Dédicace de Nathalie Rouanet

Nous avons le grand plaisir d’accueillir Nathalie Rouanet en dédicace pour son livre “Rouge indien”, paru aux éditions Perspective Cavalière. La séance aura lieu devant la librairie, dimanche 7 mai de 10h30 à 12h30.

Rouge indien

Qui était Amrita Sher-Gil, cette femme au destin fulgurant née en Hongrie et morte en Inde, qui portait colliers de perles et manteaux de fourrure dans le Paris des années vingt et qui a peint la vie humble et aride des habitants de Shimla dans une œuvre aujourd’hui considérée comme majeure ?
Dans Rouge indien, Nathalie Rouanet retrace la brève vie d’Amrita Sher-Gil à la manière d’un scénario : son enfance en Hongrie puis en Inde, ses années de formation à Paris, nourries de rencontres illustres au parfum de scandale, et sa fin tragique alors qu’elle n’avait que vingt-huit ans. Par sa création et son mode de vie, cette artiste exigeante, à la sexualité exaltée, a posé les bases de la peinture moderne et de l’émancipation féminine en Inde.

Nathalie Rouanet

Née en France, Nathalie Rouanet vit à Vienne. Elle est traductrice en allemand de Nina Bouraoui, d’Hélène de Monferrand et de Jean-Claude Carrière, et en français de nombreux essais, catalogues d’art, scénarios et sous-titrages. Elle publie régulièrement dans des revues littéraires et se produit sur les scènes de slam et de spoken word sous le nom de Ann Air.
En 2006, elle découvre Amrita Sher-Gil au Musée d’art moderne de Delhi. Le choc esthétique s’accompagne d’une foule d’interrogations sur la vie et sur l’œuvre de cette femme méconnue en Europe. Quinze ans durant, elle réunit les éléments d’une biographie, en consultant notamment ses albums de famille, sa correspondance et son journal. Rouge indien, son premier roman français, redonne vie dans sa flamboyance autant que dans sa vulnérabilité à cette grande artiste parfois présentée comme la Frida Kahlo indienne.

Extraits de “Rouge indien”

Une après-midi de juillet 1948, dans une villa cossue des coteaux de Shimla, une Hongroise du nom de Marie Antoinette Gottesmann-Baktay se suicide avec le pistolet de son mari, un Indien sikh. Dans un film, cet événement tragique n’aurait lieu qu’à la fin. Et nous n’apprendrions les détails que petit à petit, comme moi qui ai fait de longues recherches et reconstitué les fragments de l’intrigue image par image, lettre par lettre, bribe par bribe. Au début, il n’y aurait aucun marqueur de temps ni de lieu. Juste :
EXTÉRIEUR. JOUR.

On entendrait une mélodie de piano, Saint-Saëns ou Gabriel Fauré. Et le doux clapotis d’une pluie de mousson. Un plan large sur une villa à flanc de montagne, tandis qu’apparaîtrait un intertitre :
Sois heureux un instant.
Cet instant, c’est ta vie.
Omar KhayyÂm

(p .9)

Pendant un lent travelling à travers la fenêtre, une musique monte lentement, d’abord c’est juste la mélodie d’un oud et le murmure du musicien. Puis une darbouka commence à marquer le rythme qui s’accélère peu à peu. On voit les collines du sud de Budapest, le Danube. La caméra glisse le long du fleuve. Et tandis qu’on distingue toujours les rires des fillettes, fondu enchaîné sur un paysage fluvial du nord de l’Inde : des lavandières dans des saris couleur corail. Gros plan sur un beau visage de femme portant de grandes boucles d’oreilles et un bindi rouge au front. La soie pourpre qui l’enveloppe scintille dans la lumière du soir. C’est alors que le père dit d’une voix songeuse :

– Oui, c’est ça, en Inde… tout est rouge !
FIN DU PLAN-SEQUENCE

(p.26)

Amrita est au chevalet. Elle porte un ample tablier de peintre noir et des bracelets de perles qui cliquettent à chacun de ses gestes. Ses cheveux sont sommairement attachés en chignon. Le soleil du matin éclaire le fauteuil Récamier couvert d’un drap blanc, où est allongée une jeune fille appuyée sur les coudes, un livre entre les mains, nue sous une étoffe de soie où l’on devine un dragon brodé.

– Écoute ça, Amrita, on croirait qu’il l’a écrit pour toi :

Tes pieds sont aussi fins que tes mains, et ta hanche
Est large à faire envie à la plus belle blanche ;
À l’artiste pensif ton corps est doux et cher ;
Tes grands yeux de velours sont plus noirs que ta chair…
(p.77)

Rencontre avec Aurélie Jeannin

Vendredi 27 août à 18h30, à la librairie

Nous avions été saisies par “Préférer l’hiver” et “Les bordes” et nous sommes ravies d’accueillir l’autrice Aurélie Jeannin vendredi 27 août à 18h30. La rencontre aura lieu Place du Four Neuf à Saint-Antonin-Noble-Val (c’est à 50 mètres de la librairie) ou à la librairie, en cas de mauvais temps.

Venez la rencontrer !

Attention, le nombre de places est limité.

“Préférer l’hiver”

À distance du monde, une fille et sa mère, recluses dans une cabane en forêt, tentent de se relever des drames qui les ont frappées. Aux yeux de ceux qui peuplent la ville voisine, elles sont les perdues du coin. Pourtant, ces deux silencieuses se tiennent debout, explorent leur douleur et luttent, au cœur d’une Nature à la fois nourricière et cruelle et d’un hiver qui est bien plus qu’une saison : un écrin rugueux où vivre reste, au mépris du superflu, la seule chose qui compte.
Dans un rythme tendu et une langue concise et précise qui rend grâce à la Nature jusqu’à son extrémité la plus sauvage, Aurélie Jeannin, dont c’est le premier roman, signe un texte comme une mélancolie blanche, aussi puissant qu’envoûtant.

“Préférer l’hiver” d’Aurélie Jeannin, éd. Harper Collins Poche, 7.20€

“Les bordes”

Les Bordes, c’est un lieu et c’est une famille. En l’occurrence, sa belle-famille qui ne l’aime pas. Elle, Brune, le bouclier. Mère responsable, tenant solidement sur ses deux jambes, un œil toujours visé au rétroviseur ou dans l’entrebâillement de la porte, qui guette, anticipe, tente de maîtriser les risques. Ce week-end comme chaque année en juin, elle prend la route avec ses deux enfants pour rejoindre Les Bordes et honorer un rituel familial. Pour celle qui craint chaque seconde l’accident domestique, Les Bordes ressemblent à l’Enfer. Trop de jeux extérieurs, trop de recoins, de folles libertés. Trop de silence et de méchancetés à peine contenues. Trop de souvenirs.

“Les bordes” d’Aurélie Jeannin, éd. Harper Collins France, 17€

Dans la remorque du Tracteur, il y a… de la littérature !

“Nature humaine” de Serge Joncour, éditions Flammarion

Prix Fémina 2020

Résumé de l’éditeur : La France est noyée sous une tempête diluvienne qui lui donne des airs, en ce dernier jour de 1999, de fin du monde. Alexandre, reclus dans sa ferme du Lot où il a grandi avec ses trois sœurs, semble redouter davantage l’arrivée des gendarmes. Seul dans la nuit noire, il va revivre la fin d’un autre monde, les derniers jours de cette vie paysanne et en retrait qui lui paraissait immuable enfant. Entre l’homme et la nature, la relation n’a cessé de se tendre. À qui la faute ?
Dans ce grand roman de « la nature humaine », Serge Joncour orchestre presque trente ans d’histoire nationale où se répondent jusqu’au vertige les progrès, les luttes, la vie politique et les catastrophes successives qui ont jalonné la fin du XXe siècle, percutant de plein fouet une famille française. En offrant à notre monde contemporain la radiographie complexe de son enfance, il nous instruit magnifiquement sur notre humanité en péril. À moins que la nature ne vienne reprendre certains de ses droits…

400 pages, 21€

“Suzuran” d’Aki Shimazaki, ed. Actes Sud

Résumé de l’éditeur : Anzu est céramiste. Elle habite seule avec son fils depuis son divorce et ne souhaite pas se remarier. Elle s’épanouit pleinement dans un quotidien calme rythmé par la pratique de son art. Sa douceur naturelle est à l’image de sa vie, dans une petite ville au bord de la mer du Japon et au pied du mont Daisen. Sa sœur aînée, célibataire et séductrice impénitente qui vient de se fiancer, annonce qu’elle viendra de Tokyo présenter à sa famille l’heureux élu.

168 pages, 15€

“A la ligne” de Joseph Ponthus, ed Folio

«Au fil des heures et des jours le besoin d’écrire s’incruste
tenace comme une arête dans la gorge
Non le glauque de l’usine
Mais sa paradoxale beauté»

Résumé de l’éditeur : Ouvrier intérimaire, Joseph embauche jour après jour dans les usines de poissons et les abattoirs bretons. Le bruit, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps s’accumulent inéluctablement comme le travail à la ligne. Ce qui le sauve, ce sont l’amour et les souvenirs de son autre vie, baignée de culture et de littérature.
Par la magie d’une écriture drôle, coléreuse, fraternelle, l’existence ouvrière devient alors une odyssée où Ulysse combat des carcasses de bœuf et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes.

288 pages, 7.50€

Notre avis : Ce récit plein d’humanité en dit plus sur la condition des ouvriers que bien des essais.
Entre poésie et journal, Joseph Ponthus nous aspire dans le rythme de son écriture, comme dans une machine de l’usine. On souffre avec lui, on a de la joie avec lui et on se dit qu’ils sont grands et dignes ces ouvriers à la ligne… <3

“La dislocation” de Louise Browaeys, ed. Harpercollins

résumé de l’éditeur : Une jeune femme sort de l’hôpital, dépossédée de son identité et de son passé.
Elle voue une haine farouche aux psychiatres, fréquente les magasins de bricolage. Il lui arrive même de crever les pneus des voitures.
Temporairement amnésique, absolument indocile, elle veut repeupler sa mémoire et pour cela, doit enquêter. Un homme va l’y aider, sans rien lui souffler : Camille, dit K, ami et gardien d’un passé interdit.
Le souvenir d’un désert entouré de vitres, une fonction exercée au ministère de l’Agriculture, une bible restée ouverte au chapitre du Déluge forment un faisceau d’indices de sa vie d’avant…
La trajectoire d’une femme cousue à celle de la planète, c’est le pari de ce premier roman en forme de fable écoféministe où la tragédie contemporaine côtoie l’espoir le plus fou.
Hypnotique, drolatique, libre et profondément humain.

320 pages, 17€

“Point de rencontre à l’infini” de Klaus Mann, ed. Libretto

résumé de l’éditeur : Début des années 30 du siècle dernier, Sebastian, un écrivain, Sonja, une comédienne, Gregor Gregori, danseur et dandy, et d’autres, veulent échapper à un monde qui ne leur ressemble plus. La drogue devient leur refuge. Ensemble mais seuls, ils se côtoient, fuient à Paris, à Berlin ou encore à Fès, simplement pour faire une trêve, le temps d’une courte rencontre à l’infini…

320 pages, 10€

Rencontre avec Titiou Lecoq

Samedi 30 novembre à 18h30

Parce qu’il a réussi sa vie en passant son temps à la rater, Balzac est mon frère.

Nous avons eu un coup de cœur pour Honoré et moi. Avec verve et humour, Titiou Lecoq raconte la vie d’Honoré de Balzac qui fut aussi un looser magnifique et un personnage très attachant. Comme Titiou est un fille vraiment sympa, elle a accepté notre invitation et nous sommes ravies !

Alors, venez venez samedi 30 novembre, ce sera rudement bien !

Honoré et moi

À la suite du succès de son livre Délivrées ! Titiou Lecoq ne va pas bien. L’époque lui dicte de réussir, elle réussit. Mais pourquoi est-ce que cela ne la rend pas heureuse ?
Un jour, pour tromper la déprime, elle décide de visiter la maison d’Honoré de Balzac. Une rencontre s’opère. Une révélation également. Balzac, que Victor Hugo désignait comme « le travailleur puissant et jamais fatigué », n’est pas seulement ça. Il existe un Balzac intime, humain, fatigué, qu’on pourrait nommer le plus grand poissard de l’histoire littéraire. Et pour une société comme la nôtre, obsédée par l’idée de réussite, c’est un flamboyant contre-exemple. Alors, il devient son alter ego…

Honoré et moi par Titiou Lecoq, éditions L’iconoclaste, 256 pages, 18€

Extrait

« Il y a deux tartes à la crème concernant Balzac : il buvait trop de café et sa mère était une mégère hystérique. Cette dernière affirmation rejoint une règle plus ou moins implicite en littérature qui veut que les écrivains ont soit une enfance heureuse, soit une mère méchante. Or il se trouve que plusieurs lettres de Balzac dressent un portrait effroyable de sa mère. […] Balzac a alors 43 ans. Malgré les montagnes d’argent que lui ont rapportées ses succès littéraires, son statut de star de l’époque, son portrait dans les journaux, il faut dire les choses simplement : il est ruiné. […] Il lui faut donc un bouc-émissaire et sa mère semble toute désignée pour le rôle. Il écrit alors de longues lettres dans lesquelles il charge sa mère en racontant sa vie passée selon une nouvelle trame narrative. Quand on peut réécrire ses livres, pourquoi ne pas réécrire sa vie ? »

Titiou Lecoq

Titiou Lecoq est féministe, romancière et essayiste. Elle a notamment publié Libérées ! Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale (Fayard, 2017 ; Le livre de poche, 2019) et Les Morues (Au diable vauvert, 2011 ; Le livre de poche, 2013). Elle collabore à plusieurs médias, dont Slate, et anime un blog, Girls and Geeks.

« Parce qu’il était fauché, parce qu’il a couru après l’amour et l’argent, parce qu’il finissait toujours par craquer et s’acheter le beau manteau de ses rêves, parce qu’il refusait d’accepter que certains aient une vie facile et pas lui, parce que, avec la “Comédie humaine”, il a parlé de nous, j’aime passionnément Balzac”.

En savoir plus

Sa bibliographie, en vrac…

Les morues(Au diable vauvert, 2011 ; Le livre de poche, 2013)

Libérées, le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale(Fayard, 2017 ; Le livre de poche, 2019)

La théorie de la tartine (Au diable vauvert, 2015 ; Le livre de poche, 2016)

Chroniques de la débrouille (Le livre de poche 2015) (paru chez Fayard sous le titre de Sans télé, on ressent davantage le froid, 2014)

Encyclopédie de la webculture (Robert Laffont 2011)

Kata Sutra, la vérité crue sur la vie sexuelle des filles (Jacob Duvernet 2009)


Rencontre avec Cédric Le Penven

Vendredi 8 novembre à 19h

je trace des lignes invisibles dans le verger. J’imagine qu’elles accrochent les herbes humides, les troncs à chaque virage

tout un périmètre d’inquiétudes et de marmonnements où croissent des racines et chahute un crâne

je marche dehors en pleine nuit parce qu’il y a trop à faire à l’intérieur 

C’est autour de son livre Verger publié aux éditions Unes que nous avons le plaisir d’accueillir le poète Cédric Le Penven.

Un ouvrage à la lisière entre journal et poésie, qui interroge la notion du temps, qui parle de l’apaisement par la contemplation. Un livre qui est un regard posé sur les choses minuscules mais qui font le bonheur d’être au monde.

Verger est un de nos coups de cœur et nous vous invitons vivement à rencontrer celui que Joseph Ponthus considère comme “le plus grand poète français vivant” !

L’auteur

Cédric Le Penven est né en 1980. Agrégé de Lettres Modernes, il vit et enseigne dans le Sud-Ouest de la France. Spécialiste de l’œuvre poétique de Thierry Metz, il a publié une dizaine de recueils où se développe une interrogation du biographique dans le monde, entre réminiscences et voyages, quotidien et introspection.
Il a obtenu le prix Voronca en 2004 pour Elle, le givre, paru aux éditions Jacques Brémond, et le prix Yvan Goll pour son recueil Nuit de peu, paru aux éditions Tarabuste en 2016. 

Présentation de “Verger”, éditions Unes

Le verger n’est pas une métaphore, c’est un rapport au monde. Une attention constante au soin, à la forme des fruits, à la hauteur et la direction des branches. Une attention à des cycles plus vastes que l’homme. Faire croître c’est avoir conscience de l’environnement : pruniers, abricotiers, cerisiers, chaque arbre porte son caractère, sa nature. Patience, attention et gestes sûrs sont nécessaires à leur apprivoisement. Cédric Le Penven pèse les heures dans ce livre rythmé par l’écoute des branches et la récolte silencieuse de leurs fruits. Face à l’immobilité apparente de ces arbres, à leur impassibilité, on presse notre fatigue, notre porosité. Dans le fourmillement de vie, de plantes et d’insectes, on reste malgré tout des intrus, comme si notre capacité à englober toutes ces vies dans notre conscience et dans nos gestes nous en excluait.

2019, imprimé en typographie ; 80 p., 15×21 cm, 16 €


En savoir plus

https://www.editionsunes.fr/catalogue/c%C3%A9dric-le-penven/verger/

Rencontre avec Joseph Ponthus

Mercredi 25 septembre à 19h à la librairie

Son livre est un de nos coups de cœur

On lui a demandé des conseils de lecture

Le livre

À la ligne est le premier roman de Joseph Ponthus. C’est l’histoire d’un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c’est qu’il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d’Apollinaire et les chansons de Trenet. C’est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène. Et, en allant à la ligne, on trouvera dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok, l’odeur de la mer.
Par la magie d’une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée où Ulysse combat des carcasses de bœufs et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes.

Qui est Joseph Ponthus ?

Joseph Ponthus est né en 1978. Après des études de littérature à Reims et de travail social à Nancy, il a exercé plus de dix ans comme éducateur spécialisé en banlieue parisienne où il a notamment dirigé et publié Nous… La Cité (Editions Zones, 2012). Il vit et travaille désormais en Bretagne

En savoir plus

https://www.editionslatableronde.fr/Catalogue/vermillon/a-la-ligne

https://www.youtube.com/watch?v=-XIpHUOurIA

https://www.liberation.fr/france/2019/01/19/joseph-ponthus-l-epreuve-de-l-usine-s-est-peut-etre-substituee-a-celle-de-l-angoisse_1703795

https://blogs.mediapart.fr/edition/aux-lecteurs-et-lectrices-emancipe-es/article/170919/saigner-sa-vie-dinterimaire-lusine?fbclid=IwAR0-rcl57WknNK8XpnwlknPVo4upfkb7DYNkchYVgYkSVSJbHojn-kYQe7w

Rencontre avec Sarah Chiche

Samedi 11 mai à 19h

Nous avons le grand plaisir d’accueillir Sarah Chiche pour la présentation de son dernier livre “Les enténébrés”, aux éditions du Seuil.

Ce roman sombre et puissant nous a happé. Nous vous invitons à découvrir l’écriture hypnotique de Sarah Chiche et ce roman qui entremêle la vie d’une femme, ses démons familiaux et les fantômes de l’Histoire.

Nous avons eu la joie de découvrir qu’il avait reçu le Prix de la Closerie des Lilas et qu’il était sélectionné pour le prix du livre Inter ! 😀

L’écrivaine et psychanalyste Sarah Chiche, en 2018. HERMANCE TRIAY / OPALE / LEEMAGE

Les enténébrés

Automne 2015. Alors qu’une chaleur inhabituelle s’attarde sur l’Europe, une femme se rend en Autriche pour écrire un article sur les conditions d’accueil des réfugiés. Elle se prénomme Sarah. À Vienne, elle rencontre Richard, un musicien mondialement célébré. Ils se voient. Ils s’aiment. S’ouvre alors une fresque puissante et sombre sur l’amour fou, où le mal familial côtoie celui de l’Histoire en marche, de la fin du XIXe siècle aux décombres de la Deuxième Guerre mondiale, de l’Afrique des indépendances à la catastrophe climatique de ce début de millénaire.

Sarah Chiche

Sarah Chiche est écrivaine, psychologue clinicienne et psychanalyste. Elle est l’auteure de deux romans : L’inachevée (Grasset, 2008) et L’Emprise (Grasset, 2010), et de trois essais : Personne(s), d’après Le Livre de l’Intranquillité de Fernando Pessoa (Éditions Cécile Defaut, 2013), Éthique du mikado, essai sur le cinéma de Michael Haneke (PUF, 2015), Une histoire érotique de la psychanalyse : de la nourrice de Freud aux amants d’aujourd’hui (Payot, 2018).

En savoir plus…

France Culture : https://www.franceculture.fr/emissions/le-reveil-culturel/sarah-chiche-je-nai-pas-de-moi-mon-seul-centre-se-trouve-dans-lecriture

Le Monde : https://www.lemonde.fr/livres/article/2019/01/03/les-entenebres-de-sarah-chiche-cherchent-la-lumiere_5404824_3260.html

Les inrocks : https://www.lesinrocks.com/2019/01/04/livres/livres/les-entenebres-de-sarah-chiche-une-double-vie-existentielle/

La Croix : https://www.la-croix.com/Culture/Livres-et-idees/Entenebres-Sarah-Chiche-2019-01-03-1200992914

Rencontre avec Franck Bouysse

Nous sommes ravies d’accueillir Franck Bouysse pour son dernier livre publié aux éditions La Manufacture de LivresNé d’aucune femme“.

Un roman à l’écriture ciselée qui vous laissera pantelant…

Nous avons eu la joie de découvrir qu’il était sélectionné pour le prix du livre Inter ! 😀

La rencontre aura lieu jeudi 18 avril à 19h à la librairie. Elle sera suivie d’un verre de l’amitié.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Né d’aucune femme

” Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d’une femme à l’asile.
— Et alors, qu’y-a-t-il d’extraordinaire à cela ? demandai-je.
— Sous sa robe, c’est là que je les ai cachés.
— De quoi parlez-vous ?
— Les cahiers… Ceux de Rose.”
Ainsi sortent de l’ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin. Franck Bouysse nous offre avec Né d’aucune femme la plus vibrante de ses œuvres. Ce roman sensible et poignant confirme son immense talent à conter les failles et les grandeurs de l’âme humaine…

Franck Bouysse

Franck Bouysse est né en 1965 et partage sa vie entre Limoges et sa Corrèze natale. Il est lauréat de plus de dix prix littéraires.

Franck Bouysse, photo Pierre Demarty

Son écriture penche vers le polar ou le roman noir. Avec “Né d’aucune femme”, roman choral, il transcende les genres.

En savoir plus…

La Grande Librairie

Le Monde

Le Matricule des Anges

Actualitté

Télérama

Le JDD

Exceptionnel, venez rencontrer David Diop !

Samedi 24 novembre à 18h30 au Bazart

Il s’agit d’un livre de la rentrée littéraire qui a été particulièrement remarqué. Prix Goncourt des lycéens, “Frère d’âme” de David Diop a été notre coup de Tracteur de cette rentrée ! Il met en scène deux tirailleurs sénégalais pendant la 1ère guerre mondiale. Il s’agit d’un livre époustouflant, dont l’écriture incantatoire vous entraîne dans la folie du narrateur. Folie autorisée, folie inacceptable, horreur de ces jeunes gens jetés comme chair à canon, ce roman incarne la guerre, incarne la vie de ces hommes oubliés.

Chose exceptionnelle, nous vous proposons de rencontrer David Diop samedi 24 novembre à 18h30.

La rencontre aura lieu à la mairie (Salle des Congrès au rdc) de Saint-Antonin-Noble-Val et sera suivie d’un verre de l’amitié.

Frère d’âme

Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit. Lui, le paysan d’Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l’effroi. Au point d’effrayer ses camarades. Son évacuation à l’Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d’ultime et splendide résistance à la première boucherie de l’ère moderne.

“Frère d’âme” est publié aux éditions du Seuil.

176 pages, paru le 16/08/18, 17€.

David Diop

 Né à Paris en 1966, David Diop a grandi au Sénégal. Il est actuellement maître de conférences en littérature du XVIIIe siècle à l’université de Pau, spécialiste des représentations européennes de l’Afrique et de l’Africain au siècle des Lumières. Il est l’auteur d’un premier roman paru en 2012 à L’Harmattan, 1889. L’attraction universelle.

Dans la presse

Gladys Marivat Le Monde des Livres
“Et c’est bien le sens, en creux, de ce formidable roman sur la Grande Guerre, qui rappelle que les histoires seront toujours une ressource pour l’homme. ”

Tahar Ben Jelloun Le Point
“Ce roman est une merveille. Écrit dans un style simple, presque naïf, mais étonnant, il nous raconte la tragédie des tranchées avec une délicatesse émouvante.”

Sylvie Tanette Les Inrocks
“Un questionnement philosophique sur la trahison et la loyauté. Mais aussi un texte sur l’émigration, un voyage dans l’âme écrasée de chagrin de celui qui choisit de partir, et une magnifique parabole sur l’impossibilité du retour.”

Nathalie Crom Télérama
“A travers la dérive confessée de son narrateur, Frère d’âme, roman humaniste et éprouvant, interroge l’illusoire légitimité de la violence, les séquelles psychologiques et surtout morales du basculement dans la férocité. Des questionnements que la voix si incarnée d’Alfa investit d’une intimité, d’une intériorité poignantes.”

Frédérique Roussel Libération
“[Un] texte d’une puissance déchirante…”

Que Lire ? Livres Hebdo
“Ce texte puissant, hypnotique et ténébreux nous emporte comme une tornade. […] Epoustouflant !”

Jérôme Garcin L’Obs
“[…] une langue obsédante, chantante, gorgée de métaphores et d’allégories.”

Mediapart
“Parmi les innombrables parutions de cette rentrée littéraire, le roman de David Diop marque d’ores et déjà notre présent par sa splendeur et la force de sa proposition.”

Elisabeth Barillé Le Figaro Magazine
“L’auteur n’oppose jamais les bons aux méchants, les Blancs aux Noirs, l’innocence au crime, la trahison à l’amitié, il les mêle dans un même chant, troublant ­d’humanité.”

Muriel Steinmetz L’Humanité
“[…] un style puissamment rythmé, en même temps classique et moderne, semé d’images fortes et parlantes.”

Baptiste Liger Lire
“Au-delà de la réflexion sur la violence et l’amitié absolue, Frère d’âme interroge sur les rapports ambigus entre la France et l’Afrique coloniale, à la fois si éloignées et pourtant si proches.”

En savoir plus

La Grande Librairie

https://next.liberation.fr/livres/2018/09/21/la-grande-guerre-d-un-tiraille-senegalais_1680333

https://www.lemonde.fr/livres/article/2018/09/13/david-diop-subvertit-le-centenaire-de-la-premiere-guerre-mondiale_5354283_3260.html

http://enfinlivre.blog.lemonde.fr/2018/09/19/david-diop-frere-dame/