Écrire le corps et l’intime en bande dessinée

Rencontre croisée entre Julie DELPORTE et Léa CASTOR, samedi 8 juillet à 11h, animée par Elsa DORLIN

En partenariat avec la médiathèque Amélie Galup, nous avons la grande joie de recevoir Julie Delporte pour « Corps Vivante » et Léa Castor pour « Cher Blopblop ». La rencontre sera animée par Elsa Dorlin et aura lieu à la médiathèque Amélie Galup. Gratuit uniquement sur réservation.

Dans Corps Vivante, roman graphique éblouissant, Julie Delporte retrace l’histoire de sa sexualité, marquée par la violence , les clichés et les injonctions liées à la culture hétéronormative. Léa Castor, avec Cher Blopblop, explore avec justesse et complexité le sujet de l’IVG, dans un tourbillon de couleurs et d’émotions.

Deux autrices qui évoquent dans une perspective féministe le corps et l’intime de manière remarquable dont la rencontre sera animée par Elsa Dorlin, philosophe féministe.

GRATUIT SUR RESERVATION. Pour les parents qui n’ont pas de mode de garde, un atelier lecture pour enfants sera proposé par Isabel pendant la rencontre.

Pour réserver : 07 82 55 72 27 ou letracteursavant@gmail.com ou 05 63 68 22 34 ou mediatheque.stantonin@orange.fr

Lieu : Médiathèque Amélie Galup à Saint-Antonin-Noble-Val

Julie Delporte

Julie Delporte est une autrice et artiste multidisciplinaire née en France en 1983. Elle vit maintenant à Tiohtiá:ke / Montréal. On lui doit plusieurs romans graphiques publiés aux Éditions Pow Pow, dont Journal et Moi aussi je voulais l’emporter. Elle a également fait paraître un album jeunesse, Je suis un raton laveur (La courte échelle) et un livre de poèmes illustrés avec des gravures à l’eau-forte, Décroissance sexuelle (L’Oie de Cravan). Corps vivante est son plus récent livre.

Il lui arrive d’écrire des essais littéraires, de réaliser des illustrations pour divers magazines et maisons d’édition et de collaborer à des publications collectives. En parallèle de tout ça, Julie Delporte explore différentes techniques d’impression (sérigraphie, risographie et gravure), crée des fanzines, donne des ateliers de création et fabrique des pièces en céramique.

À 35 ans, après avoir surligné de toutes les couleurs son exemplaire de La pensée straight de Monique Wittig, Julie Delporte arrête de porter des robes et prend son avenir en main.
Dans ce roman graphique qui fait suite à Moi aussi je voulais l’emporter, l’autrice retrace l’histoire de sa sexualité. Une histoire marquée par la violence malheureusement trop banale des agressions, comme par celle des clichés et des injonctions liés à une culture de la performance et de l’hétéronormativité.

“Corps vivante” de Julie Delporte, éd. Pow Pow, 27€

Léa Castor

Illustratrice et autrice de bandes dessinées, Léa Castor aborde son travail dans une perspective féministe avec l’envie d’ouvrir à la bienveillance et à la sororité. Elle a publié ses deux premières BD Corps à cœur Cœur à corps (2019) puis Pas prêtes à se taire (2021) aux éditions Lapin. Elle a également publié la bande dessinée Les décodeuses du numérique aux CNRS Éditions en 2021.

Léa aime embarquer son lectorat dans ses questionnements, sa vulnérabilité et ses contemplations. Cher Blopblop, lettre à mon embryon est sa première fiction en tant qu’autrice et dessinatrice.

« Deux barres sur un bout de plastique plein de pisse. C’était ça, l’annonce de toi en moi. J’ai eu l’impression qu’elles avaient le pouvoir d’arrêter le temps, puis de le rendre insupportable. Beaucoup de choses se sont brisées face à ces deux minuscules barres. Ma conviction stupide que ça ne m’arriverait jamais, mon rêve d’une grossesse désirée et heureuse. Tout ça, remplacé par une forme de désespoir. »

Solitude, peur, incompréhensions et violences médicales… Dans un tourbillon de couleurs et d’émotions, Léa Castor brise le tabou de l’IVG.

“Cher Blopblop” de Léa Castor, éd. Leduc Graphic, 20€

Elsa Dorlin

Elsa Dorlin est philosophe, professeure de philosophie contemporaine à l’université de Toulouse Jean Jaurès.
Elle est notamment l’autrice de :
Sexe, race, classe : pour une épistémologie de la domination, éd. PUF, 2009
Elsa Dorlin et Éric Fassin (dir.), Reproduire le genre, éd. BPI, 2010
Feu ! Abécédaire des féminismes présents, éd. Libertalia, 2021

Coups de tracteur #20

Littérature

Autour du témoignage d’une thanatopractrice nommée Gabriele et d’extraits de l’émission télévisée de Vis ma vie de thanatopracteur, Amandine Dhée tisse une importante réflexion sur la mort (sur la vie!) qui mêle poésie, drôlerie et philosophie.
Un livre qui se dévore mais qui fait réfléchir longuement et qui reste en nous pour toujours !

“Sortir au jour” d’Amandine Dhée, éd. La Contre Allée, 16€

A travers les archives photographiques de son père, Marisa Cornejo retrace l’histoire de son exil. Sous-titré “Une archive d’artiste soustraite au terrorisme d’État”, ce livre aborde le traumatisme de la dictature militaire d’Augusto Pinochet au Chili et ses conséquences sur la vie de la famille Cornejo. Si le sujet paraît complexe, le livre est tout à fait accessible, notamment grâce à une écriture factuelle qui parvient à toucher profondément son lectorat.

“L’empreinte” de Marisa Cornejo, éd. art&fiction, 24€

« Qu’est-ce que l’exil ? » Il est minuit en plein hiver 1997 et la petite réception […] se poursuit entre conversations et shots de tequila, lorsque cette question m’est soudain adressée. J’ai alors la sensation d’être engloutie par la terre. […]

Pour moi l’exil, c’était jouer pendant des heures avec mon frère à construire des véhicules où nous pouvions embarquer nos ours en peluche et tous nos jouets, nous déplacer tous ensemble et nous arrêter n’importe où, sans avoir à abandonner l’un d’eux derrière nous… (p.29)

Par quel prodige Gilles Marchand s’y prend-t-il pour nous remuer le cœur et les tripes et, qu’une fois le livre refermé, on n’ait qu’une envie : recommencer la lecture ? Éblouissant !

“Le soldat désaccordé” de Gilles Marchand, éd. Aux Forges de Vulcain, 18€

Ce texte est une réécriture du mythe grec de Pygmalion, le sculpteur tombé amoureux de sa création, raconté du point de vue de Galatée. Madeline Miller lui redonne ici voix et conscience, de manière presque politique.

“Galatée” de Madeline Miller, éd. Calmann-Lévy, 6,90€

Poésie

Mon Corps de ferme propose l’exploration d’une enfance passée dans une exploitation laitière bretonne. Cette exploration se fait entre données chiffrées de l’histoire de l’agro-alimentaire et intimité de la famille et du corps de la poétesse. Une poésie rare, à la fois avare de mots, lourde et légère de (doubles)-sens. Attention, lecture coup de poing qui éclate tous les clichés du milieu rural !

“Mon corps de ferme” d’Aurélie Olivier, éd. du Commun, 11€

Moi qui avais pris l’habitude, cachottière de naissance,

de faire les choses par-derrière, me voici sommée

d’en faire toute une histoire

Pour aider mon corps de ferme, je pars à la recherche

d’informations officielles

Essai

Dans ce court essai, Blandine Rinkel interroge ce qui fait la spécificité d’un être humain, avec ses failles et ses contradictions mêlées. Une ode aux convictions et à l’incertitude.

Vivifiant.

“A-t-on encore le droit de changer d’avis ?” de Blandine Rinkel, éd. Alt, 3,90€

Littérature jeunesse

Dans cet album, vite, il faut aider nos héros à échapper aux griffes d’une infâme sorcière ! Mais il faut prendre le temps de scruter chaque image pour trouver des indices.

C’est joyeux et ludique et ça permet de regarder plein de petits détails qu’on adore.

“Comment ratatiner la sorcière du quartier ?” de Catherine Leblanc et Roland Garrigue, éd. Glénat Jeunesse, 14,50€

Le livre qui donne envie d’avoir peur !

On frissonne de la joie d’avoir (un peu) peur à chaque page. Et les illustrations vivantes et expressives sont un régal !

“Le livre qu’il ne faut pas ouvrir (sous aucun prétexte !) de Steve Patschke et Roland Garrigue, éd. Glénat Jeunesse, 12,50€

Le conte du petit chaperon rouge revisité de manière désopilante. Voilà qui ravira petits et grands ! Le tout traité avec de splendides illustrations.

“La cape magique” de Nadine Brun-Cosme et Sibylle Delacroix, éd. Kaléidoscope, 13,50€

Avec ses illustrations magnifiques invitant à la contemplation, cet album d’une grande douceur est un hymne à la patience et à l’enthousiasme.

A lire avant de partir en vacances !

“Montre-toi montagne !” de David Wautier, éd. Le Diplodocus

Voici un magnifique album sur l’amitié. 

À sa lecture on ressent de la douceur, de l’apaisement avec un brin de mélancolie. 

“Le chant des grands bateaux” de Nadine Brun-Cosme, éd. Courtes et Longues, 22€

Un petit livre idéal pour les premières lectures (et qui comprend une suite pour celles et ceux qui tomberaient sous le charme de Thérèse Miaou).

Les aventures de THÉRÈSE MIAOU, chatte caractérielle, vous feront bien rire. 

“Moi, Thérèse Miaou – Jamais vu un cadeau aussi nul !” de Gérard Moncomble et Frédéric Pillot, éd. Hatier Jeunesse, 5,50€

Rencontre croisée entre deux auteur.es

Attention attention, le jeudi 11 mai ce n’est pas un.e mais bien deux écrivain.es qui monteront à bord du Tracteur Savant ! Millie Duyé et Cédric Le Penven se prêteront au jeu d’une rencontre croisée pour nous parler de leurs deux textes qui bousculent les frontières du roman et de la poésie.

Rendez-vous à la librairie pour boire leurs paroles ainsi qu’un petit apéritif.

Cabane

C’est l’histoire d’une petite fille animale et sauvage, plus sanglier que biche, qui n’arrive plus à grandir. Écartée entre deux parents, entre deux maisons, elle construit des cabanes pour survivre à un monde où l’amour n’est ni infaillible ni éternel. La cabane grandit, ses désirs et ses tourments aussi. L’essentiel est qu’elle offre suffisamment d’espace pour accueillir ses tribus, suffisamment d’assurance pour s’y accrocher dans les tempêtes affectives, lorsqu’elle dérive comme un radeau.

Selon Glwadys Marivat, du Monde des Livres, “dans ce fulgurant premier roman, la cabane, c’est le corps, l’imagination et la littérature tout à la fois”.

« Cabane », éditions du Nouvel Attila, 17€

Comédienne depuis dix ans au sein de la compagnie de théâtre Les Entichés, elle en est désormais une des deux directrices artistiques. En 2017, elle écrit et met en scène la pièce Le Renard envieux qui me ronge le ventre qui interroge nos rapports de genre. En 2019 vient Échos ruraux qui met en lumière la politique nationale vis-à-vis des communes rurales à travers le portrait d’une commune du Cher. En 2023, Les Entichés mène une réflexion sur le système scolaire avec la pièce Qu’il fait beau cela vous suffit. Cabane, paru au Nouvel Attila en mars 2022 est son premier roman.

Le journal de Diogène

Ce Journal de Diogène est une réécriture de la vie de Diogène Laërce le cynique, figure de l’antiquité qui vivait dans une jarre en marge de la société au IIIe siècle avec pour seule compagnie sa chienne Arga. Le Diogène de Cédric Le Penven est un clochard philosophe qui vit près d’un centre commercial en bordure d’autoroute. Dans ce monde de parkings, Diogène crache sa détestation de ceux qu’il appelle en dépit de tout ses « frères humains » et dénonce les travers de leur mode de vie. Or, Diogène n’est-il pas un humain? Peut-on regarder l’humanité de haut ? Des rencontres impromptues vont l’ouvrir à la tendresse et lui montrer qu’il « a tort ». Un texte rempli de voracité et de dévoration, un peu cru, un peu fou… et un peu drôle aussi (mais d’un rire qui grince).

« Le Journal de Diogène », éditions Unes, 18€
illustré par Thibaud Bernard-Helis

Cédric Le Penven

Si vous suivez nos coups de tracteur, vous connaissez sûrement Cédric Le Penven, spécialiste de l’œuvre de Thierry Metz et « un des plus grands poètes français » selon les mots de Joseph Ponthus ! Si ses deux dernières publications, Verger (2019) et Un Sol trop fertile (2021) avaient à voir avec les arbres, Le Journal de Diogène paru en octobre 2022 amène les lecteurices en bord d’autoroute.

Conférence sur les momies

Les momies vous fascinent depuis toujours ? Vous souhaitez échapper au pourrissement ?
Alors, venez rencontrer Patrice Georges-Zimmermann ! Cet archéo-anthropologue vous fascinera, c’est certain ! Commissaire scientifique de l’exposition “Momies” visible actuellement au Muséum de Toulouse, il nous présentera l’ouvrage édité en cette occasion et répondra à vos questions.
Rendez-vous Salle des Congrès de la mairie le vendredi 28 avril à 19h.

Patrice-Georges-Zimmermann

Patrice Georges-Zimmermann est ingénieur chargé de recherches, archéo-anthropologue, responsable d’opérations d’archéologie préventive à l’Inrap et membre de l’UMR 5608 du CNRS. Il est également membre de la Cellule d’intervention sur les structures archéologiques profondes (Cisap). Impliqué dans les problématiques d’archéologie forensique (application des méthodes de l’archéologie dans des contextes criminels de recherche et de découverte de corps enfouis illégalement) depuis des années, il intervient régulièrement en tant qu’expert judiciaire près la cour d’appel de Toulouse au profit de la Gendarmerie nationale. Il est également engagé dans un programme de formation et de recherche auprès de la Fouille Opérationnelle Spécialisée du 17ème Régiment du Génie Parachutiste (FOS17).

Momies

Temps suspendus, temps éternels, temps corrupteurs ou préservateurs…
La course du temps et le désir de la ralentir s’inscrivent en filigrane de l’exposition « Momies, corps préservés, corps éternels » du Muséum de Toulouse et de cet ouvrage de la collection ExpoVerso. Qu’il s’agisse de momies artificielles, témoins de rites funéraires anciens, de momies naturellement formées dans des contextes environnementaux particuliers, ou de momies utilisant des techniques contemporaines, elles interrogent toutes notre rapport à la mort, à la conservation des corps et notre désir universel d’éternité.
Cette exposition offre une belle occasion d’explorer les croyances, pratiques symboliques et techniques bien au-delà de l’Égypte antique, à travers de nombreuses disciplines : archéologie, thanatopraxie, médecine légale, ethnologie, biologie… au sein d’un vaste spectre de cultures du monde.

Coups de tracteur #19

Littérature

Un style fort et tranchant. Un livre qui ne laisse pas de marbre. Constance Debré choque. Elle pulvérise tout sur son passage et elle, la première.

“Nom” de Constance Debré, éd. J’ai lu, 7€

En préambule du livre, Marie Rebour écrit “En tant que victime, j’ai longtemps cherché un texte sur les véritables conséquences de l’inceste. Je n’ai pas trouvé ce livre, alors je l’ai écrit”.

Dans ce roman, tour à tour, la narratrice parle de Marie et son bouclier prend la parole. Ce pas de côté permet d’appréhender les mécanismes de défense mis en place par les victimes d’inceste.

Une véritable trouvaille littéraire qui en fait un livre fort et éclairant. Une réussite.

“Le bouclier de Marie” de Marie Rebour, éd. Philippe Rey, 189 p., 18€

Attention, c’est trash et cru. Âmes sensibles s’abstenir. En effet, sous ce long titre se trouve un texte marquant, qui nous emporte loin dans les entrailles du personnage. Toujours à la limite du supportable par les sujets traités, l’écriture évolue vers la poésie et l’apaisement.
Ce livre est un cri du cœur, une blessure, une abrasion et, au-delà du choc lors de la lecture, il révèle une grande écrivaine.
Un roman à lire avec l’accent québécois pour adoucir sa violence.

“Y avait-il des limites si oui je les ai franchies mais c’était par amour ok” de Michelle Lapierre-Dallaire, éd. du Nouvel Attila, 17€

Fantômes, revenant.es, sorcières, adolescent.es rebelles, fantasmes morbides : entre horreur et poésie, ces textes comme des (mauvais) rêves captivent par des thèmes et des ambiances singulières. Un recueil de nouvelles qui se dévore comme un roman et laisse derrière lui un goût bien étrange…

“Les Dangers de fumer au lit” de Mariana Enriquez, éd. du Sous-Sol, 21

BD

À partir d’une photographie prise durant le conflit et retrouvée en 1961 par le mari de Léo, Mayana Itoïz évoque le destin contrarié de sa propre grand-mère, dans un magnifique récit porté par un graphisme pictural subtil et une narration tout en légèreté.

Une BD subtile et touchante.

“Léo en petits morceaux”de Mayana Itoïz, éd. Dargaud, 178 p. , 27€

Chouette, une nouvelle BD de Florence Dupré La Tour ! Si vous avez aimé “Pucelle”, vous ne serez pas déçu.e.s par ce nouvel opus. L’artiste y replonge dans son enfance, avec ses singularités liées à la gémellité. Tout en restant dans l’autodérision, une tension monte tout au long de l’ouvrage. C’est drôle et acide. C’est du Florence Dupré La Tour, quoi !

“Jumelle” de Florence Dupré La Tour, éd. Dargaud, 20,50€

Dans ce roman graphique l’autrice retrace l’histoire de sa sexualité. Une histoire marquée par la violence malheureusement trop banale des agressions, comme par celle des clichés et des injonctions liés à une culture de la performance et de l’hétéronormativité.
Les dessins doux et raffinés de Julie Delporte nous plongent dans les méandres de ses réflexions et ressentis. C’est beau et doux, malgré tout.

“Corps vivante” de Julie Delporte, éd. Pow Pow, 27€

BD jeunesse

Un mal étrange s’empare des habitantes et habitants du village d’En-Haut, qui ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Mycène, jeune herboriste, va devoir y remédier et pour cela collaborer avec son ennemi de toujours…

Cette BD est une quête peuplée de personnages drôles et originaux, illustrée par des dessins frais et enchanteurs.

A partir de 9 ans

“Le temps des ombres” de David Furtaen et Pauline Pernette, éd. de la Gouttière, 15,70€

Littérature jeunesse

Otto est un oiseau désespéré : il a raté la Grande Migration ! Il se retrouve bloqué en ville pendant l’hiver alors qu’il devrait être avec ses compagnon.nes en train de se dorer la pilule au soleil. Pour couronner le tout, il se fait voler sa clarinette à laquelle il tient tant ! Tout va mal, jusqu’à ce qu’un étrange guide lui tombe entre les mains et lui fait découvrir l’hiver comme il ne l’avait jamais vu.
Un roman d’enquête qui donne envie de profiter des petits plaisirs de la vie !

A partir de 9 ans

“Que fait-on quand il pleut?” de Ralph Doumit, éd. Hélium, 14,90€

Voici deux coups de cœur de Chloé !
Le crépuscule des Urmes est une quête fantastique haletante située dans le Pays de Galles qui emprunte à la tradition tzigane. Tout au long du livre, de nombreuses thématiques seront explorées : tolérance, lien avec la nature, destinée… Le lecteur se plongera avec délice dans un contexte peu exploré habituellement dans le roman fantastique.

“Le crépuscule des Urmes” d’Arnaud Druelle, t1, éd. Gulfstream, 341 p., 17,50€

Dans Le dernier lion d’albâtre, le lecteur est entraîné dans une épopée mythologique, peuplée d’héroïnes attachantes et inspirantes.
Foncez vers ces aventures mêlant histoires d’amour queer et féminisme !

“Le dernier lion d’albâtre” de Dana Chalys, éd. Gulf Stream, 528 p., 21€

Albums jeunesse

Accompagné de dessins somptueux, le lecteur se laisse bercer par cette histoire drôle et décalée.

Un petit bijou d’humour qui plaira aussi aux grands !

A partir de 4 ans

“Le monstre du lac” de Leo TImmers, éd. Cambourakis, 15€

Avouez-le, vous avez toujours rêvé de savoir ce qu’il y a vraiment à l’intérieur d’un volcan, d’une prise électrique ou d’un caillou.
C’est chose faite avec cet album malicieux et réjouissant ! Et vous saurez pourquoi, il ne faut pas laisser d’appareils branchés la nuit.

A partir de 6 ans

“A l’intérieur” de Jean-Baptiste Drouot, éd. Little Urban, 15,90€

Coups de tracteur #18

Littérature

Littérature poche (avec torticolis)

Polar

BD

BD jeunesse

Poésie

Livre atypique et magnifique

Tout-petits

Sélection recyclage et zéro déchet

Pour vos paquets cadeaux, nous vous proposons toujours des sacs à livres réalisés par la recyclerie de Lexos et consignables, des furoshiki (emballages cadeaux avec un tissu).

😉

Coups de tracteur #16

Littérature

Colin Niel quitte ici le registre du polar pour nous plonger au cœur de l’Amazonie et de ses habitants. Dans une ambiance oppressante, on va suivre Darwyne, jeune garçon étonnant qui vit dans un bidonville en Guyane. Darwyne est fasciné par sa mère et par la jungle. Si sa mère se détourne de lui, la nature, elle, semble l’écouter…

Magistral !

Colin Niel “Darwyne”, éd. du Rouergue, 21,50€

=> Colin Niel vient nous rencontrer le jeudi 27/10 à 18h30 !

Joyce Maynard balaie toute une vie des années 70 à nos jours avec ce roman. Eleanor fait tout pour rendre les gens de sa famille heureux et pourtant…
A travers ce destin, c’est aussi la société et son évolution qui sont évoqués. Et l’autrice interroge : encore aujourd’hui, quels sont les sacrifices qu’une femme peut faire pour l’amour des siens ?

Joyce Maynard “Où vivaient les gens heureux”, éd. 10/18, 9,60€

Dans une langue fluide et poétique, Adèle Rosenfeld raconte le quotidien de Louise, malentendante. Ni tout à fait sourde, ni tout à fait entendante, elle s’est construite avec ce handicap, en jouant avec lui pour le cacher. Son audition baisse drastiquement. Elle se raccroche aux sons, aux souvenirs, aux manières de les laisser s’ancrer en elle. Le choix de l’opération la doterait d’une audition synthétique.

Un premier roman émouvant tout en nuances, qui fait prendre conscience du monde des sourds et malentendants.

Adèle Rosenfeld “Les méduses n’ont pas d’oreilles”, ed. Grasset, 19€

Impossible de ne pas se laisser porter par la voix d’Ursa, qui tous les soirs chante du blues dans un café du Kentucky. Ce texte brutal est parcouru de nombreux thèmes tels que les violences de genre, l’esclavage, la transmission familiale des récits des femmes mais aussi le désir, l’émancipation et la révolte. Ce roman riche, dont l’écriture est à couper le souffle, a été publié en 1975 aux États-Unis et c’est la première fois qu’il est publié en France grâce aux éditions Dalva.

Gayl Jones “Corregidora”, éd. Dalva, 21€

Polars

Voici un polar qui va vous happer : les personnages attachants, le style haletant imprègnent une intrigue qui tient en haleine jusqu’au bout…

Résumé de l’éditeur :
Un jeune garçon, Joey, se noie dans dans un lac du nord de l’État de New York, Black’s Creek. Tommy, 14 ans, et ses deux amis ont assisté à la noyade. Tommy a même essayé de sauver son copain, en vain. Les trois jeunes sont sûrs de savoir qui l’a poussé à se suicider : pour eux c’est Norman Amstrong, « l’anormal ». Mais il n’y a pas suffisamment de preuves et les enfants décident de prendre eux-mêmes les choses en main.

Sam Millar “Black’s creek”, éd. Le beau jardin, 19€

Un polar qui ravira les amateurs de littérature asiatique. Une intrigue subtile qui prend le temps d’explorer la société japonaise et ses personnages. Un vrai dépaysement !

Résumé de l’éditeur :
Aoyagi Takeaki, un homme d’une cinquantaine d’années, est assassiné au pied de la statue du dragon ailé qui orne le pont de Nihonbashi, à Tokyo. Une enquête apparemment simple pour l’enquêteur Kaga, fraîchement arrivé au commissariat d’un quartier d’affaires prospère de la capitale. Mais les apparences sont parfois trompeuses…

Keigo Higashino “Les sept divinités du bonheur”, éd. Actes Sud, 23,50€

Poésie

Un très gros coup de tracteur pour ce recueil de poésie qui tour à tour éprouve et caresse le corps des lecteur.ices ! La poétesse écrit, avec une grande puissance, “le livre / d’une mémoire impossible” : celui des travailleuses des champs, celui de ces femmes aux désirs tus, celui aussi de sa propre mère. En traversant les espaces domestiques, Marie-Hélène Voyer guide lea lecteur.ice au travers de nombreux fils mêlés tels que l’ennui, la liberté, la violence, la force.

Marie-Hélène Voyer “Mouron des champs”, éd. La Peuplade, 18€

je pense souvent à vous
à moi dans la continuité de vous
au curieux maillage de nos voix
dans l’écho de vous
p.35

tu disais nous sommes nées pour être effacées femmes
fades et navrantes secouées d’étranges tristesses nous
buvons l’eau brouillée des bêtes nous avalons leurs
gales comme on embrasse les hosties

p. 117

Romans ados

Ce roman vous entraînera dès les premières pages. Sa fascination fonctionne aussi très bien auprès des adultes (on a testé !).

C’est un gros roman d’aventure, d’amitié, de camaraderie, d’émancipation, de culte de la différence.
La fille du phare est extrêmement attachante. Elle est fragile et courageuse et nous tremblons, aimons, luttons avec elle.

Un roman très bien écrit (et traduit) qu’on n’oublie pas de sitôt.

A partir de 11 ans

Annet Schaap “La fille du phare”, éd. L’école des loisirs, 17€

Une ambiance mystérieuse et envoûtante baigne cette histoire très originale.

Lauris vit à Grand-Passage, au bord de l’autoroute où sa mère travaille. Depuis l’enfance, il perçoit des phénomènes étranges dont il n’ose parler : il voit des animaux morts s’animer près de lui, notamment un grand cerf. Un beau jour, c’est le fantôme de son grand-père qui vient lui parler…

On s’est laissées subjuguer par cette histoire. Encore un roman à lire même en étant adulte !

A partir de 14 ans

Stéphanie Leclerc “Grand passage”, éd. Syros, 16,95€

résumé de l’éditeur :
Un road-trip forcé avec un surfeur raté, ce n’est pas l’été glorieux que Prudence, aspirante photographe, avait prévu. Mais fuyant un concours raté, un amoureux qui l’évite, et une sœur qui voudrait faire d’elle à vie une baby-sitter à bambins baveux, l’hypersensible Prudence attrape le premier prétexte venu pour tout larguer et se retrouver… coincée dans un van avec un daron aux pecs impeccables nommé Denis qui tient à ce qu’on l’appelle Dylan. Il fait du surf, il pense surf, il respire surf. Prudence, elle, ne pense qu’à ses amours, ses espoirs malmenés, ses amies éloignées. Va-t-elle survivre trois mois à photographier Denis-Dylan ?

Un roman rafraîchissant, coup de cœur de Chloé, apprentie conductrice !

A partir de 15 ans

Marie-Lenne Fouquet “Bleue comme l’été”, éd. Sarbacane, 17€

BD

Quelle merveille de BD !

Après le divorce de ses parents, la jeune renarde Yeowoo part vivre chez un grand-père peu avenant. De son côté, Paulette, une poule jardinière, est rejetée par les siennes. Grâce aux liens qu’elles vont tisser, Yeowoo mûrit, grandit et commence à apprécier la vie à la campagne, la vie tout simplement.

Un album sensible et délicat, aux dessins somptueux.

Le prix, non négligeable, est justifié par des heures de lecture et de détails à observer.

Tout public à partir de 11 ans

Yunbo “Seizième printemps”, éd. Delcourt, 26,50€

Rosie est une adolescente en déroute. Elle est seule, elle s’ennuie, elle se cherche. Elle est triste aussi parfois.

Une chronique douce-amère sur l’adolescence, ses affres, ses recherches, qui construit un portrait nostalgique par petites touches.
Les dessins aux accents parfois expressionnistes de Pierre Bailly sont un régal pour les yeux.

A partir de 16 ans

Fraipont & Bailly, “Le muret”, éd. Casterman (Op roman graphique), 10€

A partir de témoignages sur la maladie mentale, Lisa Mandel dédramatise des situations que l’on pourrait imaginer terribles.

C’est drôle, étonnant, triste parfois, mais finalement réconfortant.

BD adulte

Lisa Mandel “Se rétablir”, éd. Exemplaire, 20€

Albums jeunesse

Un album cartonné pour les tout-petits, avec des couleurs éblouissantes, qui parle de l’orage avec poésie.

Anaïs Brunet “Orage”, éd. Didier Jeunesse, 12,50€

Parce qu’il a traité sa voisine de grosse dindon, Léon est puni dans sa chambre et il s’ennuie ferme. Cet album aux dialogues plein d’humour nous fait plonger avec lui dans la pagaille colorée de cet ennui qui prend vite la tournure d’une espièglerie !

“Léon s’ennuie” de Violette Vaïsse, éd. L’Agrume, 14€

Avec ses illustrations pleines de détails et de vie, cet album donne envie de savourer chaque page. Ajoutez-y deux ours, une petite maison et un gâteau qui fait rétrécir, et zou, vous serez embarqués dans l’univers de cette histoire qui revisite avec talent les contes, dont celui d’Alice au pays des merveilles…

A partir de 5 ans

M. Escoffier et C. Perrin “La toute petite maison”, éd. Kaléidoscope, 14,50€

L’amitié est aussi un chemin pour s’épanouir. C’est ce que découvre l’ours transparent de Cécile Metzger.

Les couleurs tendres et les dessins magnifiques enveloppent l’album d’un halo de douceur.

Cécile Metzger “L’ours transparent”, éd. Obriart, 18€

Un album drôle aux couleurs pétaradantes, ou comment une petite fille raconte son périple sur la planète Gluk avec des habitants pas si extraordinaires que cela. Mais a-t-elle vraiment bien interprété tout ce que le lecteur aperçoit au fil des pages ? Pas si sûr…

M. Escoffier et R. Garrigue “Extra”, Ed. L’école des loisirs, 12€

Rencontre avec Olivier Liron

C’est avec joie que nous accueillerons Olivier Liron, auteur du “Livre de neige” publié aux éditions Gallimard, jeudi 14 avril à 18h30. Livre pour lequel nous avons eu un coup de cœur ! La réservation est conseillée. 🙂

Le livre de neige

« J’ai voulu écrire ce livre comme un cadeau pour ma mère, Maria Nieves, dite Nieves, qui signifie neige en espagnol. Un livre pour elle, entre vérité et fiction. Un portrait romanesque par petites touches, comme des flocons. »

Neige a grandi sous la dictature franquiste, puis a connu l’exil et la misère des bidonvilles de Saint-Denis. Humiliée, insoumise, elle s’est inventé en France un nouveau destin. Hommage espiègle d’Olivier Liron à sa mère, cette héroïne discrète qui lui a transmis l’amour de la vie et l’idée que les livres sont notre salut, Le livre de Neige raconte aussi, en creux, la naissance d’un écrivain.

Olivier Liron

Olivier Liron est l’auteur de romans, de nouvelles, de scénarios, de pièces de théâtre et de fictions sonores. Son premier roman en 2016, Danse d’atomes d’or (Alma éditeur), est sélectionné pour une dizaine de prix littéraires et reçoit un excellent accueil du public. Son deuxième roman, Einstein, le sexe et moi (Alma éditeur) parle de son expérience d’autiste Asperger et reçoit un très grand succès critique et de librairies. Il sera lauréat du Grand Prix des Blogueurs littéraires 2018 et finaliste du Prix Femina.

Normalien et agrégé d’espagnol, Olivier Liron enseigne la littérature comparée à l’université Paris 3-Sorbonne Nouvelle avant de se consacrer à l’écriture et au théâtre. Il se forme en parallèle à l’interprétation et à la danse contemporaine. Il est également l’auteur de pièces de théâtre, de scénarios pour le cinéma et de fictions sonores.

Olivier Liron se fait aussi connaître sur les réseaux sociaux par ses lectures de poésie et ses compositions au piano.

Livres Hebdo

https://www.livreshebdo.fr/article/olivier-liron-le-livre-de-neige-gallimard-le-livre-de-ma-mere

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Coups de tracteur #15

Ici des coups de tracteur qui font du bien, les livres que nous avons préféré, au fil de nos lectures…
🚜❤❤❤

Littérature

Voici un roman léger comme des flocons, doux comme de la soie, qui rend hommage à Neige, la mère de l’auteur. On suit son parcours d’immigrée, sa volonté farouche, sa vie d’adulte. Ce n’est pas toujours rose une vie de Neige, mais c’est beau quand c’est raconté avec les yeux emplis d’amour du fils. Un roman qui fait du bien.

Olivier Liron “Le livre de neige”, éd. Gallimard, 19€

=> rencontre avec l’auteur le 14 avril à 18h30

Titiou Lecoq, avec son style enlevé inimitable, nous embarque dans cet ouvrage intelligent et enthousiasmant qu’on a envie d’offrir à toutes les copines et tous les copains ! Elle retrace avec finesse le rôle des femmes dans l’Histoire, ce qu’on en sait, ce qu’on en dit et pourquoi leur place est encore à faire.
Une pépite grinçante indispensable dans sa bibliothèque.

Titiou Lecoq “Les grandes oubliées”, éd. L’Iconoclaste, 20,90€

=> rencontre avec l’autrice le 5 mai, à 20h30, Théâtre du Florida, Septfonds

C’est avec une écriture sensible que Laurine Thizy nous parle du passage à l’âge adulte − avec ses émotions et ses difficultés −, des liens entre une petite-fille et sa grand-mère, de deuil, de quête et d’amour.
Un premier roman dont on se souvient longtemps.

Laurine Thizy “Les maisons vides”, éd. de l’Olivier, 18€

=> rencontre avec l’autrice le 24 mars à 18h30

Avec de courts chapitres, Anne-Fleur Multon nous embarque dans une histoire d’amour vive, enflammée, évidente.
L’écriture est variée, poétique et sensuelle et donne un souffle à ce roman d’amour entre deux femmes.
C’est fort et joyeux.

Anne-Fleur Multon “Les nuits bleues”, éd. L’Observatoire, 18€

=> Rencontre avec l’autrice le 9 avril à 19h

Polar

Roman à deux voix entre un moine qui ne vit pas très bien sa vie recluse et le journal de l’expédition de sa sœur Anna en Iakoutie. Comment Dom Joseph est-il entré en possession de ce cahier ? Qu’est-il arrivé à sa sœur ? On le découvre en même temps que lui.
L’ambiance est saisissante et Patrice Gain nous happe avec cette histoire de double huis-clos.

Patrice Gain “De silence et de loup”, éd. Albin Michel, 17,90€

Par une terrible nuit d’hiver, Yasmin disparaît près de la falaise, mais aucun corps n’est jamais retrouvé.
Bientôt, tout accuse Samir. Après tout, n’avait-il pas une relation conflictuelle avec sa fille ?
Maria ne peut y croire, mais petit à petit, le doute l’envahit…
Un polar psychologique à l’intrigue très bien ficelée qui se déguste sans modération.

Camilla Grebe “L’horizon d’une nuit”, éd. Calmann-Lévy, 21,90€

À Hønefoss en Norvège, le policier Lars Lukassen enquête sur le meurtre présumé d’un ancien camarade de classe. Peu à peu l’ambiance de la petite ville se tend : une silhouette rôde autour des cours d’écoles et tourmente des enfants en leur chuchotant des histoires effrayantes.
D’une écriture ciselée, Ellen G. Simensen nous immerge dans l’ambiance froide des fjords norvégiens beaux et indifférents aux malheurs des gens.

Ellen G. Simensen “La vertu du mensonge”, éd. Gallmeister, 25,20€

Bandes dessinées

Dans le Madrid des années 50, un duo de journalistes que tout oppose tente d’élucider le meurtre d’une femme : un ancien phalangiste désabusé du nom d’Emilio Sanz et le jeune Léon Lenoir, fils d’une bourgeoise madrilène et d’un communiste français.
Un travail historique, scénaristique et graphique remarquable qui aborde notamment la question de la presse et de la condition des femmes sous l’Espagne franquiste. Une BD passionnante, très bien construite et dont l’équilibre entre dimension historique et dimension polar est parfait.

Teresa Valero “Contrapaso”, éd. Dupuis, 24€

Difficile de résumer cette BD tellement riche et enthousiasmante. Lettres perdues, c’est l’aventure rocambolesque de Iode qui, désespéré de ne pas recevoir la lettre qu’il attendait de sa mère, part en ville dans l’espoir de trouver des réponses au bureau de poste. Sur sa route il croise les chemins de Frangine et de l’agent de police Cycy qui vont donner un autre sens à sa quête. Lire ce livre, c’est s’embarquer dans un univers coloré, poétique et plein d’humour mais aussi de mélancolie. En plus d’un travail graphique exceptionnel, le récit est particulièrement rythmé et entraînant. Un véritable bijou à lire et à relire !

Jim Bishop “Lettres perdues” éd. Glénat, 22€

Avec ses dorures et son signet, ce magnifique livre se présente comme un livre de contes qui fait rêver. Mais attention, la ressemblance s’arrête là ! Dans cet album jubilatoire, Lou Lubie dissèque les contes de notre enfance. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que tout le monde en prend pour son grade. Cendrillon n’est pas la chic fille qu’on imaginait, le chaperon rouge ne s’en sort pas si bien que dans nos souvenirs.

Une BD mordante, drôle et intelligente et qui fait du bien !

Lou Lubie “Et à la fin, ils meurent”, éd. Delcourt, 24,95€

Dans Le Poids des héros, David Sala retrace sa trajectoire personnelle très tôt marquée par les figures tutélaires, mais non moins écrasantes, de ses grands-pères, héros de guerre et de la résistance.
Une BD tout en sensibilité qui parle du rôle de passeur de mémoire, tout ceci dans une palette éblouissante et magnifique.

David Sala “Le poids des héros”, éd. Casterman, 24€

ALBUMS JEUNESSE

Un album doux et réconfortant sur le thème de la différence et de l’acceptation de soi : Nour est née avec le super-pouvoir de tout illuminer autour d’elle. Pourtant, ce don lui vaut d’être rejetée par les autres. Le livre se clôt alors que Nour accepte cette différence comme une force.

Une histoire qu’on aimerait lire à tous les enfants, portée par un coup de crayon et des couleurs superlumineuses !

A partir de 4 ans.

Ian De Haes “Superlumineuse”, éd. Mijade, petit format souple, 5,20€

Poussée par un “étrange sentiment”, Franca entraîne ses deux petites sœurs dans d’étranges péripéties, jusqu’à leur rencontre avec une reine vivant dans une grotte au fond de la forêt. Une mystérieuse aventure de l’enfance aux mille détails dont les mots, la composition et les illustrations font chavirer !

Pour les 6-8 ans.

Júlia Sardà “La reine et les trois sœurs”, éd. Kaléidoscope, 13,50€

Si ranger n’est pas votre tasse de thé, ni l’activité favorite de vos rejetons, avec “Comment ranger sa chambre en 7 jours seulement”, voici la solution à ce problème !
Ce livre drôle et malicieux va certainement faire partie de la pile des “livres préférés” de la famille…

Audrey Poussier “Comment ranger sa chambre en 7 jours seulement”, éd. L’école des Loisirs, couverture souple, 5€

Coups de tracteur #14

Littérature

Abel Bac, flic asocial et fou d’orchidées, est mis à pied. Son passé enfoui ressurgit alors.

Une artiste fait des performances et des installations.

Un lien entre tout ça ?

Avec une écriture fluide et un scénario qui tient en haleine, Claire Berest nous fait visiter le monde de l’art et ce n’est pas toujours joli.

Claire Berest “Artifices”, éd. Stock, 21,50€

Inspiré par la vie d’Élisée Reclus, ce roman est comme un long poème qui berce le lecteur au milieu de La Vouivre, de Mélusine et de la nature omniprésente.

Une ode à la nature et à la littérature.

Bérengère Cournut “Elise sur les chemins”, éd. Le Tripde, 15€

C’est quoi, être un salaud ?

C’est quoi, être un enfant de salaud ?

Sorj Chalandon interroge le passé de son père, son passé caché, son passé fantasmé et en parallèle, il suit le procès Barbie en tant que journaliste.

Un roman émouvant qui interroge l’intime et l’universel.

Sorj Chalandon “Enfant de salaud”, éd. Grasset, 20,90€

Un père et sa petite fille semblent être les derniers survivants de l’espèce humaine sur terre.

Ils vont apprendre à vivre, en lien avec la nature, et à être autonomes.

Un roman, un peu comme un conte qui donne envie de respirer le grand air.

Andrew Krivak “L’ours”, éd. Globe, 19,90€

Cela pourrait être gnangnan et insipide cette histoire de brodeuse de Winchester. Mais ce serait sans compter sur le talent de Tracy Chevalier qui réussit à plonger le lecteur dans une douce ambiance anglaise, tout en dessinant le destin d’une femme d’entre-deux guerres qui s’émancipe.
Un livre qui fait du bien.

Tracy Chevalier, “La brodeuse de Winchester”, éd. Folio, 8,60€

Cela se passe dans les Appalaches dans les années 50 avec une nature présente et magnifique. Une nature indifférente aux malheurs de Rhonda et Tucker, qui luttent, vaille que vaille, contre les maux qui les accablent.

Ce roman poignant est sombre et pourtant, Chris Offutt ne tombe jamais dans le misérabilisme et fait ressortir la profonde humanité de ses personnages.

Chris Offutt “Nuits appalaches”, éd. Gallmeister, 9,20€

Littérature ados

Avec Tess Sharpe, ça décoiffe, ça pulse ! L’autrice nous entraîne dans un rythme endiablé au milieu de personnages hauts en couleurs qui n’ont pas froid aux yeux.
Alors qu’ils sont pris dans un braquage, trois ados, vont essayer de retourner la situation de manière inattendue.
On suit le braquage, minute après minute et on balaie le passé, tout sauf simple, de Nora, l’héroïne principale.

C’est efficace, c’est fin et c’est un plaisir de lecture, même en étant adultes ! 😉

Tess Sharpe “Ne vous fiez pas aux apparences”, éd. Nathan, 17,95€

Gros coup de tracteur pour ce roman frais, acidulé, drôle et profond !

Annie est trisomique. Elle est “au milieu” d’une fratrie de trois enfants. La vie n’est pas toujours simple à la maison avec cette enfant différente. Mais Annie est aussi un moteur et une inépuisabe source d’amour et de joie. Annie a une passion pour Dalida et les majorettes. Pourtant, elle ne pourra pas défiler dans l’équipe de majorettes dans laquelle elle est inscrite… Qu’à cela ne tienne, la grand-mère a décidé que la famille défilerait avec elle !

Vous allez être secoué.e par Annie et sa famille, dans ce roman qui ne laisse pas de marbre.

Emilie Chazerand “Annie au milieu”, éd. Sarbacane, 17€

Nous sommes au 18e siècle. Ange accompagne son père médecin dans ses visites, en cachant qu’elle est une fille. En pleine épidémie de variole, elle croise Esmée dont elle tombe amoureuse. Mais Esmée pense qu’elle est un garçon…

Un roman traversé par des personnages flamboyants, qui parle d’émancipation et d’acceptation de soi.

A partir de 13 ans

Séverine Vidal “Sous ta peau, le feu”, éd. Nathan, 14,95€

Bandes dessinées ados/ adultes

Étienne Davodeau aime écrire, dessiner et marcher. Il réunit ses trois passions grâce à ce livre.

Le point de départ ? Alors que Sapiens dessinait dans les grottes, il y a 20 000 ans, aujourd’hui il s’apprête à enfouir des déchets nucléaires dans le sous-sol de Bure.

Comment est-ce possible ? Pourquoi Sapiens en est-il arrivé là ?

Avec le talent qui le caractérise, Étienne Davodeau convie dans sa marche des spécialistes pour comprendre et nous permettre de nous questionner.

Du grand Davodeau.

Etienne Davodeau “Le droit du sol”, éd. Futuropolis, 25€

En visitant la maison de son enfance, Juliette se souvient, avec nostalgie, de l’arrivée de son frère Tom, enfant différent, “petit astronaute”.
C’est à travers son regard lumineux qu’on suit le parcours de Tom et de sa famille.

Jean-Paul Eid s’est inspiré de sa propre histoire pour créer cette BD, c’est peut-être ce qui explique la finesse du traitement.

Bouleversant, poignant, plein d’humanité et de tendresse, cette BD est, en outre, un bonheur pour les yeux avec ses illustrations vibrantes.

Jean-Paul Eid, “Le petit astronaute”, éd. La Pastèque, 26€

Joseph Vaughan, devenu écrivain à succès, revient sur des événements qui ont bouleversé son enfance et qui vont le hanter toute sa vie : des meurtres de jeunes filles perpétrés sur plusieurs décennies, dont il a été le témoin involontaire.

Adapté d’un roman de R.J. Ellory, “Seul le silence” est sombre, très sombre. Mais ce thriller tient en haleine et l’adaptation par les auteurs est impeccable.

Fabrice Colin et Richard Guérineau, “Seul le silence” (d’après R.J. Ellory), éd. Philéas, 18,90€

Pour Samuel, c’est vraiment une sale soirée : personne n’est là pour son anniversaire et son ex lui raccroche au nez en lui disant qu’il a raté sa vie…
Sur un coup de tête, il appelle le numéro de téléphone de la maison de son enfance. Et ça décroche…

Une BD drôle et tendre qu’on a beaucoup aimé !

Grégory Panaccione, “Quelqu’un à qui parler”, éd. Le Lombard, 22,50€ – adapté du roman de Cyril Massarotto.

BD jeunesse

“La fée des grains de poussière” a des pouvoirs extraordinaires ! Mais qui ne s’appliquent qu’à l’échelle des grains de poussière… Elle a un regard pétillant sur tout ce qui l’entoure et nous invite à chausser d’autres lunettes, pour une formidable exploration du quotidien.

Dès 2 ans

Esmé Planchon et Jeanne Balas “La fée des grains de poussière”, éd. BD Kids, 8,95€

Depuis que leur mère est morte, Elfie et Magda vivent chez leur tante colérique. Un jour, leur sœur aînée revient de Londres : elle a transformé un bus anglais en librairie ambulante !
Avec “Le grimoire d’Elfie” vous serez embarqué.e à bord d’une aventure qui recèle mystères et aventures, tout en donnant le sourire.

Une BD réconfortante et positive.

Arleston, Alwett et Mini Ludvin, “Le grimoire d’Elfie”, éd. Drakoo, 15,90€ le volume

Albums Jeunesse

Quelle inventivité pour ce petit album ! Tout au long de la lecture, la petite créature va s’adresser à l’enfant, avec humour et ingéniosité. Au fil des pages, on découvrira la petite créature trempée (avec des effets de vernis très réussis), frileuse, énervée.. Avec une foultitude de surprises éditoriales. A coup sûr, le nouveau livre-fétiche de vos enfants (ou de ceux de votre cousine).

Une réussite !

Marjolaine Leray, “La petite créature”, éd. Courtes et longues, 22€

Vous en avez assez d’entendre les enfants dire “C’est pas moi !” dès qu’une bêtise est faite ? Alors, ce livre est fait pour vous !

Car vous aurez la confirmation que les enfants – c’est bien connu – disent toujours la vérité !

Un livre irrésistible !

Elise Gravel, “Pas moi”, éd. Nathan, 12,50€

Afin de découvrir qui a mangé les fraises de Julio le chiot, l’enfant est amené à regarder dans la bouche de chaque animal en manipulant les tirettes.

C’est frais et rigolo !

Marta Comin, “Qui a mangé mes fraises ?”, éd. Albin Michel Jeunesse, 10€

Quand on ne fait que raconter des bobards, forcément, un jour cela pose des problèmes…

Les mésaventures d’un oiseau-lyre qui raconte des craques puis qui décide de ne dire que la vérité !

Humour décapant assuré.

Laura + Philip Bunting, “L’as du bobard”, éd. Kaléidoscope, 13€

Cinq poupées rituelles kachinas mises en pop-up avec poésie et ingéniosité par Dominique Ehrhard et Anne-Florence Lemasson. Des esprits protecteurs qui émerveilleront les petits et les grands!

Dominique Ehrhard et Anne-Florence Lemasson, “Esprit es-tu là ?”, éd. Les Grandes Personnes, 20€