Rencontre avec Jacques Luzi,

Mercredi 2 octobre à 18h30 à La Cheminée (Septfonds)

Transhumanisme : l’effondrement augmenté ?

Les éditions La Lenteur, en partenariat avec l’association Jades et la librairie Le Tracteur Savant proposent une soirée sur le projet transhumaniste, ses origines et sa signification.

Jacques Luzi, animateur de la revue Ecologie & Politique, a publié au printemps dernier un essai à ce sujet, Au Rendez-vous des mortels. Il y montre que l’idéologie transhumaniste est indissociable de la catastrophe écologique en cours : le type de solutions qu’elle propose ne peut qu’aggraver cette catastrophe, car il s’agit à chaque fois de radicaliser tout ce qui pose déjà problème dans notre civilisation industrielle – la tendance à tout quantifier, à vouloir maîtriser la nature et la « gérer », à toujours inventer des technologies plus sophistiquées qui nous éloignent de la condition paysanne et terrestre. Luzi cherche dans la culture occidentale, dans les formes d’oppression anciennes et modernes, les origines de cette idéologie, qui est très présente aujourd’hui au sein des élites économiques et politiques.

La rencontre sera modérée par Matthieu Amiech (éditions La Lenteur) et sera suivie d’une auberge espagnole.

L’adresse de La Cheminée : 1 boulevard des Mourgues, 82240 Septfonds.

Extraits et citations

« Venez, s’époumone le transhumaniste dans son mégaphone médiatique, c’est moi qui vends le baume souverain, c’est moi qui détiens le fil d’Ariane conduisant hors du labyrinthe de la souffrance et de l’ennui ! Suivez-moi, je serai votre pasteur et vous serez mon troupeau, et nous cheminerons ensemble – moi dessus, vous dessous – vers les champs gras et frais de l’Age d’or ! » Peu lui importe que ceux qui ne suivent pas soient abandonnés à la désolation ou à la famine. Peu lui importe que ceux qui résistent soient soumis à la brutalité militaro-policière robotisée. Peu lui importe que, pour pérenniser l’engraissage du Dieu-argent, il faille faire de la souffrance propre à la condition humaine l’instrument de la souffrance artificiellement reconduite. « C’est là un filon indéfiniment exploitable », se réjouit-il en clignant de l’œil… (extrait de l’introduction)

La technoscience n’est pas socialement neutre. Elle ne se limite pas au rôle d’un simple moyen pouvant être utilisé à des fins concurrentes : elle s’inscrit dans l’imaginaire de la maîtrise qu’elle a contribué à façonner et dans des rapports de domination qu’elle persévère à renforcer.” (p.59)

Pour marque-pages : Permaliens.

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