Une exposition de photographies de Saint-Antonin-Noble-Val à la fin du XIXe siècle
Grâce au prêt de 66 tirages haute définition réalisés par la Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine à partir du fonds Amélie Galup, issu d’une donation de la famille, et aux prêts des fonds Trutat conservés à Toulouse, une exposition aura lieu du 19 août au 31 octobre 2017 à Saint-Antonin Noble Val (82), à la mairie. Accès libre.
Par cette exposition, dont le commissaire est Gérard Grosborne, photographe, la Société des Amis du Vieux Saint-Antonin veut proposer deux regards : celui d’Amélie Galup et celui d’Eugène Trutat qui se sont intéressés, à la fin du XIXè siècle, à Saint-Antonin et à sa région.
Un catalogue reproduit une quarantaine des photographies exposées associées aux textes d’auteurs familiers soit d’Amélie Galup (Claire Bonnafé, son arrière-petite-fille, artiste elle-même et écrivain ; Claude Harmelle, découvreur en 1984 et premier biographe d’Amélie), soit d’Eugène Trutat (Frédérique Gaillard, responsable du fonds photo du Muséum de Toulouse, et Luce Lebart, directrice de la Société française de photographie et, depuis 2016, de l’Institut canadien de la photographie).
Rencontre avec les auteurs du catalogue
Rencontre-dédicace avec les auteurs du catalogue, le 19 août à 11h, à la librairie Le Tracteur Savant. Inauguration le même jour à 18 h (mairie de Saint-Antonin, salle des congrès).
Qui était Amélie Galup ?
Née en 1856 à Bordeaux, Amélie Galup s’initie à la photographie vers 1895. Elle installe sa chambre noire dans la cave de sa maison de Saint-Antonin-Nobleval et réalise elle-même ses tirages.
La photographe amateur photographie ses proches dans leur quotidien, au cours d’excursions dans le département ou lors de séjours dans sa famille. Ces images, inspirées par les studios professionnels de l’époque, déroulent l’étonnante galerie de la société provinciale au tournant du siècle.
Si comme la plupart des photographes amateurs de son temps, Amélie Galup détaille l’environnement d’une bourgeoisie provinciale enregistrée dans ses intérieurs, ses habitudes et ses loisirs, elle va aussi savoir saisir l’image de l’univers qui l’entoure.
En photographiant les paysans, les déshérités ou les marchés elle apporte, inconsciemment peut-être, le témoignage précieux d’un monde voué à disparaître avec la Première Guerre mondiale.
A la mort d’Albert Galup en 1901, elle s’installe à Paris et abandonne la chambre grand format pour se consacrer aux photographies de famille.
Qui était Eugène Trutat ?
Eugène Trutat (1840-1910) est un photographe, pyrénéiste, géologue et naturaliste français. Il fut directeur du Muséum d’histoire naturelle de Toulouse. Il commence à pratiquer la photographie en 1859 et publie régulièrement des ouvrages techniques sur le sujet. Il est l’auteur de près de 15 000 photographies, dont des autochromes (photographies en couleur). Il fut président de la Société photographique de Toulouse, membre de la commission des monuments historiques de Toulouse.
Ses photographies couvrent un large éventail de représentations et constituent une source de renseignements sur les Pyrénées de la fin du XIXe siècle : paysages, sites, vie quotidienne, ascensions et excursions…
Le catalogue de l’exposition est en vente au prix de 10€.