a de la joie avec lui et on se dit qu’ils sont grands et dignes ces ouvriers à la ligne… <3
“La dislocation” de Louise Browaeys, ed. Harpercollins
résumé de l’éditeur : Une jeune femme sort de l’hôpital, dépossédée de son identité et de son passé.
Elle voue une haine farouche aux psychiatres, fréquente les magasins de bricolage. Il lui arrive même de crever les pneus des voitures.
Temporairement amnésique, absolument indocile, elle veut repeupler sa mémoire et pour cela, doit enquêter. Un homme va l’y aider, sans rien lui souffler : Camille, dit K, ami et gardien d’un passé interdit.
Le souvenir d’un désert entouré de vitres, une fonction exercée au ministère de l’Agriculture, une bible restée ouverte au chapitre du Déluge forment un faisceau d’indices de sa vie d’avant…
La trajectoire d’une femme cousue à celle de la planète, c’est le pari de ce premier roman en forme de fable écoféministe où la tragédie contemporaine côtoie l’espoir le plus fou.
Hypnotique, drolatique, libre et profondément humain.
320 pages, 17€
“Point de rencontre à l’infini” de Klaus Mann, ed. Libretto
résumé de l’éditeur : Début des années 30 du siècle dernier, Sebastian, un écrivain, Sonja, une comédienne, Gregor Gregori, danseur et dandy, et d’autres, veulent échapper à un monde qui ne leur ressemble plus. La drogue devient leur refuge. Ensemble mais seuls, ils se côtoient, fuient à Paris, à Berlin ou encore à Fès, simplement pour faire une trêve, le temps d’une courte rencontre à l’infini…
320 pages, 10€