Résultats de recherche pour : coups de tracteur

Coups de tracteur #22

Littérature

Un texte magnétique rempli de sensations où tout est matière, poésie et lien au vivant (lien au mort, aussi). 

L’histoire d’une brasseuse de houblon qui apprendra panser ses blessures et à trouver sa place grâce aux êtres vivants qu’elle rencontrera dans le refuge pour la faune sauvage tenu par Arden et Jeff.

Une lecture marquante qui laisse pour longtemps l’écho de la rivière, Babine, laquelle coule au creux d’une forêt dense de l’Ontario.

Border la bête, Lune Vuillemin, éditions la Contre Allée (19€)

Un livre coup de poing! Roman d’amour, de haine, de culpabilité, du manque, de la révolte…

Vingt-cinq ans après un braquage qui a mal tourné, Mano a rendez-vous avec une femme qui la cherche dans la campagne où elle a fini par poser ses valises.

Une écriture sublime pour un texte bouleversant.

Nos Armes, Marion Brunet, éditions Albin Michel (20,90€)

À travers le regard sensible de la “gamine” se déploie le quotidien et l’histoire d’une ferme familiale ardéchoise. Un très beau roman comme une succession de tableaux qui décrit avec finesse la délicatesse et la rudesse du milieu rural. L’écriture de Marion Fayolle est comme ses dessins: touchante, tendre, légère, surprenante et poétique. C’est aussi un livre qui met des mots sur les silences et les creux du monde paysan, sur les failles de la gamine et de tous les personnages si attachants que nous rencontrons dans ses pages.

Du Même Bois, Marion Fayolle, éditions Gallimard (16,50€)

Un livre complètement grunge et explosif, à l’écriture très orale et réjouissante. On y rencontre Maria, 28 ans à la fin des années 2000, qui travaille dans une librairie d’occasion à New York. Impossible de ne pas s’attacher à elle dans ce moment si chaotique de sa vie où elle se lance dans un séjour “irresponsable”. Un roman sur la transidentité mais aussi sur l’amitié, l’amour, la jeunesse, l’oppression capitaliste, la liberté. Publié en 2013 aux États-Unis, Nevada est considéré comme un des livres pionniers de la littérature transgenre.

Amateur.ices de Vernon Subutex de Virginie Despentes, vous risquez d’apprécier cette lecture!

Nevada, Imogen Binnie, éditions Gallimard (23)

Le feu passe au vert et Maria réalise: Attends, merde, bouge pas, je suis si heureuse. Ça ressemble à cette sensation que tu as quand tu pars en road trip pour l’Arizona ou le Michigan ou quelque part dans le style, et que tu n’as plus à t’inquiéter du loyer ou de ton taf ou de nourrir le chat ou rien pendant une semaine entière. Sauf que là, il n’y a même pas de limite de temps. Je n’ai même pas à m’occuper de moi. Ni à me préoccuper de dormir. Ou de me doucher! Il est possible qu’elle file un peu un mauvais coton en fait.

(p.114)

“C’est l’heure des aveux, des regrets, des impatiences, des souvenirs, de l’attente. Ce sont les heures où le cœur tremble, où les corps se souviennent, peau à peau avec la nuit. On ne triche plus. Ce sont les heures sentinelles de nos histoires, de nos petites victoires, de nos défaites.”

Fragments de vies, fragments de nuits qui nous relient toustes. Un recueil de nouvelles magnifique et poétique !

à quoi songent-ils ceux que le sommeil fuit ? Gaëlle Josse, éditions Notabilia (17€)

Poésie

Une poésie brûlante, des mots simples et puissants, un recueil écrit avec le ventre comme une urgence pour sublimer le quotidien.

Les Sublimations, Miel Pagès, éditions Blast (14€)

aucune offre disponible
pour le métier « échapper à l’effondrement par l’endormissement »
aucune offre disponible
pour le métier
« poser mes lèvres sur la nuque de qui j’aime »
non plus pour
« regarder la disparition des espèces impuissante »
votre demande de formation
« survivre en temps de rien »
a été refusée
merci de vous faire évincer
de votre cœur qui bat faible

Bande dessinée adultes

Sous ces vifs traits de feutres se trouve un récit familial autobiographique très fort où la mise en scène, parfaitement maîtrisée, nous mène sur des chemins inattendus. Un album à couper le souffle qui parle d’une maison, d’une famille, de maternité, d’inceste, de cicatrices et plus encore.

Ma Famille imaginaire, Édith Chambon, éditions L’Agrume (26€)

Petite bande dessinée aux très grands pouvoirs ! Sensibilité, douceur et poésie pour parler de solitude, des joies, des peines, le tout avec beaucoup de tendresse. Touchée en plein cœur et à mettre entre toutes les mains.

Minuscule Folle Sauvage, Pauline de Tarragon, éditions La Ville Brûle (20€)

Coups de tracteur #21

Littérature

Nous avons eu un coup de foudre pour La Foudre ! (Bon d’accord, c’est facile, mais tellement tentant…). Avec ce texte, Pierric Bailly nous fait traverser le roman comme on traverse un paysage, avec souplesse et émerveillement. Tout sonne juste, le ton, l’histoire. Qu’il est fort ce Bailly !
L’histoire ? John, berger dans le Jura découvre qu’Alexandre, un ancien ami lycéen, a tué un autre homme. John en est autant sidéré que fasciné. Il décide de comprendre ce qu’il s’est passé. Et le lecteur, au fil des pages, découvre les liens qui le relient à Alexandre…
Brillant !

“La foudre” de Pierric Bailly, éd. POL, 24€

PS : merci à Chloé qui se prête avec brio à toutes les mises en scène de livres…

Qu’est-ce que le deuil ? Faut-il accepter cette douleur ou vaudrait-il mieux l’annihiler grâce à une pilule ? C’est à travers cette réflexion sur la difficile condition humaine qu’Anne Cathrine Bomann signe un roman incisif qui se lit comme un thriller. Par le biais de ce sujet philosophique, l’autrice nous montre également les jeux de pouvoir de la science et du monde universitaire. Et vous, jusqu’où accepteriez-vous de perdre votre âme ?

Anne Cathrine Bomann “En dehors de la gamme”, éd. La Peuplade, 23€

Ottavia est une femme libre, Ottavia, qui dédie sa vie à la cuisine. Ce faisant, elle nous entraîne dans une Rome culinaire et gastronomique.

Avec son style précis et sensuel, Julia Kerninon nous fait vivre les pensées d’Ottavia et nous fait appréhender la complexité d’une vie de femme, qui est aussi une mère et un être passionné.

Julia Kerninon “Sauvage”, éd. L’Iconoclaste, 20,90€

Si vous avez suivi la “rentrée littéraire”, vous avez peut-être beaucoup entendu parler de ce livre. Et, indéniablement, il s’agit d’une prouesse. Entre roman, essai, récit, Neige Sinno parvient à nous parler de l’impensable (l’inceste dont elle a été victime) sans tomber dans le pathos ni le sensationnalisme. Telle une funambule, elle reste sur le fil et le lecteur retient son souffle avec elle. L’autrice déplie les cartes de la littérature et nous la suivons sur ces chemins d’introspection dans un voyage dont on ne revient jamais.

Neige Sinno “Triste tigre”, éd. POL, 20€

“Cependant, si je tendais vers cela, vers le devenir de dominé devenu dominant, de guerrière qui se relève et se venge, de résiliente nietzschéenne, est-ce que je ne risquerais pas d’écraser à mon tour plus petit que moi ? Comment faire pour s’élever à une plus grande puissance sans que cela tourne à l’oppression d’un autre ? Comment transcender le mal dans la douceur et non dans un nouveau mal ?” (p.262-263)

Les voisins d’Alan, romancier, lui proposent de garder leur piscine. Une aubaine, se dit le romancier, qui veut se plonger dans l’écriture d’un roman “sérieux”. C’est sans compter sur les multiples problèmes qui vont s’accumuler, grâce à son talent indéniable de loser.

Si vous aimez les situations cocasses et l’humour absurde, foncez, vous allez vous régaler et vous serez observé.e par vos éclats de rire !

C’est ici Fabrice Caro qui signe ce roman, aussi connu sous le nom de Fabcaro en bande dessinée.

Fabrice Caro “Samouraï”, éd. Folio, 8,10€

Tout est dans le titre. Ou comment une mère (Emma) perd pied, après la disparition de sa fille pendant quelques heures. Lorsqu’elle la retrouve, tout est décalé, perturbé. Cela va provoquer chez Emma une fissure qui la plonge (et nous avec) dans une vertigineuse incertitude, qui frôle la folie.

Un roman fort et dérangeant.

Stéphanie Kalfon “Un jour, ma fille a disparu dans la nuit de mon cerveau”, éd. Verticales, 18,50€

Poésie

Un recueil aux multiples symboles, où l’ombre et la lumière ne cessent de se frôler, de se poursuivre. Simon Johannin mêle comme toujours le cru et le romantisme dans un grand incendie.

Simon Johannin “La dernière saison du monde”, éd. Allia, 10€

Je n’ai pas aimé te rendre triste
Je n’aime que ton odeur
Et le satin d’une peau
Tant de fois chérie par le sel de cette mer
où tes cheveux s’enroulent
Mais si je sens l’existence des dieux
c’est qu’ici certains d’eux s’en mêlent
et choisissent le bord de tes lèvres
pour poser le sourire mouillé
qui liera mon âme à la tienne

(p.24)

Littérature jeunesse

Ce roman est un voyage dans le Paris des années 20, où les droits des femmes tentent de s’affirmer.
Trois femmes, trois amies en avance sur leur époque tentent de remettre en question le patriarcat, telles des suffragettes à la française.
Un roman qui peut permettre aux jeunes ados d’aborder l’histoire de la lutte des femmes pour leurs droits.

Laëtitia Casado “La folie des papillons”, éd. Scrineo, 17,90€.

Album jeunesse

Monsieur Hibou a une bonne vue et une excellente mémoire. Cela lui permet de renseigner tous les animaux lorsqu’ils sont perdus (et permet à l’enfant de suivre avec le doigt le chemin à emprunter).
A la fin de sa journée, ses amis l’attendent. Ils ont un loooong chemin à faire et une personne extraordinaire à retrouver !

Un album adorable qui sera lu et relu !

Junko Shibuya “Au bureau d’information de monsieur Hibou”, éd. Actes Sud jeunesse, 14,50€

Coups de tracteur #20

Littérature

Autour du témoignage d’une thanatopractrice nommée Gabriele et d’extraits de l’émission télévisée de Vis ma vie de thanatopracteur, Amandine Dhée tisse une importante réflexion sur la mort (sur la vie!) qui mêle poésie, drôlerie et philosophie.
Un livre qui se dévore mais qui fait réfléchir longuement et qui reste en nous pour toujours !

“Sortir au jour” d’Amandine Dhée, éd. La Contre Allée, 16€

A travers les archives photographiques de son père, Marisa Cornejo retrace l’histoire de son exil. Sous-titré “Une archive d’artiste soustraite au terrorisme d’État”, ce livre aborde le traumatisme de la dictature militaire d’Augusto Pinochet au Chili et ses conséquences sur la vie de la famille Cornejo. Si le sujet paraît complexe, le livre est tout à fait accessible, notamment grâce à une écriture factuelle qui parvient à toucher profondément son lectorat.

“L’empreinte” de Marisa Cornejo, éd. art&fiction, 24€

« Qu’est-ce que l’exil ? » Il est minuit en plein hiver 1997 et la petite réception […] se poursuit entre conversations et shots de tequila, lorsque cette question m’est soudain adressée. J’ai alors la sensation d’être engloutie par la terre. […]

Pour moi l’exil, c’était jouer pendant des heures avec mon frère à construire des véhicules où nous pouvions embarquer nos ours en peluche et tous nos jouets, nous déplacer tous ensemble et nous arrêter n’importe où, sans avoir à abandonner l’un d’eux derrière nous… (p.29)

Par quel prodige Gilles Marchand s’y prend-t-il pour nous remuer le cœur et les tripes et, qu’une fois le livre refermé, on n’ait qu’une envie : recommencer la lecture ? Éblouissant !

“Le soldat désaccordé” de Gilles Marchand, éd. Aux Forges de Vulcain, 18€

Ce texte est une réécriture du mythe grec de Pygmalion, le sculpteur tombé amoureux de sa création, raconté du point de vue de Galatée. Madeline Miller lui redonne ici voix et conscience, de manière presque politique.

“Galatée” de Madeline Miller, éd. Calmann-Lévy, 6,90€

Poésie

Mon Corps de ferme propose l’exploration d’une enfance passée dans une exploitation laitière bretonne. Cette exploration se fait entre données chiffrées de l’histoire de l’agro-alimentaire et intimité de la famille et du corps de la poétesse. Une poésie rare, à la fois avare de mots, lourde et légère de (doubles)-sens. Attention, lecture coup de poing qui éclate tous les clichés du milieu rural !

“Mon corps de ferme” d’Aurélie Olivier, éd. du Commun, 11€

Moi qui avais pris l’habitude, cachottière de naissance,

de faire les choses par-derrière, me voici sommée

d’en faire toute une histoire

Pour aider mon corps de ferme, je pars à la recherche

d’informations officielles

Essai

Dans ce court essai, Blandine Rinkel interroge ce qui fait la spécificité d’un être humain, avec ses failles et ses contradictions mêlées. Une ode aux convictions et à l’incertitude.

Vivifiant.

“A-t-on encore le droit de changer d’avis ?” de Blandine Rinkel, éd. Alt, 3,90€

Littérature jeunesse

Dans cet album, vite, il faut aider nos héros à échapper aux griffes d’une infâme sorcière ! Mais il faut prendre le temps de scruter chaque image pour trouver des indices.

C’est joyeux et ludique et ça permet de regarder plein de petits détails qu’on adore.

“Comment ratatiner la sorcière du quartier ?” de Catherine Leblanc et Roland Garrigue, éd. Glénat Jeunesse, 14,50€

Le livre qui donne envie d’avoir peur !

On frissonne de la joie d’avoir (un peu) peur à chaque page. Et les illustrations vivantes et expressives sont un régal !

“Le livre qu’il ne faut pas ouvrir (sous aucun prétexte !) de Steve Patschke et Roland Garrigue, éd. Glénat Jeunesse, 12,50€

Le conte du petit chaperon rouge revisité de manière désopilante. Voilà qui ravira petits et grands ! Le tout traité avec de splendides illustrations.

“La cape magique” de Nadine Brun-Cosme et Sibylle Delacroix, éd. Kaléidoscope, 13,50€

Avec ses illustrations magnifiques invitant à la contemplation, cet album d’une grande douceur est un hymne à la patience et à l’enthousiasme.

A lire avant de partir en vacances !

“Montre-toi montagne !” de David Wautier, éd. Le Diplodocus

Voici un magnifique album sur l’amitié. 

À sa lecture on ressent de la douceur, de l’apaisement avec un brin de mélancolie. 

“Le chant des grands bateaux” de Nadine Brun-Cosme, éd. Courtes et Longues, 22€

Un petit livre idéal pour les premières lectures (et qui comprend une suite pour celles et ceux qui tomberaient sous le charme de Thérèse Miaou).

Les aventures de THÉRÈSE MIAOU, chatte caractérielle, vous feront bien rire. 

“Moi, Thérèse Miaou – Jamais vu un cadeau aussi nul !” de Gérard Moncomble et Frédéric Pillot, éd. Hatier Jeunesse, 5,50€

Coups de tracteur #19

Littérature

Un style fort et tranchant. Un livre qui ne laisse pas de marbre. Constance Debré choque. Elle pulvérise tout sur son passage et elle, la première.

“Nom” de Constance Debré, éd. J’ai lu, 7€

En préambule du livre, Marie Rebour écrit “En tant que victime, j’ai longtemps cherché un texte sur les véritables conséquences de l’inceste. Je n’ai pas trouvé ce livre, alors je l’ai écrit”.

Dans ce roman, tour à tour, la narratrice parle de Marie et son bouclier prend la parole. Ce pas de côté permet d’appréhender les mécanismes de défense mis en place par les victimes d’inceste.

Une véritable trouvaille littéraire qui en fait un livre fort et éclairant. Une réussite.

“Le bouclier de Marie” de Marie Rebour, éd. Philippe Rey, 189 p., 18€

Attention, c’est trash et cru. Âmes sensibles s’abstenir. En effet, sous ce long titre se trouve un texte marquant, qui nous emporte loin dans les entrailles du personnage. Toujours à la limite du supportable par les sujets traités, l’écriture évolue vers la poésie et l’apaisement.
Ce livre est un cri du cœur, une blessure, une abrasion et, au-delà du choc lors de la lecture, il révèle une grande écrivaine.
Un roman à lire avec l’accent québécois pour adoucir sa violence.

“Y avait-il des limites si oui je les ai franchies mais c’était par amour ok” de Michelle Lapierre-Dallaire, éd. du Nouvel Attila, 17€

Fantômes, revenant.es, sorcières, adolescent.es rebelles, fantasmes morbides : entre horreur et poésie, ces textes comme des (mauvais) rêves captivent par des thèmes et des ambiances singulières. Un recueil de nouvelles qui se dévore comme un roman et laisse derrière lui un goût bien étrange…

“Les Dangers de fumer au lit” de Mariana Enriquez, éd. du Sous-Sol, 21

BD

À partir d’une photographie prise durant le conflit et retrouvée en 1961 par le mari de Léo, Mayana Itoïz évoque le destin contrarié de sa propre grand-mère, dans un magnifique récit porté par un graphisme pictural subtil et une narration tout en légèreté.

Une BD subtile et touchante.

“Léo en petits morceaux”de Mayana Itoïz, éd. Dargaud, 178 p. , 27€

Chouette, une nouvelle BD de Florence Dupré La Tour ! Si vous avez aimé “Pucelle”, vous ne serez pas déçu.e.s par ce nouvel opus. L’artiste y replonge dans son enfance, avec ses singularités liées à la gémellité. Tout en restant dans l’autodérision, une tension monte tout au long de l’ouvrage. C’est drôle et acide. C’est du Florence Dupré La Tour, quoi !

“Jumelle” de Florence Dupré La Tour, éd. Dargaud, 20,50€

Dans ce roman graphique l’autrice retrace l’histoire de sa sexualité. Une histoire marquée par la violence malheureusement trop banale des agressions, comme par celle des clichés et des injonctions liés à une culture de la performance et de l’hétéronormativité.
Les dessins doux et raffinés de Julie Delporte nous plongent dans les méandres de ses réflexions et ressentis. C’est beau et doux, malgré tout.

“Corps vivante” de Julie Delporte, éd. Pow Pow, 27€

BD jeunesse

Un mal étrange s’empare des habitantes et habitants du village d’En-Haut, qui ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Mycène, jeune herboriste, va devoir y remédier et pour cela collaborer avec son ennemi de toujours…

Cette BD est une quête peuplée de personnages drôles et originaux, illustrée par des dessins frais et enchanteurs.

A partir de 9 ans

“Le temps des ombres” de David Furtaen et Pauline Pernette, éd. de la Gouttière, 15,70€

Littérature jeunesse

Otto est un oiseau désespéré : il a raté la Grande Migration ! Il se retrouve bloqué en ville pendant l’hiver alors qu’il devrait être avec ses compagnon.nes en train de se dorer la pilule au soleil. Pour couronner le tout, il se fait voler sa clarinette à laquelle il tient tant ! Tout va mal, jusqu’à ce qu’un étrange guide lui tombe entre les mains et lui fait découvrir l’hiver comme il ne l’avait jamais vu.
Un roman d’enquête qui donne envie de profiter des petits plaisirs de la vie !

A partir de 9 ans

“Que fait-on quand il pleut?” de Ralph Doumit, éd. Hélium, 14,90€

Voici deux coups de cœur de Chloé !
Le crépuscule des Urmes est une quête fantastique haletante située dans le Pays de Galles qui emprunte à la tradition tzigane. Tout au long du livre, de nombreuses thématiques seront explorées : tolérance, lien avec la nature, destinée… Le lecteur se plongera avec délice dans un contexte peu exploré habituellement dans le roman fantastique.

“Le crépuscule des Urmes” d’Arnaud Druelle, t1, éd. Gulfstream, 341 p., 17,50€

Dans Le dernier lion d’albâtre, le lecteur est entraîné dans une épopée mythologique, peuplée d’héroïnes attachantes et inspirantes.
Foncez vers ces aventures mêlant histoires d’amour queer et féminisme !

“Le dernier lion d’albâtre” de Dana Chalys, éd. Gulf Stream, 528 p., 21€

Albums jeunesse

Accompagné de dessins somptueux, le lecteur se laisse bercer par cette histoire drôle et décalée.

Un petit bijou d’humour qui plaira aussi aux grands !

A partir de 4 ans

“Le monstre du lac” de Leo TImmers, éd. Cambourakis, 15€

Avouez-le, vous avez toujours rêvé de savoir ce qu’il y a vraiment à l’intérieur d’un volcan, d’une prise électrique ou d’un caillou.
C’est chose faite avec cet album malicieux et réjouissant ! Et vous saurez pourquoi, il ne faut pas laisser d’appareils branchés la nuit.

A partir de 6 ans

“A l’intérieur” de Jean-Baptiste Drouot, éd. Little Urban, 15,90€

Coups de tracteur #18

Littérature

Littérature poche (avec torticolis)

Polar

BD

BD jeunesse

Poésie

Livre atypique et magnifique

Tout-petits

Sélection recyclage et zéro déchet

Pour vos paquets cadeaux, nous vous proposons toujours des sacs à livres réalisés par la recyclerie de Lexos et consignables, des furoshiki (emballages cadeaux avec un tissu).

😉

Coups de tracteur #17

Littérature

Deux temps alternent dans ce roman : celui de l’enfance de la narratrice aux côtés d’un père ouvrier et celui de l’embauche de celle-ci dans un fast-food.

Un très beau texte sur le travail et le souvenir, aux détails justes et saisissants. Un premier roman qui résonne longtemps.

Claire Baglin, “En Salle”, éditions de Minuit, 16€

Avec un souffle et une écriture incroyable, Sandrine Collette nous embarque dans une histoire bouleversante.
Vous ne lâcherez pas ce roman qui est tour à tour sensible, fort, écœurant, émouvant.

“On était des loups” de Sandrine Collette, éd. JC Lattès, 19,90€

Tu ne seras jamais aimée de personne. Tu m’as dit ça, un jour, mon père. Tu vas rater ta vie. Tu m’as dit ça, aussi.
De toutes mes forces, j’ai voulu faire mentir ta malédiction.

Appelée par son frère Olivier, Isabelle rejoint le village des Alpes où ils sont nés. La santé de leur père décline, il entre dans les brumes de l’oubli.
Après de longues années d’absence, elle appréhende ce retour. C’est l’ultime possibilité, peut-être, de comprendre qui était ce père si destructeur, si difficile à aimer.
Une écriture sensible et forte qui hante le lecteur pendant longtemps.

“La nuit des pères” de Gaëlle Josse, éd. Notabilia, 16€

Un roman à trois voix captivant dont les personnages sont inoubliables.

Un texte éblouissant d’amour !

“La Treizième heure” d’Emmanuelle Bayamack-Tam, éditions P.O.L., 23€

A travers l’histoire fantastique d’une enfant-chouette, Claire Oshetsky partage son propre vécu de mère d’une enfant neuro-atypique : les difficultés, le regard des autres mais surtout cet amour maternel qui peut être inconditionnel.
Une lecture qui parle de maternité, de manière différente, un roman qui surprend, qui dérange.
Oscillant entre réalité et fiction, on se laisse bercer par la plume poétique de Claire Oshetsky.

“Chouette” de Claire Oshetsky, éd. Phébus, 21€

Noële a toujours vécu au pied de la Géante, montagne immuable indifférente à la vie des humains.
Elle est un peu sorcière, et vit avec son frère Rimbaud qui ne parle pas mais chante avec le petit-duc. Elle n’attend rien et n’a plus levé les yeux vers le soleil depuis longtemps.
Soudain va surgir dans sa vie l’histoire de deux inconnus. Elle découvre par effraction ce que peut être le désir, le manque, l’amour. Elle s’ouvre au pouvoir des mots.
Un roman auprès duquel il faut se laisser porter, à lire d’une traite !

“La géante” de Laurence Vilaine, éd. Zulma, 9,95€

Romans jeunesse, mais pas que

Il est parfois difficile d’imaginer le parcours des migrants, de penser à eux de manière individuelle et non comme une masse indifférenciée. En suivant le parcours de Miran, jeune de 15 ans qui fuit son pays en guerre et n’a pas d’autre choix que de devenir très vite un homme, on est saisi, surpris, embarqué.

Un roman sensible et émouvant qui résonne longtemps. Après avoir fermé ses pages, on ne pense plus aux migrants de la même manière.

A(ni)mal de Cécile Alix, éd. Slalom, 14.95€

Mangas

Luna la sorcière habite au fond d’une sombre forêt et fait pousser des champignons vénéneux sur son passage. Les villageois la craignent et la fuient, car ils ignorent qu’elle œuvre uniquement dans le but de les aider. Luna cache sa tristesse et tente de se satisfaire de sa condition. Mais un jour, l’amour vient lui jouer des tours…

Un univers magique aux personnages attachants servis par des dessins charmants.

“La sorcière aux champignons” de Tachibana Higuchi, éd. Glénat, 6,90€

à partir de 9 ans

Charlie est né en laboratoire à la suite d’expérimentations génétiques, d’un père humain et d’une mère chimpanzé ; il est un “humanzee”. Spécimen unique, Charlie est recueilli et élevé en famille. 15 ans plus tard, Charlie le humanzee intègre un lycée. Son arrivée dans la communauté humaine va créer une onde de choc. Bien vite, les implications de son existence secouent la société américaine et, au-delà, suscite des questions au niveau mondial… Charlie, qui incarne l’évolution malgré lui, va se retrouver au centre de bien des enjeux ! Lui qui aspire juste à avoir la vie la plus normale possible…

Un manga atypique qui se lit comme un thriller !

“Darwin’s incident” de Shun Umezawa, éd. Kana, 7,55€

A partir de 13 ans

BD jeunesse

Lorsque la gazelle Elvira et Otto l’éléphant, un couple pas comme les autres, rencontrent un curieux scarabée plat noir qui se présente à eux sous le nom de Siri, une grande aventure commence. Parce que Siri leur montre des images du monde des touristes : des magasins, des rues, un grand train dans un tunnel appelé « métro ». Un monde qu’ils rêveraient de découvrir de leurs yeux…

Une BD drôle à destination des premiers lecteurs.

“Elvira & Otto dans la jungle ” de Baltscheit & Fiedler, éd. Rue de Sèvres, 14€

A partir de 7 ans

Albums jeunesse

Que se passerait-il si nous pouvions nous transformer en fourmi et ainsi échapper au calvaire du lundi matin ? C’est l’expérience que fait Nena qui échange sa vie avec une fourmi. Chacune va faire son expérience de son côté et s’apercevoir que finalement leur vie habituelle n’est pas si mal !
Un album frais et drôle aux somptueuses illustrations fourmillant de détails.
Un petit bonheur de lecture !

“Un drôle de lundi” de Jeanne Macaigne, éd. Seuil Jeunesse, 15,50€

Au milieu de ce livre, il y a un mur. D’un côté, se trouve un petit chevalier adorable, persuadé qu’il est en sécurité, protégé par le mur. De l’autre, un monde inconnu, terrifiant, peuplé de monstres et d’un affreux ogre mangeur d’enfants… Vraiment ? Et si ce voisin n’était pas si méchant ? Et si finalement le bon côté n’était pas celui qu’il croyait ?
Un album drôle aux illustrations truculentes !

“Le bon côté du mur” de Jon Agee, éd. Gallimard jeunesse, 5,50€

Ce classique de la littérature jeunesse se feuillette avec bonheur. On y découvre que le père Noël rêve la nuit qu’il est un enfant, que les lutins mettent en place des stratagèmes pour que le Père Noël ait d’aussi belles moustaches.
Humour et poésie jalonnent les pages tandis que les illustrations peintes par Grégoire Solotareff sont un bonheur pour les yeux.
A savourer sans modération…

“Le dictionnaire du Père Noël” de Grégoire Solotareff, éd. Gallimard jeunesse, 20€

Coups de tracteur #16

Littérature

Colin Niel quitte ici le registre du polar pour nous plonger au cœur de l’Amazonie et de ses habitants. Dans une ambiance oppressante, on va suivre Darwyne, jeune garçon étonnant qui vit dans un bidonville en Guyane. Darwyne est fasciné par sa mère et par la jungle. Si sa mère se détourne de lui, la nature, elle, semble l’écouter…

Magistral !

Colin Niel “Darwyne”, éd. du Rouergue, 21,50€

=> Colin Niel vient nous rencontrer le jeudi 27/10 à 18h30 !

Joyce Maynard balaie toute une vie des années 70 à nos jours avec ce roman. Eleanor fait tout pour rendre les gens de sa famille heureux et pourtant…
A travers ce destin, c’est aussi la société et son évolution qui sont évoqués. Et l’autrice interroge : encore aujourd’hui, quels sont les sacrifices qu’une femme peut faire pour l’amour des siens ?

Joyce Maynard “Où vivaient les gens heureux”, éd. 10/18, 9,60€

Dans une langue fluide et poétique, Adèle Rosenfeld raconte le quotidien de Louise, malentendante. Ni tout à fait sourde, ni tout à fait entendante, elle s’est construite avec ce handicap, en jouant avec lui pour le cacher. Son audition baisse drastiquement. Elle se raccroche aux sons, aux souvenirs, aux manières de les laisser s’ancrer en elle. Le choix de l’opération la doterait d’une audition synthétique.

Un premier roman émouvant tout en nuances, qui fait prendre conscience du monde des sourds et malentendants.

Adèle Rosenfeld “Les méduses n’ont pas d’oreilles”, ed. Grasset, 19€

Impossible de ne pas se laisser porter par la voix d’Ursa, qui tous les soirs chante du blues dans un café du Kentucky. Ce texte brutal est parcouru de nombreux thèmes tels que les violences de genre, l’esclavage, la transmission familiale des récits des femmes mais aussi le désir, l’émancipation et la révolte. Ce roman riche, dont l’écriture est à couper le souffle, a été publié en 1975 aux États-Unis et c’est la première fois qu’il est publié en France grâce aux éditions Dalva.

Gayl Jones “Corregidora”, éd. Dalva, 21€

Polars

Voici un polar qui va vous happer : les personnages attachants, le style haletant imprègnent une intrigue qui tient en haleine jusqu’au bout…

Résumé de l’éditeur :
Un jeune garçon, Joey, se noie dans dans un lac du nord de l’État de New York, Black’s Creek. Tommy, 14 ans, et ses deux amis ont assisté à la noyade. Tommy a même essayé de sauver son copain, en vain. Les trois jeunes sont sûrs de savoir qui l’a poussé à se suicider : pour eux c’est Norman Amstrong, « l’anormal ». Mais il n’y a pas suffisamment de preuves et les enfants décident de prendre eux-mêmes les choses en main.

Sam Millar “Black’s creek”, éd. Le beau jardin, 19€

Un polar qui ravira les amateurs de littérature asiatique. Une intrigue subtile qui prend le temps d’explorer la société japonaise et ses personnages. Un vrai dépaysement !

Résumé de l’éditeur :
Aoyagi Takeaki, un homme d’une cinquantaine d’années, est assassiné au pied de la statue du dragon ailé qui orne le pont de Nihonbashi, à Tokyo. Une enquête apparemment simple pour l’enquêteur Kaga, fraîchement arrivé au commissariat d’un quartier d’affaires prospère de la capitale. Mais les apparences sont parfois trompeuses…

Keigo Higashino “Les sept divinités du bonheur”, éd. Actes Sud, 23,50€

Poésie

Un très gros coup de tracteur pour ce recueil de poésie qui tour à tour éprouve et caresse le corps des lecteur.ices ! La poétesse écrit, avec une grande puissance, “le livre / d’une mémoire impossible” : celui des travailleuses des champs, celui de ces femmes aux désirs tus, celui aussi de sa propre mère. En traversant les espaces domestiques, Marie-Hélène Voyer guide lea lecteur.ice au travers de nombreux fils mêlés tels que l’ennui, la liberté, la violence, la force.

Marie-Hélène Voyer “Mouron des champs”, éd. La Peuplade, 18€

je pense souvent à vous
à moi dans la continuité de vous
au curieux maillage de nos voix
dans l’écho de vous
p.35

tu disais nous sommes nées pour être effacées femmes
fades et navrantes secouées d’étranges tristesses nous
buvons l’eau brouillée des bêtes nous avalons leurs
gales comme on embrasse les hosties

p. 117

Romans ados

Ce roman vous entraînera dès les premières pages. Sa fascination fonctionne aussi très bien auprès des adultes (on a testé !).

C’est un gros roman d’aventure, d’amitié, de camaraderie, d’émancipation, de culte de la différence.
La fille du phare est extrêmement attachante. Elle est fragile et courageuse et nous tremblons, aimons, luttons avec elle.

Un roman très bien écrit (et traduit) qu’on n’oublie pas de sitôt.

A partir de 11 ans

Annet Schaap “La fille du phare”, éd. L’école des loisirs, 17€

Une ambiance mystérieuse et envoûtante baigne cette histoire très originale.

Lauris vit à Grand-Passage, au bord de l’autoroute où sa mère travaille. Depuis l’enfance, il perçoit des phénomènes étranges dont il n’ose parler : il voit des animaux morts s’animer près de lui, notamment un grand cerf. Un beau jour, c’est le fantôme de son grand-père qui vient lui parler…

On s’est laissées subjuguer par cette histoire. Encore un roman à lire même en étant adulte !

A partir de 14 ans

Stéphanie Leclerc “Grand passage”, éd. Syros, 16,95€

résumé de l’éditeur :
Un road-trip forcé avec un surfeur raté, ce n’est pas l’été glorieux que Prudence, aspirante photographe, avait prévu. Mais fuyant un concours raté, un amoureux qui l’évite, et une sœur qui voudrait faire d’elle à vie une baby-sitter à bambins baveux, l’hypersensible Prudence attrape le premier prétexte venu pour tout larguer et se retrouver… coincée dans un van avec un daron aux pecs impeccables nommé Denis qui tient à ce qu’on l’appelle Dylan. Il fait du surf, il pense surf, il respire surf. Prudence, elle, ne pense qu’à ses amours, ses espoirs malmenés, ses amies éloignées. Va-t-elle survivre trois mois à photographier Denis-Dylan ?

Un roman rafraîchissant, coup de cœur de Chloé, apprentie conductrice !

A partir de 15 ans

Marie-Lenne Fouquet “Bleue comme l’été”, éd. Sarbacane, 17€

BD

Quelle merveille de BD !

Après le divorce de ses parents, la jeune renarde Yeowoo part vivre chez un grand-père peu avenant. De son côté, Paulette, une poule jardinière, est rejetée par les siennes. Grâce aux liens qu’elles vont tisser, Yeowoo mûrit, grandit et commence à apprécier la vie à la campagne, la vie tout simplement.

Un album sensible et délicat, aux dessins somptueux.

Le prix, non négligeable, est justifié par des heures de lecture et de détails à observer.

Tout public à partir de 11 ans

Yunbo “Seizième printemps”, éd. Delcourt, 26,50€

Rosie est une adolescente en déroute. Elle est seule, elle s’ennuie, elle se cherche. Elle est triste aussi parfois.

Une chronique douce-amère sur l’adolescence, ses affres, ses recherches, qui construit un portrait nostalgique par petites touches.
Les dessins aux accents parfois expressionnistes de Pierre Bailly sont un régal pour les yeux.

A partir de 16 ans

Fraipont & Bailly, “Le muret”, éd. Casterman (Op roman graphique), 10€

A partir de témoignages sur la maladie mentale, Lisa Mandel dédramatise des situations que l’on pourrait imaginer terribles.

C’est drôle, étonnant, triste parfois, mais finalement réconfortant.

BD adulte

Lisa Mandel “Se rétablir”, éd. Exemplaire, 20€

Albums jeunesse

Un album cartonné pour les tout-petits, avec des couleurs éblouissantes, qui parle de l’orage avec poésie.

Anaïs Brunet “Orage”, éd. Didier Jeunesse, 12,50€

Parce qu’il a traité sa voisine de grosse dindon, Léon est puni dans sa chambre et il s’ennuie ferme. Cet album aux dialogues plein d’humour nous fait plonger avec lui dans la pagaille colorée de cet ennui qui prend vite la tournure d’une espièglerie !

“Léon s’ennuie” de Violette Vaïsse, éd. L’Agrume, 14€

Avec ses illustrations pleines de détails et de vie, cet album donne envie de savourer chaque page. Ajoutez-y deux ours, une petite maison et un gâteau qui fait rétrécir, et zou, vous serez embarqués dans l’univers de cette histoire qui revisite avec talent les contes, dont celui d’Alice au pays des merveilles…

A partir de 5 ans

M. Escoffier et C. Perrin “La toute petite maison”, éd. Kaléidoscope, 14,50€

L’amitié est aussi un chemin pour s’épanouir. C’est ce que découvre l’ours transparent de Cécile Metzger.

Les couleurs tendres et les dessins magnifiques enveloppent l’album d’un halo de douceur.

Cécile Metzger “L’ours transparent”, éd. Obriart, 18€

Un album drôle aux couleurs pétaradantes, ou comment une petite fille raconte son périple sur la planète Gluk avec des habitants pas si extraordinaires que cela. Mais a-t-elle vraiment bien interprété tout ce que le lecteur aperçoit au fil des pages ? Pas si sûr…

M. Escoffier et R. Garrigue “Extra”, Ed. L’école des loisirs, 12€

Coups de tracteur #15

Ici des coups de tracteur qui font du bien, les livres que nous avons préféré, au fil de nos lectures…
🚜❤❤❤

Littérature

Voici un roman léger comme des flocons, doux comme de la soie, qui rend hommage à Neige, la mère de l’auteur. On suit son parcours d’immigrée, sa volonté farouche, sa vie d’adulte. Ce n’est pas toujours rose une vie de Neige, mais c’est beau quand c’est raconté avec les yeux emplis d’amour du fils. Un roman qui fait du bien.

Olivier Liron “Le livre de neige”, éd. Gallimard, 19€

=> rencontre avec l’auteur le 14 avril à 18h30

Titiou Lecoq, avec son style enlevé inimitable, nous embarque dans cet ouvrage intelligent et enthousiasmant qu’on a envie d’offrir à toutes les copines et tous les copains ! Elle retrace avec finesse le rôle des femmes dans l’Histoire, ce qu’on en sait, ce qu’on en dit et pourquoi leur place est encore à faire.
Une pépite grinçante indispensable dans sa bibliothèque.

Titiou Lecoq “Les grandes oubliées”, éd. L’Iconoclaste, 20,90€

=> rencontre avec l’autrice le 5 mai, à 20h30, Théâtre du Florida, Septfonds

C’est avec une écriture sensible que Laurine Thizy nous parle du passage à l’âge adulte − avec ses émotions et ses difficultés −, des liens entre une petite-fille et sa grand-mère, de deuil, de quête et d’amour.
Un premier roman dont on se souvient longtemps.

Laurine Thizy “Les maisons vides”, éd. de l’Olivier, 18€

=> rencontre avec l’autrice le 24 mars à 18h30

Avec de courts chapitres, Anne-Fleur Multon nous embarque dans une histoire d’amour vive, enflammée, évidente.
L’écriture est variée, poétique et sensuelle et donne un souffle à ce roman d’amour entre deux femmes.
C’est fort et joyeux.

Anne-Fleur Multon “Les nuits bleues”, éd. L’Observatoire, 18€

=> Rencontre avec l’autrice le 9 avril à 19h

Polar

Roman à deux voix entre un moine qui ne vit pas très bien sa vie recluse et le journal de l’expédition de sa sœur Anna en Iakoutie. Comment Dom Joseph est-il entré en possession de ce cahier ? Qu’est-il arrivé à sa sœur ? On le découvre en même temps que lui.
L’ambiance est saisissante et Patrice Gain nous happe avec cette histoire de double huis-clos.

Patrice Gain “De silence et de loup”, éd. Albin Michel, 17,90€

Par une terrible nuit d’hiver, Yasmin disparaît près de la falaise, mais aucun corps n’est jamais retrouvé.
Bientôt, tout accuse Samir. Après tout, n’avait-il pas une relation conflictuelle avec sa fille ?
Maria ne peut y croire, mais petit à petit, le doute l’envahit…
Un polar psychologique à l’intrigue très bien ficelée qui se déguste sans modération.

Camilla Grebe “L’horizon d’une nuit”, éd. Calmann-Lévy, 21,90€

À Hønefoss en Norvège, le policier Lars Lukassen enquête sur le meurtre présumé d’un ancien camarade de classe. Peu à peu l’ambiance de la petite ville se tend : une silhouette rôde autour des cours d’écoles et tourmente des enfants en leur chuchotant des histoires effrayantes.
D’une écriture ciselée, Ellen G. Simensen nous immerge dans l’ambiance froide des fjords norvégiens beaux et indifférents aux malheurs des gens.

Ellen G. Simensen “La vertu du mensonge”, éd. Gallmeister, 25,20€

Bandes dessinées

Dans le Madrid des années 50, un duo de journalistes que tout oppose tente d’élucider le meurtre d’une femme : un ancien phalangiste désabusé du nom d’Emilio Sanz et le jeune Léon Lenoir, fils d’une bourgeoise madrilène et d’un communiste français.
Un travail historique, scénaristique et graphique remarquable qui aborde notamment la question de la presse et de la condition des femmes sous l’Espagne franquiste. Une BD passionnante, très bien construite et dont l’équilibre entre dimension historique et dimension polar est parfait.

Teresa Valero “Contrapaso”, éd. Dupuis, 24€

Difficile de résumer cette BD tellement riche et enthousiasmante. Lettres perdues, c’est l’aventure rocambolesque de Iode qui, désespéré de ne pas recevoir la lettre qu’il attendait de sa mère, part en ville dans l’espoir de trouver des réponses au bureau de poste. Sur sa route il croise les chemins de Frangine et de l’agent de police Cycy qui vont donner un autre sens à sa quête. Lire ce livre, c’est s’embarquer dans un univers coloré, poétique et plein d’humour mais aussi de mélancolie. En plus d’un travail graphique exceptionnel, le récit est particulièrement rythmé et entraînant. Un véritable bijou à lire et à relire !

Jim Bishop “Lettres perdues” éd. Glénat, 22€

Avec ses dorures et son signet, ce magnifique livre se présente comme un livre de contes qui fait rêver. Mais attention, la ressemblance s’arrête là ! Dans cet album jubilatoire, Lou Lubie dissèque les contes de notre enfance. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que tout le monde en prend pour son grade. Cendrillon n’est pas la chic fille qu’on imaginait, le chaperon rouge ne s’en sort pas si bien que dans nos souvenirs.

Une BD mordante, drôle et intelligente et qui fait du bien !

Lou Lubie “Et à la fin, ils meurent”, éd. Delcourt, 24,95€

Dans Le Poids des héros, David Sala retrace sa trajectoire personnelle très tôt marquée par les figures tutélaires, mais non moins écrasantes, de ses grands-pères, héros de guerre et de la résistance.
Une BD tout en sensibilité qui parle du rôle de passeur de mémoire, tout ceci dans une palette éblouissante et magnifique.

David Sala “Le poids des héros”, éd. Casterman, 24€

ALBUMS JEUNESSE

Un album doux et réconfortant sur le thème de la différence et de l’acceptation de soi : Nour est née avec le super-pouvoir de tout illuminer autour d’elle. Pourtant, ce don lui vaut d’être rejetée par les autres. Le livre se clôt alors que Nour accepte cette différence comme une force.

Une histoire qu’on aimerait lire à tous les enfants, portée par un coup de crayon et des couleurs superlumineuses !

A partir de 4 ans.

Ian De Haes “Superlumineuse”, éd. Mijade, petit format souple, 5,20€

Poussée par un “étrange sentiment”, Franca entraîne ses deux petites sœurs dans d’étranges péripéties, jusqu’à leur rencontre avec une reine vivant dans une grotte au fond de la forêt. Une mystérieuse aventure de l’enfance aux mille détails dont les mots, la composition et les illustrations font chavirer !

Pour les 6-8 ans.

Júlia Sardà “La reine et les trois sœurs”, éd. Kaléidoscope, 13,50€

Si ranger n’est pas votre tasse de thé, ni l’activité favorite de vos rejetons, avec “Comment ranger sa chambre en 7 jours seulement”, voici la solution à ce problème !
Ce livre drôle et malicieux va certainement faire partie de la pile des “livres préférés” de la famille…

Audrey Poussier “Comment ranger sa chambre en 7 jours seulement”, éd. L’école des Loisirs, couverture souple, 5€

Coups de tracteur #14

Littérature

Abel Bac, flic asocial et fou d’orchidées, est mis à pied. Son passé enfoui ressurgit alors.

Une artiste fait des performances et des installations.

Un lien entre tout ça ?

Avec une écriture fluide et un scénario qui tient en haleine, Claire Berest nous fait visiter le monde de l’art et ce n’est pas toujours joli.

Claire Berest “Artifices”, éd. Stock, 21,50€

Inspiré par la vie d’Élisée Reclus, ce roman est comme un long poème qui berce le lecteur au milieu de La Vouivre, de Mélusine et de la nature omniprésente.

Une ode à la nature et à la littérature.

Bérengère Cournut “Elise sur les chemins”, éd. Le Tripde, 15€

C’est quoi, être un salaud ?

C’est quoi, être un enfant de salaud ?

Sorj Chalandon interroge le passé de son père, son passé caché, son passé fantasmé et en parallèle, il suit le procès Barbie en tant que journaliste.

Un roman émouvant qui interroge l’intime et l’universel.

Sorj Chalandon “Enfant de salaud”, éd. Grasset, 20,90€

Un père et sa petite fille semblent être les derniers survivants de l’espèce humaine sur terre.

Ils vont apprendre à vivre, en lien avec la nature, et à être autonomes.

Un roman, un peu comme un conte qui donne envie de respirer le grand air.

Andrew Krivak “L’ours”, éd. Globe, 19,90€

Cela pourrait être gnangnan et insipide cette histoire de brodeuse de Winchester. Mais ce serait sans compter sur le talent de Tracy Chevalier qui réussit à plonger le lecteur dans une douce ambiance anglaise, tout en dessinant le destin d’une femme d’entre-deux guerres qui s’émancipe.
Un livre qui fait du bien.

Tracy Chevalier, “La brodeuse de Winchester”, éd. Folio, 8,60€

Cela se passe dans les Appalaches dans les années 50 avec une nature présente et magnifique. Une nature indifférente aux malheurs de Rhonda et Tucker, qui luttent, vaille que vaille, contre les maux qui les accablent.

Ce roman poignant est sombre et pourtant, Chris Offutt ne tombe jamais dans le misérabilisme et fait ressortir la profonde humanité de ses personnages.

Chris Offutt “Nuits appalaches”, éd. Gallmeister, 9,20€

Littérature ados

Avec Tess Sharpe, ça décoiffe, ça pulse ! L’autrice nous entraîne dans un rythme endiablé au milieu de personnages hauts en couleurs qui n’ont pas froid aux yeux.
Alors qu’ils sont pris dans un braquage, trois ados, vont essayer de retourner la situation de manière inattendue.
On suit le braquage, minute après minute et on balaie le passé, tout sauf simple, de Nora, l’héroïne principale.

C’est efficace, c’est fin et c’est un plaisir de lecture, même en étant adultes ! 😉

Tess Sharpe “Ne vous fiez pas aux apparences”, éd. Nathan, 17,95€

Gros coup de tracteur pour ce roman frais, acidulé, drôle et profond !

Annie est trisomique. Elle est “au milieu” d’une fratrie de trois enfants. La vie n’est pas toujours simple à la maison avec cette enfant différente. Mais Annie est aussi un moteur et une inépuisabe source d’amour et de joie. Annie a une passion pour Dalida et les majorettes. Pourtant, elle ne pourra pas défiler dans l’équipe de majorettes dans laquelle elle est inscrite… Qu’à cela ne tienne, la grand-mère a décidé que la famille défilerait avec elle !

Vous allez être secoué.e par Annie et sa famille, dans ce roman qui ne laisse pas de marbre.

Emilie Chazerand “Annie au milieu”, éd. Sarbacane, 17€

Nous sommes au 18e siècle. Ange accompagne son père médecin dans ses visites, en cachant qu’elle est une fille. En pleine épidémie de variole, elle croise Esmée dont elle tombe amoureuse. Mais Esmée pense qu’elle est un garçon…

Un roman traversé par des personnages flamboyants, qui parle d’émancipation et d’acceptation de soi.

A partir de 13 ans

Séverine Vidal “Sous ta peau, le feu”, éd. Nathan, 14,95€

Bandes dessinées ados/ adultes

Étienne Davodeau aime écrire, dessiner et marcher. Il réunit ses trois passions grâce à ce livre.

Le point de départ ? Alors que Sapiens dessinait dans les grottes, il y a 20 000 ans, aujourd’hui il s’apprête à enfouir des déchets nucléaires dans le sous-sol de Bure.

Comment est-ce possible ? Pourquoi Sapiens en est-il arrivé là ?

Avec le talent qui le caractérise, Étienne Davodeau convie dans sa marche des spécialistes pour comprendre et nous permettre de nous questionner.

Du grand Davodeau.

Etienne Davodeau “Le droit du sol”, éd. Futuropolis, 25€

En visitant la maison de son enfance, Juliette se souvient, avec nostalgie, de l’arrivée de son frère Tom, enfant différent, “petit astronaute”.
C’est à travers son regard lumineux qu’on suit le parcours de Tom et de sa famille.

Jean-Paul Eid s’est inspiré de sa propre histoire pour créer cette BD, c’est peut-être ce qui explique la finesse du traitement.

Bouleversant, poignant, plein d’humanité et de tendresse, cette BD est, en outre, un bonheur pour les yeux avec ses illustrations vibrantes.

Jean-Paul Eid, “Le petit astronaute”, éd. La Pastèque, 26€

Joseph Vaughan, devenu écrivain à succès, revient sur des événements qui ont bouleversé son enfance et qui vont le hanter toute sa vie : des meurtres de jeunes filles perpétrés sur plusieurs décennies, dont il a été le témoin involontaire.

Adapté d’un roman de R.J. Ellory, “Seul le silence” est sombre, très sombre. Mais ce thriller tient en haleine et l’adaptation par les auteurs est impeccable.

Fabrice Colin et Richard Guérineau, “Seul le silence” (d’après R.J. Ellory), éd. Philéas, 18,90€

Pour Samuel, c’est vraiment une sale soirée : personne n’est là pour son anniversaire et son ex lui raccroche au nez en lui disant qu’il a raté sa vie…
Sur un coup de tête, il appelle le numéro de téléphone de la maison de son enfance. Et ça décroche…

Une BD drôle et tendre qu’on a beaucoup aimé !

Grégory Panaccione, “Quelqu’un à qui parler”, éd. Le Lombard, 22,50€ – adapté du roman de Cyril Massarotto.

BD jeunesse

“La fée des grains de poussière” a des pouvoirs extraordinaires ! Mais qui ne s’appliquent qu’à l’échelle des grains de poussière… Elle a un regard pétillant sur tout ce qui l’entoure et nous invite à chausser d’autres lunettes, pour une formidable exploration du quotidien.

Dès 2 ans

Esmé Planchon et Jeanne Balas “La fée des grains de poussière”, éd. BD Kids, 8,95€

Depuis que leur mère est morte, Elfie et Magda vivent chez leur tante colérique. Un jour, leur sœur aînée revient de Londres : elle a transformé un bus anglais en librairie ambulante !
Avec “Le grimoire d’Elfie” vous serez embarqué.e à bord d’une aventure qui recèle mystères et aventures, tout en donnant le sourire.

Une BD réconfortante et positive.

Arleston, Alwett et Mini Ludvin, “Le grimoire d’Elfie”, éd. Drakoo, 15,90€ le volume

Albums Jeunesse

Quelle inventivité pour ce petit album ! Tout au long de la lecture, la petite créature va s’adresser à l’enfant, avec humour et ingéniosité. Au fil des pages, on découvrira la petite créature trempée (avec des effets de vernis très réussis), frileuse, énervée.. Avec une foultitude de surprises éditoriales. A coup sûr, le nouveau livre-fétiche de vos enfants (ou de ceux de votre cousine).

Une réussite !

Marjolaine Leray, “La petite créature”, éd. Courtes et longues, 22€

Vous en avez assez d’entendre les enfants dire “C’est pas moi !” dès qu’une bêtise est faite ? Alors, ce livre est fait pour vous !

Car vous aurez la confirmation que les enfants – c’est bien connu – disent toujours la vérité !

Un livre irrésistible !

Elise Gravel, “Pas moi”, éd. Nathan, 12,50€

Afin de découvrir qui a mangé les fraises de Julio le chiot, l’enfant est amené à regarder dans la bouche de chaque animal en manipulant les tirettes.

C’est frais et rigolo !

Marta Comin, “Qui a mangé mes fraises ?”, éd. Albin Michel Jeunesse, 10€

Quand on ne fait que raconter des bobards, forcément, un jour cela pose des problèmes…

Les mésaventures d’un oiseau-lyre qui raconte des craques puis qui décide de ne dire que la vérité !

Humour décapant assuré.

Laura + Philip Bunting, “L’as du bobard”, éd. Kaléidoscope, 13€

Cinq poupées rituelles kachinas mises en pop-up avec poésie et ingéniosité par Dominique Ehrhard et Anne-Florence Lemasson. Des esprits protecteurs qui émerveilleront les petits et les grands!

Dominique Ehrhard et Anne-Florence Lemasson, “Esprit es-tu là ?”, éd. Les Grandes Personnes, 20€

Coups de tracteur #13

Littérature

Dans ce premier roman, Salomé Kiner parle de l’adolescence, de ses fracas et de sa flamboyance. Elle aborde aussi un sujet lourd – la prostitution des mineur.e.s – et réussit la prouesse de le traiter sans tomber dans le sordide.

Avec sa plume alerte et acérée, Salomé Kiner dresse le portrait aigre-doux d’une adolescente de la fin des années 90 qui ne comprend rien et ne voit rien arriver.
L’héroïne est attachante et on suit, en tension, sa vie chaotique et son ton parfois cru et non dénué d’humour.

C’est vif, sensible, parfois drôle. C’est de la violence traversée de lumière. On y croit, on est emporté.

Une réussite.

“Grande couronne” de Salomé Kiner, éd. Christian Bourgois, 18,50€

Ce matin-là, Jacques Bonhomme n’est pas dans sa cuisine, pas sur son tracteur, pas auprès de ses vaches. Depuis la veille, le jeune homme est en cavale : il a quitté sa ferme et s’est enfui, pourchassé par les gendarmes comme un criminel. Que s’est-il passé ?
Par les voix de sa sœur, d’un voisin, on va suivre les épisodes qui ont conduit à cette situation. Inspiré de faits réels, on ne peut qu’être happé par la machine implacable, secoué par les aberrations d’un système dégradant notre rapport au vivant.

C’est toute la magie de Corinne Royer de rendre un texte à la fois poétique et vivant où le lecteur se trouve bouleversé par ce récit de vie poignant, absurde. Peut-être le roman le plus fort de Corinne Royer.

“Pleine terre” de Corinne Royer, Actes Sud, 21€

Un jour, la mère d’Anne Berest reçoit une carte postale anonyme avec quatre prénoms qui sont ceux de ses grands-parents et de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942.
A partir de là, Anne va enquêter. Qui a pu envoyer cette carte ? Et surtout quelle a été la vie des membres de sa famille qu’elle n’a jamais connu ?

Une saga familiale où l’histoire croise l’Histoire qui est aussi une enquête haletante et surtout un très beau roman.

“La carte postale” d’Anne Berest, éd. Grasset, 24€

Littérature ados/adultes

Pour le groupe elle en est une.
Une belle.
Une vraie.
Une grosse.
Une sacrée.

Une vague d’insultes et de haine s’abat brutalement sur l’héroïne de cette histoire.

Ce très bon roman d’éducation sexuelle mène des réflexions passionnantes sur le slut shaming (le fait de stigmatiser les femmes en raison de leur comportement sexuel). Un récit court dont on ne décroche pas, qui dit l’importance de l’écoute de soi et de l’autre dans les relations intimes et qui donne envie d’être soi.

“Queen kong” d’Hélène Vignal, éd. Thierry Magnier, 12,90€

Polar

Dans un poste de police australien, Gabriel se présente car il s’est soustrait à un tueur en série pour lequel il aurait dû être la 55e victime. Quelques heures plus tard, Heath vient chercher protection car il vient d’échapper aux griffes d’un fou : un certain Gabriel.
Qui dit la vérité ? Comment débuter l’enquête ?

Premier roman de cet auteur irlandais, voici un bon polar au scénario original et qui tient la route jusqu’au bout.

“Victime 55” de James Delargy, éd. Harper Collins, 8,50€

Livre-objet

Un leporello qui forme une boucle infinie : celle des langues qu’il nous reste à apprendre. Un récit et des illustrations tout en sensibilité qui forment un langage magnifique.

“Je connais peu de mots” d’Elisa Sartori, éd. Cotcotcot, 15,50€

Essai

En mêlant récit personnel, essai scientifique et témoignages au sujet de personnes autistes dites invisibles, ce livre change complètement notre regard sur ce qu’est la « normalité ». Une réflexion essentielle et une approche intersectionnelle passionnante accessibles, notamment grâce à un humour bien dosé.

Dans ta bulle, Julie Dachez, éd. Marabout, 6,90€

BD

« C’est alors que j’ai réalisé que j’étais non seulement morte, mais assassinée ».
Emma Doucet, vieille dame au caractère bien trempé, se relève d’une chute en se sentant étrange. Pourtant, rien n’a changé, excepté un trou dans sa poitrine… Qui a bien pu vouloir sa mort ? Et pourquoi n’est-elle pas (vraiment) morte ?

La vieille femme va décider d’enquêter…

Comédie grinçante et savoureuse, on ne peut que suivre avec enthousiasme les aventures de ces vieux qui aspirent à une mort joyeuse. C’est léger et profond et ça se dévore.

Ma vie posthume – intégrale, d’Hubert et Zanzim, éd. Glénat, 20€

Albums jeunesse

Un bijou graphique et narratif exceptionnel, qui ravira les petits et grands lecteurs comme les non-lecteurs grâce à la richesse de ses pages. L’auteur nous glisse dans la peau d’un héros casqué en colonie de vacances au Camp d’été de la Vallée du secret. Il se lance alors à la recherche du Maître du secret (c’est simple : il a une grande barbe, une canne, un artichaut et un chapeau rigolo) et tente de connaître le fameux secret.
Un album complètement farfelu aux couleurs explosives !

Le Secret très secret du maître du secret” de Vincent Pianina, Thierry Magnier, 18€

Un adorable livre pop-up (livre animé) aux mécanismes originaux. La sobriété des trois couleurs (blanc, noir, turquoise) ajoute à la beauté de ce petit livre-objet qui fera étinceler les pupilles des petits et grands.

“Chat blanc” de Mathilde Arnaud, éd. Les Grandes Personnes, 15€

Et hop, un petit livre maniable pour les petits mains, pour apprendre à compter et à reconnaître les chiffres.

De façon ingénieuse, sur chaque page, différents modes de lecture sont proposés : compter sur ses doigts, compter les points d’un domino, repérer une suite, lire les chiffres arabes ou écrits.

C’est joyeux et graphique en plus d’être intelligent.

“Les toutouchiffres” de Caroline Dall’Avia, éd. L’Agrume, 13,90€.