Après l’inceste: rencontre avec Marie Rebour pour “Le Bouclier de Marie”

Samedi 25 novembre à 11h, à la médiathèque Amélie Galup

Début 2023 était publié « Le Bouclier de Marie » de Marie Rebour aux éditions Philippe Rey. Ce livre qui nous a bouleversées a immédiatement rejoint les coups de tracteur de la librairie. Un récit essentiel et véritable trouvaille littéraire qui permet d’appréhender les mécanismes de défense mis en place par les victimes d’inceste.

Des mois après, le livre est toujours aussi présent dans le cœur du Tracteur Savant et nous sommes très heureuses de recevoir Marie Rebour le samedi 25 novembre à 11h pour une rencontre en partenariat avec la médiathèque Amélie Galup. La rencontre est gratuite, sur réservation et aura lieu à la médiathèque.

GRATUIT SUR RÉSERVATION. Pour les parents qui n’ont pas de mode de garde, les médiathécaires prévoient de quoi occuper les enfants à partir de 3 ans le temps de la rencontre.

Pour réserver : 07 82 55 72 27 ou letracteursavant@gmail.com
ou 05 63 68 22 34 ou mediatheque.stantonin@orange.fr

Le livre

Marie a été violée à l’âge de six ans par un cousin. Instantanément, un système de défense s’est mis en place – l’oubli total. Mais ce bouclier psychique qui la protège désormais a un prix : elle ne peut plus toucher personne, ni être touchée. Ni faire de sport de contact. Ni supporter trop de bruit, trop de monde.

Jusqu’au jour où le bouclier craque. Soudain, elle se souvient de tout. Elle a vingt-sept ans.

Le bouclier de Marie est une autobiographie singulière, qui relate moins le crime lui-même que ses effets. En racontant l’amnésie traumatique, Marie Rebour apporte une contribution essentielle au débat sur l’inceste et le viol. Mais le plus bouleversant est ce style pur et direct qui fait de ce témoignage un moment extraordinaire de littérature, de dignité et de beauté.

« En tant que victime, j’ai longtemps cherché un texte sur les véritables conséquences de l’inceste. Je n’ai pas trouvé ce livre, alors je l’ai écrit. »

L’autrice

Marie Rebour a quarante ans. Après avoir été hydrogéologue et institutrice, elle retape une ferme en Haute-Savoie.

Zoom sur les éditions Gallmeister

Vendredi 26 novembre à 19h

Nous avons le grand plaisir d’accueillir Marie Moscoso des éditions Gallmeister pour un moment d’échanges autour de cette maison d’édition qui est une mine de coups de tracteur ! 😉

La rencontre aura lieu vendredi 26 novembre à 19h à la librairie et sera suivie d’un verre de l’amitié.
Il est conseillé de réserver. 🙂

Les éditions Gallmeister

Fondées en 2006, les éditions Gallmeister fixent leur cap de départ sur les États-Unis. En quinze ans, la maison d’édition impose son logo “patte de loup”, devenant la seule maison française exclusivement dédiée à la littérature nord-américaine.
D’est en ouest, leurs auteurs interrogent les beautés et les contradictions de leur immense territoire et de ses habitants. Détectives privés de la côte ouest ou guides de pêches de la côte est, habitants de Brooklyn ou cow-boys mélancoliques sont autant de représentations d’une Amérique plurielle.
Ces icônes mythiques sont devenues des compagnons de choix pour l’observation attentive du monde naturel, qui marque profondément le destin des hommes et des failles du rêve américain grâce à un regard frondeur et critique porté sur l’American way of life.

2021 est placée sous le signe de l’ouverture sur le monde : les éditions Gallmeister se consacrent désormais à la découverte des multiples facettes de la littérature mondiale, créant des passerelles entre univers, cultures et continents pour offrir d’inoubliables moments d’évasion. Bush australien, pampa sud-américaine, montagnes sardes, steppe russe, fjords de Norvège… autant de nouveaux territoires romanesques à explorer pour respirer l’air frais et continuer de nous émouvoir, nous enchanter, nous fait réfléchir, nous amener ailleurs…

Rencontre avec Aurélie Jeannin

Vendredi 27 août à 18h30, à la librairie

Nous avions été saisies par “Préférer l’hiver” et “Les bordes” et nous sommes ravies d’accueillir l’autrice Aurélie Jeannin vendredi 27 août à 18h30. La rencontre aura lieu Place du Four Neuf à Saint-Antonin-Noble-Val (c’est à 50 mètres de la librairie) ou à la librairie, en cas de mauvais temps.

Venez la rencontrer !

Attention, le nombre de places est limité.

“Préférer l’hiver”

À distance du monde, une fille et sa mère, recluses dans une cabane en forêt, tentent de se relever des drames qui les ont frappées. Aux yeux de ceux qui peuplent la ville voisine, elles sont les perdues du coin. Pourtant, ces deux silencieuses se tiennent debout, explorent leur douleur et luttent, au cœur d’une Nature à la fois nourricière et cruelle et d’un hiver qui est bien plus qu’une saison : un écrin rugueux où vivre reste, au mépris du superflu, la seule chose qui compte.
Dans un rythme tendu et une langue concise et précise qui rend grâce à la Nature jusqu’à son extrémité la plus sauvage, Aurélie Jeannin, dont c’est le premier roman, signe un texte comme une mélancolie blanche, aussi puissant qu’envoûtant.

“Préférer l’hiver” d’Aurélie Jeannin, éd. Harper Collins Poche, 7.20€

“Les bordes”

Les Bordes, c’est un lieu et c’est une famille. En l’occurrence, sa belle-famille qui ne l’aime pas. Elle, Brune, le bouclier. Mère responsable, tenant solidement sur ses deux jambes, un œil toujours visé au rétroviseur ou dans l’entrebâillement de la porte, qui guette, anticipe, tente de maîtriser les risques. Ce week-end comme chaque année en juin, elle prend la route avec ses deux enfants pour rejoindre Les Bordes et honorer un rituel familial. Pour celle qui craint chaque seconde l’accident domestique, Les Bordes ressemblent à l’Enfer. Trop de jeux extérieurs, trop de recoins, de folles libertés. Trop de silence et de méchancetés à peine contenues. Trop de souvenirs.

“Les bordes” d’Aurélie Jeannin, éd. Harper Collins France, 17€

Dans la remorque du Tracteur, il y a… de la littérature !

“Nature humaine” de Serge Joncour, éditions Flammarion

Prix Fémina 2020

Résumé de l’éditeur : La France est noyée sous une tempête diluvienne qui lui donne des airs, en ce dernier jour de 1999, de fin du monde. Alexandre, reclus dans sa ferme du Lot où il a grandi avec ses trois sœurs, semble redouter davantage l’arrivée des gendarmes. Seul dans la nuit noire, il va revivre la fin d’un autre monde, les derniers jours de cette vie paysanne et en retrait qui lui paraissait immuable enfant. Entre l’homme et la nature, la relation n’a cessé de se tendre. À qui la faute ?
Dans ce grand roman de « la nature humaine », Serge Joncour orchestre presque trente ans d’histoire nationale où se répondent jusqu’au vertige les progrès, les luttes, la vie politique et les catastrophes successives qui ont jalonné la fin du XXe siècle, percutant de plein fouet une famille française. En offrant à notre monde contemporain la radiographie complexe de son enfance, il nous instruit magnifiquement sur notre humanité en péril. À moins que la nature ne vienne reprendre certains de ses droits…

400 pages, 21€

“Suzuran” d’Aki Shimazaki, ed. Actes Sud

Résumé de l’éditeur : Anzu est céramiste. Elle habite seule avec son fils depuis son divorce et ne souhaite pas se remarier. Elle s’épanouit pleinement dans un quotidien calme rythmé par la pratique de son art. Sa douceur naturelle est à l’image de sa vie, dans une petite ville au bord de la mer du Japon et au pied du mont Daisen. Sa sœur aînée, célibataire et séductrice impénitente qui vient de se fiancer, annonce qu’elle viendra de Tokyo présenter à sa famille l’heureux élu.

168 pages, 15€

“A la ligne” de Joseph Ponthus, ed Folio

«Au fil des heures et des jours le besoin d’écrire s’incruste
tenace comme une arête dans la gorge
Non le glauque de l’usine
Mais sa paradoxale beauté»

Résumé de l’éditeur : Ouvrier intérimaire, Joseph embauche jour après jour dans les usines de poissons et les abattoirs bretons. Le bruit, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps s’accumulent inéluctablement comme le travail à la ligne. Ce qui le sauve, ce sont l’amour et les souvenirs de son autre vie, baignée de culture et de littérature.
Par la magie d’une écriture drôle, coléreuse, fraternelle, l’existence ouvrière devient alors une odyssée où Ulysse combat des carcasses de bœuf et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes.

288 pages, 7.50€

Notre avis : Ce récit plein d’humanité en dit plus sur la condition des ouvriers que bien des essais.
Entre poésie et journal, Joseph Ponthus nous aspire dans le rythme de son écriture, comme dans une machine de l’usine. On souffre avec lui, on a de la joie avec lui et on se dit qu’ils sont grands et dignes ces ouvriers à la ligne… <3

“La dislocation” de Louise Browaeys, ed. Harpercollins

résumé de l’éditeur : Une jeune femme sort de l’hôpital, dépossédée de son identité et de son passé.
Elle voue une haine farouche aux psychiatres, fréquente les magasins de bricolage. Il lui arrive même de crever les pneus des voitures.
Temporairement amnésique, absolument indocile, elle veut repeupler sa mémoire et pour cela, doit enquêter. Un homme va l’y aider, sans rien lui souffler : Camille, dit K, ami et gardien d’un passé interdit.
Le souvenir d’un désert entouré de vitres, une fonction exercée au ministère de l’Agriculture, une bible restée ouverte au chapitre du Déluge forment un faisceau d’indices de sa vie d’avant…
La trajectoire d’une femme cousue à celle de la planète, c’est le pari de ce premier roman en forme de fable écoféministe où la tragédie contemporaine côtoie l’espoir le plus fou.
Hypnotique, drolatique, libre et profondément humain.

320 pages, 17€

“Point de rencontre à l’infini” de Klaus Mann, ed. Libretto

résumé de l’éditeur : Début des années 30 du siècle dernier, Sebastian, un écrivain, Sonja, une comédienne, Gregor Gregori, danseur et dandy, et d’autres, veulent échapper à un monde qui ne leur ressemble plus. La drogue devient leur refuge. Ensemble mais seuls, ils se côtoient, fuient à Paris, à Berlin ou encore à Fès, simplement pour faire une trêve, le temps d’une courte rencontre à l’infini…

320 pages, 10€

Rencontre avec Joseph Ponthus

Mercredi 25 septembre à 19h à la librairie

Son livre est un de nos coups de cœur

On lui a demandé des conseils de lecture

Le livre

À la ligne est le premier roman de Joseph Ponthus. C’est l’histoire d’un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c’est qu’il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d’Apollinaire et les chansons de Trenet. C’est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène. Et, en allant à la ligne, on trouvera dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok, l’odeur de la mer.
Par la magie d’une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée où Ulysse combat des carcasses de bœufs et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes.

Qui est Joseph Ponthus ?

Joseph Ponthus est né en 1978. Après des études de littérature à Reims et de travail social à Nancy, il a exercé plus de dix ans comme éducateur spécialisé en banlieue parisienne où il a notamment dirigé et publié Nous… La Cité (Editions Zones, 2012). Il vit et travaille désormais en Bretagne

En savoir plus

https://www.editionslatableronde.fr/Catalogue/vermillon/a-la-ligne

https://www.youtube.com/watch?v=-XIpHUOurIA

https://www.liberation.fr/france/2019/01/19/joseph-ponthus-l-epreuve-de-l-usine-s-est-peut-etre-substituee-a-celle-de-l-angoisse_1703795

https://blogs.mediapart.fr/edition/aux-lecteurs-et-lectrices-emancipe-es/article/170919/saigner-sa-vie-dinterimaire-lusine?fbclid=IwAR0-rcl57WknNK8XpnwlknPVo4upfkb7DYNkchYVgYkSVSJbHojn-kYQe7w

Rencontre avec Corinne ROYER

Samedi 15 juin à 19h

Nous avons le grand plaisir d’accueillir Corinne Royer pour la parution de son nouveau livre, aux éditions Actes Sud : “Ce qui nous revient”. Ce roman évoque la vie de Marthe Gautier, “la jeune fille de longue date”, spoliée de sa découverte sur la trisomie 21.

La rencontre aura lieu samedi 15 juin à 19h à la librairie, dans une ambiance conviviale, et sera suivie du verre de l’amitié. Retenez cette date !

Le sujet

Louisa Gorki avait dix ans quand sa mère soprano l’a embrassée en lui lançant “À dans trois jours !” – et n’est jamais revenue. Ce n’est que plus tard que la fillette apprendra la raison de la fuite d’Elena…
Quinze ans après, Louisa prépare un doctorat en médecine. C’est dans ce cadre qu’elle rencontre Marthe Gautier qui, à la fin des années 1950, a joué un rôle capital dans la découverte du chromosome surnuméraire de la trisomie 21 et s’est vue écartée de l’histoire officielle au profit d’un collègue masculin. Ces deux femmes ont beaucoup à apprendre l’une de l’autre sur la science et la conscience, la résilience et la persévérance, la dépossession et l’indépendance.
Si ce texte est une fiction, Marthe Gautier est bien réelle : celle que l’on surnomme la Découvreuse oubliée habite à Paris. Mêlant une authentique controverse scientifique à un drame familial bouleversant, Corinne Royer place son manifeste pour une réhabilitation tardive au cœur d’un roman fougueux et fantasque, et célèbre les promesses fleurissant dans les creux dessinés par la perte.

Qui est Corinne Royer ?

Née en 1967, Corinne Royer vit entre Saint-Étienne, Paris et Uzès. Après avoir dirigé une agence de communication et réalisé des documentaires dans les domaines de l’humanitaire et de l’environnement, elle se consacre à l’écriture et intervient en tant que rédactrice indépendante pour plusieurs magazines. Elle collabore également avec des artistes autour d’une collection de beaux livres. Ce qui nous revient est son quatrième roman.

Sa bibliographie

  • M comme Mohican, Héloïse d’Ormesson, 2009
  • La Vie contrariée de Louise, Héloïse d’Ormesson, 2012, prix Terre de France ; Babel n°1589
  • Et leurs baisers au loin les suivent, Actes Sud, 2016
  • Ce qui nous revient, Actes Sud, 2019

Ses goûts littéraires

Son dernier coup de cœur

En savoir plus

https://www.humanite.fr/litterature-corinne-royer-rehabilite-une-oubliee-668652

https://www.lexpress.fr/culture/livre/la-chercheuse-oubliee_2056198.html

http://sante.lefigaro.fr/article/-ce-qui-nous-revient-un-roman-sur-le-destin-contrarie-de-la-decouvreuse-de-la-trisomie-21/

https://www.france.tv/france-2/dans-quelle-eta-gere/921409-ce-qui-nous-revient-de-corinne-royer-actes-sud.html

Rencontre avec Franck Bouysse

Nous sommes ravies d’accueillir Franck Bouysse pour son dernier livre publié aux éditions La Manufacture de LivresNé d’aucune femme“.

Un roman à l’écriture ciselée qui vous laissera pantelant…

Nous avons eu la joie de découvrir qu’il était sélectionné pour le prix du livre Inter ! 😀

La rencontre aura lieu jeudi 18 avril à 19h à la librairie. Elle sera suivie d’un verre de l’amitié.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Né d’aucune femme

” Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d’une femme à l’asile.
— Et alors, qu’y-a-t-il d’extraordinaire à cela ? demandai-je.
— Sous sa robe, c’est là que je les ai cachés.
— De quoi parlez-vous ?
— Les cahiers… Ceux de Rose.”
Ainsi sortent de l’ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin. Franck Bouysse nous offre avec Né d’aucune femme la plus vibrante de ses œuvres. Ce roman sensible et poignant confirme son immense talent à conter les failles et les grandeurs de l’âme humaine…

Franck Bouysse

Franck Bouysse est né en 1965 et partage sa vie entre Limoges et sa Corrèze natale. Il est lauréat de plus de dix prix littéraires.

Franck Bouysse, photo Pierre Demarty

Son écriture penche vers le polar ou le roman noir. Avec “Né d’aucune femme”, roman choral, il transcende les genres.

En savoir plus…

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